Élie Baup : “Remettre le jeu au centre de tous les débats”

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Champion de France avec les Girondins de Bordeaux en 1999, Élie Baup était l’invité du Talk hier. L'homme au plus de 650 matchs de Ligue 1, compte aussi plus de 200 matchs européens joués dans sa carrière.

Dans cette émission, l’ancien entraîneur des Girondins a livré son analyse sur la façon d’intégrer les joueurs issus du centre de formation au groupe professionnel. Sans brûler les étapes, il donne les clés pour les intégrer le plus tôt possible dans un projet de jeu.

L'exemple de la Ligue des Champions

“Je vous donne un chiffre. Dans les quarts de finale de la dernière Ligue des Champions, soit 8 équipes. Sur ces 8 équipes, vous comptez 25 joueurs. Et bien 80% de ces joueurs, à 17 ans, s'entraînaient avec les pros et commençaient à faire des apparitions. Quand j’ai récupéré cette donnée, je me suis dit “là oui je comprends ce qu’on fait avec les jeunes”. Et je parlais de s’entraîner, pas forcément jouer. Après, progressivement rentrer dans les matchs, et devenir titulaire pour certains.”

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Le projet d'un club repose sur trois piliers

“Encore une fois, sur le projet global du club, quand vous constituez les groupes, si vous avez la volonté d’intégrer les jeunes et de les faire progresser, il faut avoir une bonne évaluation de votre centre de formation et du travail qui s’y fait. Un club de foot c’est le centre de formation, le recrutement et la structure pro. Après il y a tous ceux qui travaillent autour, mais l’essence même de la réussite d’un projet elle tourne autour de ça. Le recrutement doit être en fonction de ce que vous n’avez pas, d’aller chercher meilleur que ce que vous avez. Le centre de formation doit préparer des joueurs à rentrer en équipe pro et l’équipe professionnelle doit avoir une structure avec des joueurs qui ont déjà montré et qui ont de l’expérience.”

Elie Baup veut revenir à l'essentiel

"C'est un projet global. Il faut se poser des questions dans tous les domaines et il faut y donner des réponses quand on bâtit un club. Là, ce n'est que du coup par coup, du ponctuel, on achète et on revend. Le football je le répète, ces idées-là je le dis depuis le début avec le CCovid, avec le milliard de la télé qui n'est pas arrivé. Posons-nous les vraies questions ! Comment on fait du football, remettre le jeu au centre de tous les débats. Vendre des matchs ... ce n’est pas du commerce, c'est n'est pas des godasses ou des produits à acheter et à vendre !! C'est du foot, du sport, c'est quelque chose de fort !"

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