Catastrophiques [joueur par joueur Videoton-Bordeaux]

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Éliminés par Videoton à l’issue du match retour du 3eme tour préliminaire d’Europa League (défaite 1-0), les Girondins disent déjà adieu à l’Europe après un match où les individualités auront pris l’eau à presque tous les niveaux. Seul Benoît Costil qui aura sauvé son équipe à plusieurs reprises, et à un degré moindre Malcom volontaire et non résigné, auront été dignes d’un niveau européen.

Benoît Costil : Un premier plongeon en début de match pour sortir un tir croisé qui semblait terminer au fond des filets, une deuxième détente un quart d’heure plus tard, et une impuissance légitime sur le but hongrois sur corner auront marqué sa première mi-temps. En deuxième période, sa main ferme en solo face à Henty auteur d’une lourde de frappe a permis à Bordeaux de garder un peu d’espoir. En vain.

Youssouf Sabaly : Complètement dépassé, le défenseur girondin a semblé hagard à de nombreuses reprises ne sachant pas où se positionner face à un Ezequiel Henty qui venait faire parler sa puissance sur son côté. Quelques tentatives de jeu à une touche de balle en début de match pour accélérer le processus offensif laissaient penser que l’ancien parisien était en forme, mais sa prestation défensive couronnée par une expulsion pour un deuxième carton jaune en début de deuxième période sur un tirage de maillot a prouvé le contraire.

Igor Lewczuk : Le défenseur central girondin a souffert à chaque accélération se faisant déposer notamment par Henty à plusieurs reprises, même sur de courtes accélérations dans la surface, ou par Scepovic loin d’être un attaquant de type véloce. Une absence de jambes et de vivacité qui aurait pu coûter plus cher sur l’ensemble du match.

Jérémy Toulalan (cap) : Après une première période à colmater les brèches de toutes parts, le capitaine girondin a baissé pavillon en deuxième mi-temps et aurait pu être à l’origine du deuxième but de Videoton après avoir été pris de vitesse par l’intenable Henty. Heureusement, Costil était là pour sauver la mise de son défenseur central qui n’avait plus de jambes pour relancer rapidement dans les 20 dernières minutes.

Milan Gajic : Positionné en tant que latéral gauche, le défenseur serbe n’a rien apporté offensivement et défensivement. Son premier ballon rendu aux joueurs de Videoton sur une phase d’attaque dans la moitié de terrain bordelaise aurait pu permettre l’ouverture du score adverse et avait donné le ton de sa prestation au mieux quelconque et parfois inquiétante. À sa décharge, l’international serbe n’était certainement pas au même niveau de préparation que ses partenaires après être rentré tard du Championnat d’Europe Espoirs U21.

Younousse Sankharé : Auteur d’un gros match à l’aller, l’ancien lillois a livré une prestation totalement opposée jeudi soir. Sans impact, auteur de passes ratées qui n’ont pas aidé ses partenaires, il a aussi été obligé de beaucoup défendre dans un milieu où Plasil et Vada étaient alignés et où les nombreuses réorganisations de la deuxième mi-temps n’ont pas pu lui permettre de prêter souvent main forte à une attaque fantôme. 

Jaroslav Plasil : Un match des plus difficiles pour le milieu bordelais qui a été en retard sur chaque ballon et n’a pu que regarder les trains passer, commettant quelques fautes en désespoir de cause. Diminué physiquement depuis quelques temps mais apte à jouer, l’international tchèque n’était pas dans son assiette. Remplacé par Thomas Touré à la 78eme minute.

Valentin Vada : Titulaire après la défaillance de Lukas Lerager malade, il a tenté d’animer le jeu et de jouer vers l’avant avec réussite en début de match avant de manquer de justesse au fur et à mesure que la première période avançait. Remplacé à la mi-temps par Alexandre Mendy qui a eu le mérite de mouiller le maillot et de tenter de se débrouiller avec les ballons assez aléatoires délivrés par ses partenaires. Rapidement seul en pointe après l’expulsion de Sabaly, il a fait jouer son physique pour gratter des ballons et tenter de se mettre en position de frappe, sans obtenir le résultat escompté en étant trop esseulé.

Malcom : Un des rares girondins a avoir fait preuve de mauvaise humeur pendant ce match, montrant son insatisfaction devant le scénario que se déroulait devant ses yeux, et prouvant son désir de ne pas en rester là. Techniquement, si le milieu brésilien n’a pas eu beaucoup de réussite, il a toujours cherché à jouer de l’avant et à créer du jeu par des passes ou des accélérations au milieu d’un collectif amorphe.

François Kamano : Absent des débats à l’exception d’une frappe largement hors du cadre du gardien de Videoton en première période. Rien d’autre à signaler pour lui dans un match joué au rythme d’un match amical. 

Gaëtan Laborde : Un soirée difficile pour l’attaquant girondin dans son rôle habituel de pointe. Le jeune joueur formé aux Girondins a d’abord manqué d’ouvrir le score dans le but vide suite à un service parfait de Malcom, mais sa tête à quelques mètres des cages est revenue direction l’expéditeur, longeant la ligne de but. Il est au marquage sur l’ouverture du score de Videoton sur corner, mais ne saute pas assez haut laissant Stopira ajuster Costil de la tête. Deux actions marquantes qui portent préjudice à un bilan dans le jeu assez transparent. Remplacé par Diego Contento à la 49eme minute. 

Jocelyn Gourvennec : Peut-être l’une des soirées les plus compliquées pour le coach girondin depuis son arrivée avec plusieurs choix qui seront discutés par les observateurs, certains dictés par des contraintes qui se sont accumulées. Lerager malade, l’entraîneur bordelais avait décidé de titulariser Valentin Vada, mais aussi Jaroslav Plasil à la place de Mauro Arambarri pourtant satisfaisant au match aller.Le choix de laisser Plasil sur le terrain en deuxième période posera question, même si l’explication de l’expérience dans une rencontre très nerveuse est plausible. Le reste de son match aura été fait de gestion des évènements puisque l’expulsion rapide de Sabaly ne lui aura pas permis de voir si son passage en 4-4-2 avec Laborde et Mendy en pointe aurait pu sauver un match qui restera dans les mémoires comme l’une des plus grosses déconvenues européennes des Girondins.

F.R