Convalescents [Joueur par joueur Bordeaux-Nantes]

15/10 - 18:43 | Il y a 8 ans
Convalescents [Joueur par joueur Bordeaux-Nantes]

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Amorphes en première période et menés, les Girondins se sont réveillés à l’image de Malcom percutant sur son but pour décrocher un match nul insuffisant (1-1). Après la claque reçue à Paris, le milieu de terrain Otávio, Lerager et Sankharé n’a pas été assez saignant et a symbolisé une prestation d’ensemble trop terne pour repartir de l’avant.

Benoît Costil : Fusillé de près par Nakoulma, il a encore vécu une soirée frustrante sans pouvoir prêter main forte à son équipe par un arrêt miracle. Mis à part un dégagement plein axe sur un joueur nantais qui aurait pu coûter cher alors que l’équipe remontait en deuxième mi-temps, le gardien girondin n’a pas grand chose à se reprocher.

Igor Lewczuk : Logiquement gêné par la vitesse de ses adversaires en début de match, le temps de prendre le rythme, l’international polonais a fait bonne figure à un poste de latéral droit inhabituel pour lui. Il n’a pas été avare d’efforts offensifs et a délivré quelques centres enroulés très dangereux. Un match propre défensivement aussi.

Jérémy Toulalan (cap) : Le capitaine bordelais n’a pas été mis en danger et a jugulé les rares actions chaudes nantaise même s’il n’a pas été décisif sur le but nantais en contrant le ballon. Impérial de la tête, et auteur de quelques bonnes relances à l’image d’un caviar en fin de match qui a mis Malcom dans le sens du but.  

Vukasin Jovanovic : Pas toujours très serein dans son placement, il est coupable d’une hésitation qui profite à Dubois sur le centre de Thomasson. Une hésitation qui porte préjudice à Bordeaux car Nakoulma profite d’un ballon contré pour marquer dans la foulée. Ses quelques errements défensifs n’ont pas été compensés par ses relances et notamment ses transversales souvent mal ajustées.

Théo Pellenard : Un match très difficile pour le jeune girondin qui n’a jamais pu combiner avec Kamano à cause d’un déficit de vitesse qui l’a empêché de suivre son coéquipier à plusieurs reprises, même si son partenaire a manqué de spontanéité lorsqu’il réussissait à l’accompagner. Quelques passes ratées et des anticipations qui n’ont pas fonctionné par manque de rapidité ont donné l’impression que ses jambes étaient lourdes dimanche après-midi.

Otávio : Globalement statique, sans influence dans le jeu, lui qui avait pris l’habitude de faire transiter le ballon. Son manque d’agressivité est dans la lignée de la prestation ratée à Paris, même si par instants comme en début de deuxième période, il a donné l’impression d’élever le rythme. Il a lui aussi donné l’impression de disputer la rencontre avec des semelles de plomb, à l’image de sa fin de match jouée de façon minimaliste avec des passes à quelques mètres alors que Bordeaux avait un besoin absolu de jouer de l’avant pour arracher la décision.

Younousse Sankharé : En dessous de son niveau présumé, même s’il a été un des seuls girondins a tenter d’emballer le match en première période en amenant le ballon vers l’avant avec un peu de percussion. Mais son rythme a été très léger, loin du Sankharé capable de se lancer, de perforer l’axe du terrain, ou de bien se placer dans la surface. Remplacé par Valentin Vada à la 68eme minute.

Lukas Lerager : L’international danois n’a pas beaucoup relevé son niveau par rapport au match à Paris, même s’il a donné l’impression de retrouver son style grâce à beaucoup plus de courses sans ballon. Cela n’a pas suffi au regard du déchet connu par le milieu central girondin qui a perdu des ballons présumés faciles et qui n’a que très peu accompagné les attaques bordelaises.

Malcom : Inefficace en première période en jouant sur un rythme soporifique - à l’image de ses coéquipiers - ce qui n’a pas convenu à son jeu. Sa deuxième période a été différente avec des accélérations plus généreuses dès la reprise. Sans surprise, il réussit à se mettre en bonne situation grâce à un dribble et une accélération sur quelques mètres à la 47eme minute et à marquer d’une frappe croisée du droit. Puis, dans un autre registre sur une passe de De Préville plein axe, c’est sa vitesse balle au pied qui aurait dû lui offrir un pénalty après que Djidji l’a retenu par le bras. Contre l’avis de M.Abeid. Malgré ces deux coups de tonnerre, et des percussions plus tranchantes en deuxième période, la réussite n’a pas toujours été au rendez-vous dans ses choix de jeu.

François Kamano : Impression mitigée pour le milieu offensif gauche des Girondins qui a cherché à créer le danger dès le début de match avec des dribbles et une frappe flottante qui aurait pu trouver la lucarne nantaise. Mais ses tentatives de dribbles restent téléphonées et ne prennent plus beaucoup à défaut ses adversaires. Remplacé par Jonathan Cafú à la 60eme minute qui a manqué une énorme occasion de but en frappant sur Tatarusanu 19 minutes plus tard dans une position privilégiée à deux mètres des cages.

Nicolas De Préville : Le nouvel attaquant bordelais n’a toujours pas marqué et ne s’est pas créé d’occasion, c’est le constat qui ressortira de ce match. Un constat peut-être injuste car sa passe dans le bon tempo sur l’appel de Malcom à la 47eme minute devient décisive et c’est un ballon en or qu’il délivre au même Malcom sur l’action du pénalty non-sifflé en dosant sa passe dans la course de son coéquipier. Il s’est aussi démené, ne se cachant pas, au milieu des colosses Awaziem, Diego Caros ou encore Djidji. Insuffisant toutefois à un poste où les buts comptent plus que tout. Remplacé par Alexandre Mendy à la 74eme minute.

Jocelyn Gourvennec : D’aucuns diront que l’entraîneur bordelais n’a pas su répondre tactiquement au bloc ultra-compact proposé par Claudio Ranieri, qui était tout sauf une surprise. Le coach des Girondins n’a jamais osé passer à deux attaquants de pointe préférant d’abord faire du poste pour poste en tentant un coup à peine plus offensif avec Vada à la place de Sankharé (68eme), et en remplaçant De Préville par Mendy ce qui annula de fait la possibilité d’une fin à deux devant. On retiendra simplement que son équipe a montré un visage un peu plus saignant après un premier acte presque catastrophique dans l’investissement, ce qui ne doit pas être étranger avec un recadrage à la mi-temps. Un de plus.

Par Florian RODRIGUEZ

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