Alain Anziani : "Si nous n'avions pas fait cet effort, nous aurions perdu de l’argent"

26/06 - 16:00 | Il y a 4 ans
Le président de Bordeaux Métropole, Alain Anziani, a fait passer son projet d'aide pour les Girondins de Bordeaux en séance vendredi matin.
Alain Anziani : "Si nous n'avions pas fait cet effort, nous aurions perdu de l’argent"

© Iconsport

Nous vous propons une retranscritpion de son discours d'explication afin de motiver la facilité de paiement accordée au FCGB et à son repreneur Gérard Lopez.

Les Girondins aux bords du précipice

"On avait un club des Girondins qui était au bord du précipice. Cela aurait été une catastrophe sportive majeure, le club serait redescendu en cas de redressement judiciaire en Ligue 2 au mieux. Il aurait pu perdre son statut professionnel. Il fait partie du patrimoine sportif de toute une région qui aurait été durement et longuement affecté. Le club était en mauvaise situation, car fortement endetté. Sans doute que les dépenses ont été excessives et la gestion pas suffisamment rigoureuse. Je mets ça au conditionnel, car je n’ai pas eu accès aux comptes des Girondins et à la data room (...) Le mandataire judiciaire a fait son travail avec la banque Rothschild pour diminuer la dette et étudier les projets de reprise.

Le club appartient au fonds d’investissement King Street.  Les projets ont été assez nombreux, sans doute une dizaine. À la suite de ce premier tri, deux projets ont retenu l’attention. Ce sont ceux de Monsieur Quillot et de monsieur Lopez. Mr Quillot n’a pas fait d’offre suffisante pour King Street et c’est le projet de Monsieur Lopez qui a été retenu." 

70% du prix du loyer décalé à 2025

"Avant même la désignation du repreneur, la métropole a discuté avec les uns et les autres. On nous a un peu tous demandé : de réduire de façon importante le loyer (environ 4,9 M€). Par exemple, on nous a demandé que le loyer passe à 1,2 M€. Bien sûr, j’ai refusé. On nous a même proposé d’entrer au capital du club.

On a ensuite travaillé pour la reprise afin de passer le contrôle devant la DNCG afin de présenter une situation convenable. On a travaillé avec cette idée que nous ne réduisions pas le montant du loyer. Ce n’est pas une vision dogmatique.  Le stade quand il a été construit l’a été avec un PPP. La métropole qui a repris le stade à la ville de Bordeaux doit faire face à cette dette d'environ 4 M€/an. Si on renonce au loyer, nous ne pouvons plus payer la dette, et on ne peut pas faire payer le contribuable."

 

"Il fallait faire un geste"

"Il fallait faire un geste. Il a consisté à faire un aménagement du paiement de la dette et du loyer  et des loyers. Nous avons proposé que cette dette de 5 M€ soit payée sur plusieurs échéances au plus tard en juin 2025. Sur les échéances à venir, 30% du paiement du loyer sera fait à chaque annuité.

Le remboursement total sera fait en 2025. J’ai revu monsieur Lopez mercredi, et il a acté ce plan de financement de la dette et des loyers. J’ai précisé à monsieur Lopez qu’il devra nous fournir une garantie de paiement. Il va falloir que les Girondins trouvent d’autres recettes et en particulier en ayant l’exclusivité de la gestion du stade, encore faut-il avoir un acheteur, mais ce n’est pas la question d’aujourd’hui." 

Une mesure de bonne gestion

"Si nous n'avions pas fait cet effort, la charge financière aurait été pour nous. Nous aurions perdu la dette de 5 M€ et le paiement du loyer de 4,9M€. Nous aurions perdu de l’argent. C’est un geste en faveur du redressement sportif et une mesure de bonne gestion que d’avoir permis cet étalement."

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