Bilan mi-saison/U19 Nationaux : du talent à confirmer par les résultats

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Chalmé c'est du solide

 

Cela n’a pas dû être évident pour le coach bordelais de quitter le banc de la N3, un an après sa nomination. Malgré une quatrième place, c’est Romain Ferrier, entraîneur des U19, qui lui a été préféré pour prendre la suite de l’équipe B pour cette saison.

Un chassé-croisé donc pour le natif de Bruges qui reste accompagné de son adjoint, Pierre Espanol, pour mener une formation qui avait terminé sur le podium (3e), l’an passé. Sur le banc de touche, l’ancien défenseur met un point d’honneur à avoir une organisation solide, replaçant ses joueurs et prodiguant des conseils tactiquement.

Son passé de joueur professionnel est un réel atout pour ce qui est de la rigueur et l’animation défensive, surtout les latéraux qui évoluent dans une mi-temps chacun devant ses yeux et qui profitent de son expertise en direct.

Sinon, comme à l’image du joueur, il se montre peu expressif, serein et calme, une force tranquille. Il commente beaucoup les décisions arbitrales aussi, une déformation professionnelle, mais souvent avec le sourire en dialoguant avec le délégué.

Une efficacité offensive qui fait défaut

 

Pour cette première moitié de saison, les Girondins semblent plus à l’aise à domicile où ils ne comptent qu’une seule défaite contre le leader lavallois (0-2) alors qu’ils se montrent plus friables hors de leurs bases avec deux victoires seulement à Nantes (0-1) et Mérignac (2-3) et un nul décevant chez la lanterne rouge, Vertou, qui n’a pris que trois points sur toute la phase aller (0-0).

Avec 1,6 but par match, les Bordelais avaient montré une grosse efficacité lors des premiers matchs avec des cartons face à Guingamp (5-0) et Lorient (4-0) mais cela s’est largement estompé ensuite.

La formation au scapulaire continue de bien jouer, à se créer des occasions mais elle pèche lors de la concrétisation des opportunités. Des matchs nuls se seraient transformés en victoires avec plus de finition, des matchs comme face à Rennes, Brest, et surtout Angers qui est la meilleure prestation que j’ai vu, les Girondins auraient dû s’imposer par deux ou trois buts d’écart.

Il semble clair qu’un schéma préférentiel est appliqué à toutes les catégories tant les similitudes dans le jeu avec les U17 sont frappantes. Ressorties de balle au sol, relais au milieu pour lancer les ailiers très actifs.

La seule différence est que les actions se terminent dans l’axe sur l’avant-centre, au contraire des U17 où les ailiers sont également les joueurs les plus prolifiques. Le fait d’avoir une tactique commune semble logique pour que les passerelles entre les équipes puissent se faire le plus sereinement possible.

La clé pour ce groupe, vous l’aurez compris, sera sa capacité à marquer afin de concrétiser leur domination dans les matchs. Ils sont sixièmes à la trêve.

La revue d’effectif

 

Dans les buts, on retrouve le troisième gardien du groupe professionnel, Grégoire Swiderski, ce qui montre les espoirs qui sont placés en lui. Il partage le même nombre d’apparitions (7 matchs) que son homologue Alane Bedfian avec un peu moins de buts encaissés (7 buts contre 10). En défense, dans les hommes forts, on retrouve Hugo Lamouliatte (8 titularisations), latéral ayant porté le maillot des pros contre Clermont en amical puis Cameron Constant (12 titularisations), latéral gauche très offensif.

J’apprécie particulièrement le défenseur central Jean Grillot (8 titularisations) qui s’est installé en cours de saison avec sa relance propre, sa vision du jeu et sa capacité à défendre debout.

Nous avons aussi le très solide Maxence Bouter (10 titularisations) qui joue aussi milieu défensif et Rohan Sadala Alain (12 titularisations), joueur très polyvalent pouvant jouer sur tout le couloir, aussi bien à droite qu’à gauche.

Au milieu, le coach bordelais peut s’appuyer sur le sosie de Rio Mavuba, Joss Marques Da Silva (9 titularisations) qui a un gros volume de jeu et qui joue également en réserve où il a marqué lors du match contre Portes Entre deux Mers.

Puis, il y a le remuant Enzo Grothe (10 titularisations) qui a trois réalisations à son actif comme Noa Megdad Manette (10 titularisations), ces deux éléments sont chargés de mettre le feu dans les couloirs, de servir de dynamiteurs et de passeurs décisifs.

Dans ce registre, Luc Essiena (6 titularisations/ 1 but) rentre dans la rotation. En fers de lance de l’attaque bordelaise, un duo fait des ravages mais pas encore alignés ensemble à part durant quelques brides de matchs. Il s’agit de David Tebili (7 titularisations/ 7buts), attaquant qui me fait penser à Josh Maja avec sa capacité à décrocher pour participer au jeu et qui entre régulièrement en National 3 et de Mehdi Harfi (12 titularisations/ 8buts), formé à l’Olympique Lyonnais, qui a connu un début de saison tonitruant avant de connaître un petit trou d’air mais cet attaquant complet est vraiment un joueur à suivre.

Pour conclure, cette génération ne manque pas de talent et on espère que certains se révéleront au plus haut niveau.

Les Girondins reprendront le 8 janvier à Niort pour les 32e de finale de la Coupe Gambardella avant de se déplacer à Rennes pour le retour du championnat, le 15 janvier.

Contribution écrite par Cédric Nogué-Dessus socio de WebGirondins.