Le néant en Bretagne [joueur par joueur Rennes-Bordeaux]

03/11 - 23:27 | Il y a 7 ans
Le néant en Bretagne [joueur par joueur Rennes-Bordeaux]

© Iconsport

En déplacement à Rennes, les Girondins ont été défaits sur un but contre leur camp de Toulalan en début de match (1-0). Plus que le quatrième revers de la saison en L1, c’est le faible niveau des joueurs qui aura marqué cette rencontre en terres bretonnes.

Benoît Costil : Son retour à Rennes a mal commencé avec le but de Toulalan contre son camp où il ne parvient pas à sauver le geste malheureux de son coéquipier. Cloué sur sa ligne sur le coup-franc aux allures de corner, le gardien girondin n’a pu que regarder le ballon passer à côté de lui après la tête rasante de son coéquipier. Il effectue une claquette en deuxième mi-temps sur une frappe lointaine de Léa-Siliki pour son seul arrêt du match. 

Youssouf Sabaly : Très présent au marquage lors des dix premières minutes, il est petit à petit rentré dans le rang, laissant de la place aux attaquants rennais présents dans son couloir. À sa décharge, le repli de Malcom a parfois été inexistant, le laissant seul face à deux adversaires. Son apport offensif a été pour sa part anecdotique.

Vukasin Jovanovic : Le défenseur central serbe a souffert face à Mubele, se retrouvant aspiré par les décrochages de l’attaquant rennais. S’il n’a jamais vraiment craqué, il a semblé au bord de la rupture par instants. Ses relances ont aussi manqué de spontanéité. En touchant trop souvent le ballon, il n’a pas été une première rampe de lancement efficace.

Jérémy Toulalan (cap) : Présent au marquage au premier poteau à la 10eme minute de jeu, il dévie un coup-franc excentré de Khazri dans ses propres filets. Une entame catastrophique pour le capitaine girondin qui a fait preuve de caractère pour ne pas sombrer et pouvoir écoper un navire girondin victime de nombreuses failles. Tacleur de dernière minute, il a empêché Rennes de se procurer un bon nombre d’occasions franches, en réussissant notamment à contrôler Mubele lorsque celui-ci se jouait de Jovanovic.

Milan Gajic : Titularisé à gauche, le défenseur serbe a fait son travail en défense, mais a souvent connu des difficultés une fois la ligne médiane dépassée. Gêné par son pied gauche, il n’a pas joué dans le bon rythme en cherchant constamment à se mettre sur son meilleur pied ce qui l’a contraint à de nombreuses reprises à jouer la sécurité sans forcément assurer ses passes.

Otávio : Placé en sentinelle, il a retrouvé un peu de consistance par rapport à ses derniers matchs manqués. Assez propre dans son rôle de récupérateur, le jeune milieu bordelais a été l’un des rares bordelais à mettre la bonne agressivité et à essayer de jouer vite une fois le ballon dans les pieds. Trop seul au milieu de terrain pour faire la différence.

Jaroslav Plasil : L’international tchèque a raté son match pour sa première titularisation de la saison en L1 à cause d’un festival de passes rendues aux Rennais dans les deux moitiés de terrain. Le manque de rythme s’est aussi ressenti avec des moments à l’arrêt où l’ancien monégasque a été spectateur de l’intensité bretonne. 

Remplacé à la mi-temps par Younousse Sankharé. L’ancien lillois, qui a fait preuve de nervosité en cherchant la confrontation avec Benjamin André y compris après le coup de sifflet final, n’a rien apporté. Auteur de passes parfois imprécises, mal appuyées ou à l’inverse trop fortes, il confirme sa récente méforme.

Valentin Vada : Il était le troisième homme du milieu de terrain, et s’il a perdu moins de ballons qu’à l’accoutumée, sa copie a encore été raturée. Un décalage en une touche pour Malcom dans le couloir aura montré son potentiel technique sur l’une des rares attaques prometteuses des Girondins. Mais un potentiel qui a du mal à se concrétiser par manque de concentration ce qui lui coûte encore des ballons rendus trop facilement à l’adversaire. 

Remplacé à la mi-temps par François Kamano qui aura retrouvé son couloir gauche en y jouant son football habituel fait de manque d’intensité et de dribbles facilement compris par ses adversaires. Auteur d’un vilain tacle sur le talon de Traoré qui obligea le défenseur rennais à sortir et qui aurait pu lui valoir un carton rouge.

Malcom : La « pépite » des Girondins a été hors-sujet à Rennes. Une première mi-temps faite de ballons perdus sur des contrôles ratés ou des passes sans application. Souvent devancé par ses adversaires, plus prompts à attaquer le ballon, il a simplement maîtrisé un peu mieux sa technique en deuxième mi-temps sans pour autant apporter le plus du début de saison.

Nicolas De Préville : De retour à gauche, l’ancien lillois a sombré à Rennes en manquant la majorité de ses gestes. Des passes pour les adversaires, un manque de rythme et aucune frappe à se mettre sous la dent dans un match aux allures de désillusion. Remplacé par Jonathan Cafù à la 70eme minute.

Alexandre Mendy : Titularisé en pointe comme face à Amiens lors du dernier match bordelais à l’extérieur, l’attaquant girondin a peiné face à Gnagnon. Il faut dire que la majorité des ballons reçus n’étaient pas le fruit d’une construction élaborée. Mais au milieu de la grisaille, l’ancien niçois a mal négocié deux ballons importants. Le premier sur un contre très prometteur en début de match où il oublie Vada seul à sa droite et sert un De Préville déjà cerné à gauche. Le deuxième en fin de match où sans marquage dans la surface, il manque le cadre sur une frappe qui aurait pu permettre à Bordeaux d’égaliser.

Jocelyn Gourvennec : Toujours installé en 4-3-3, l’entraîneur des Girondins avait décidé de relancer quelques joueurs et d’en éliminer temporairement quelques uns en contrepartie. Pellenard, Kamano et Sankharé regardaient le match depuis le banc tandis que Plasil, Gajic et Mendy étaient titulaires. Devant l’apathie de son équipe et la mi-temps peu satisfaisante de l’expérimenté Plasil, le coach du FCGB a tenté diverses formules à partir du début de la deuxième mi-temps. Avec les entrées de Sankharé et Kamano, l’ancien homme fort de Guingamp a d’abord tenté de faire monter Malcom près de Mendy avant de recentrer De Préville proche de l’attaquant. C’est ensuite Malcom qui est retourné dans l’axe avec l’entrée de Cafù à la place de De Préville. Agacé par le manque de pertinence dans le choix de ses joueurs, l’entraîneur bordelais n’a pas non plus trouvé la formule pour permettre à son équipe de se sortir d’un traquenard dans lequel elle semblait s’être mise toute seule.

Par Florian RODRIGUEZ

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