Le retour en arrière [joueur par joueur Dijon-Bordeaux]

01/12 - 23:37 | Il y a 7 ans
Le retour en arrière [joueur par joueur Dijon-Bordeaux]

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Défaits à Dijon pour le compte de la 16eme journée de L1 vendredi soir (3-2), les Girondins sont retombés dans leurs travers. Défaillants dans le combat et techniquement approximatifs, les joueurs bordelais avaient pourtant mené deux fois au score avant de sombrer.

Benoît Costil : Le gardien bordelais n’a pas la main ferme sur la première égalisation de Yambéré, fruit d’une tête suite à un corner. L’ancien rennais s’est rattrapé en boxant un tir lointain de Xeka en deuxième période avant d’encaisser deux buts de près presque inévitables.

Milan Gajic : Inexistant offensivement, approximatif dans ses passes et directement impliqué sur deux des trois buts dijonnais. Le défenseur droit bordelais a d’abord été déposé par Saïd sur le but de Jeannot avant d’être absent au marquage du même Saïd sur le but de la victoire du DFCO.

Vukasin Jovanovic : Constamment en difficulté face à Tavares qui l’a souvent battu de la tête et mal à l’aise lorsque les vagues dijonnaises amenaient des centres fuyants devant le but. 

Jérémy Toulalan (cap) : Le capitaine girondin a été incapable de rassurer une défense totalement dépassée. Souvent en retard, auteur d’un tacle dans les jambes de Xeka qui avait offert un coup-franc prometteur à Dijon en première mi-temps, le défenseur central girondin a souffert face à la vivacité de ses adversaires. 

Youssouf Sabaly : Transparent dans le jeu offensif, le latéral gauche bordelais l’a été autant défensivement, son domaine de compétence prioritaire. Battu régulièrement par l’agressivité de Kwon qui se trouvait dans son couloir.

Otávio : Le milieu brésilien des Girondins a écopé autant qu’il le pouvait suite aux contres incessants subis par les Girondins. Trop seul à la récupération, il n’a pas pu faire de miracles mais a assuré sa part de travail en grattant son lot habituel de ballons et en essayant de calibrer le jeu girondin. Remplacé par Jaroslav Plasil à la 88eme minute.

Lukas Lerager : Son effort pour se projeter dans la surface sur l’ouverture du score girondine laissait augurer un bon match. Mais l’international danois a trop souvent été battu au combat et dépassé par la vitesse d’exécution de Xeka ou Amalfitano qui se trouvaient dans sa zone de jeu. Son pressing, très loin de ses adversaires direct, n’a pas été d’un grand secours pour empêcher les attaques dijonnaises de se développer.

Valentin Vada : À l’image de Lukas Lerager, son match semblait bien parti avec un centre rasant presque décisif sur l’ouverture du score de Cafú et quelques passes très bien senties lors des mouvements offensifs girondins. Il s’est ensuite éteint petit à petit, ne développant pas un pressing assez efficace pour gêner la première relance adverse comme il avait pu le faire avec brio face à Saint-Etienne mardi. Remplacé par Nicolas De Préville à la 62eme minute.

Malcom : Toujours orienté vers l’avant, désireux de faire vivre le ballon, il a semblé parfois aller trop vite pour ses partenaires. Son engagement a été total, ne rechignant pas à se replier pour aider Gajic, même s’il fut passif sur une occasion en or de Saïd en première période en laissant filer l’attaquant qu’il avait au marquage. Mais on retiendra surtout de son match un but magistral d’une frappe du pied gauche de plus de 35 mètres poteau rentrant. Une sublime réalisation qui aurait mérité d’exister au sein d’une victoire bordelaise.

Jonathan Cafú : À l’image de bon nombre de ses coéquipiers, son premier quart d’heure aura été bien maîtrisé et récompensé par un but opportuniste après un renvoi dijonnais à l’extrême limite de la ligne de but. Ouvrant bien le jeu, il a donné le sentiment de pouvoir reproduire son match de Saint-Etienne, mais a fini par disparaître lentement. En s’enfermant dans des dribbles sans vitesse, l’ancien joueur de Ludogorets n’a plus surpris ses adversaires.

Alexandre Mendy : L’ancien attaquant de Guingamp était à deux doigt de marquer un nouveau but sur l’ouverture du score des Girondins. Sans un dégagement controversé d’Amalfitano, les statistiques de l’attaquant bordelais auraient été gonflées. Le reste de son match a été transparent, étouffé par Yambéré et Djilobodji, même s’il fut difficile pour lui de tirer son épingle du jeu face à un duo prompt à utiliser les bras et à le ceinturer sous le regard souvent impassible de M.Bastien. Remplacé par François Kamano à la 72eme minute.

Jocelyn Gourvennec : Le coach des Girondins de Bordeaux avait décidé de reconduire logiquement l’équipe victorieuse face à Saint-Etienne. Sans une défaillance collective dans l’engagement et une certaine forme de détermination, ce choix aurait été le bon puisque Bordeaux s’était donné les moyens de ramener une victoire grâce à une avance au tableau d’affichage à deux reprises. Ses tentatives auront été multiples en deuxième période pour réveiller une équipe amorphe, mais ni les entrées de Kamano ou de De Préville, ni les changements de positions des uns et des autres dans le compartiment offensif n’auront eu d’influence sur l’issue de la rencontre.

Par Florian RODRIGUEZ

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