La révolution Poyet connait-elle ses premières limites ?

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Depuis sa prise de fonction le 20 janvier dernier, Gustavo Poyet est parti dans une mission de restructuration globale des Girondins. Hélas, l’immobilisme bordelais sur le mercato estival commence à le faire sortir de ses gongs. Décryptage.

« Bordeaux est une ville exceptionnelle, le cadre de vie est magnifique mais aussi trop tranquille. L’un des problèmes du club, c’est qu’il y a trop de tranquillité. Le confort qui est présent ici me fait du mal… », avait détaillé Gustavo Poyet en avril dernier au micro de Canal+ dans un entretien accordé au journaliste Olivier Tallaron. En somme, l’entraîneur des Girondins de Bordeaux avait une idée bien défini pour refonder le club. Quelques semaines plus tard, il va persister en conférence de presse en annonçant qu’il souhaite se séparer de 10 joueurs. Depuis ses propos, seul Diego Contento (libre), Olivier Verdon (libre), Daniel Mancini (prêt à Auxerre) ont quitté la plaine des Sports du Haillan. L’esprit gagneur et batailleur de Poyet a ressurgi de plus belle hier en début de matinée en conférence de presse. Très mécontent de la position actuelle sur le mercato, le coach bordelais n’a pas hésité à taper du poing sur la table pour faire réagir une direction qui semble être passive :  « Je sais qu'avec la Coupe du monde il n'y a pas eu beaucoup de mouvements dans les autres clubs mais avec tout mon respect, je m'en fous car nous on commence avant tout le monde. Le reste ne commence pas le 26 juillet », a indiqué un coach pour le moins inquiet.

Les divers propos de Gustavo Poyet ne sont pas sans rappeler l’agacement régulier de l’un de ses prédécesseurs en la personne de Francis Gillot. L’ancien entraîneur des Marine et Blanc ne cessait de pointer du doigt l’attitude des joueurs au sein du club : « S’il faut attendre une défaite pour se bouger le cul, pour se mettre des coups de pied au cul, c’est grave. Ça veut dire qu’on ne peut pas se faire violence. Quand on est professionnel, c’est inadmissible. Malheureusement, c’est ce qui se passe à Bordeaux », expliquait le natif de Maubeuge en conférence de presse après l’élimination en 1/16ème de finale en Coupe de la Ligue contre l’AS Saint-Etienne en Août 2011 (3-1). Finalement, 7 ans se sont passés depuis ses déclarations et le manque de changement se fait cruellement ressentir.

De Tavernost rétorque aux propos de Poyet !

Alors que l’ensemble du groupe continue son travail en stage à Vichy (depuis ce mercredi), Nicolas De Tavernost a voulu remettre les points sur les i avec son entraîneur. Dans un bref entretien accordé au journal l’Equipe, l’actionnaire majoritaire des Girondins a insisté sur le fait que la cellule de recrutement n’est pas bridée par une éventuelle revente du club : « Le club est au travail pour le mercato. Il n'y a aucun frein. Toutes les décisions peuvent être prises concernant les arrivées et les départs de joueurs ». Malgré les propos du président du directoire de la chaîne de télévision M6, Bordeaux ne s’est toujours pas renforcé. Tout en perdant pour l’instant de deux titulaires du onze type de Gustavo Poyet que sont Soualiho Meïté et Martin Braithwaite. Le premier signal d’alerte du coach uruguayen sera-t-il assez efficace pour que Bordeaux lance enfin son mercato ? L’avenir nous le dira.