Défaillants à tous les niveaux [joueur par joueur Bordeaux-Monaco]

10/12 - 22:50 | Par la rédaction | Il y a 9 ans

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Bordeaux a été surclassé samedi soir par une équipe de Monaco composée de joueurs qui ont donné une leçon aux joueurs girondins (0-4). Volontaires, justes techniquement, et animés d’une envie impérieuse de l’emporter, les joueurs monégasque ont été le miroir déformant d’individualités girondines presque toutes hors-sujet.

 

Jérôme Prior : Abandonné par sa défense au milieu d’une tempête qui s’est étirée jusqu’à la 90eme minute. Auteur d’arrêts importants en première mi-temps, il a aussi cherché à relancer rapidement à la main en première mi-temps pour exploiter les contres. Las, ses coéquipiers n’étaient pas au diapason concernant cette volonté de vite repartir pour prendre la défense monégasque à défaut.

 

Youssouf Sabaly : Comme tous les joueurs alignés face à Monaco, il a été en difficulté. Mais à la différence de beaucoup de ses coéquipiers, le joueur prêté par le PSG n’a pas baissé pavillon et s’est accroché avec courage, ne faisant jamais preuve de résignation. 

 

Nicolas Pallois : Il a de nouveau offert son moins bon visage en envoyant de longs ballons sans maîtrise ou en dégageant rapidement en touche. Son manque d’impact sur le 3eme but monégasque où Germain centre sans pression est aussi le symbole de ses difficultés du jour. Tout comme son pénalty qui restera dans les mémoires tant la faute est grossière. Nerveux pendant 90 minutes, il n’a pas rendu service à son équipe.

 

Grégory Sertic : Débordé de A à Z. Son placement a souvent été aléatoire, et il manque de vivacité sur le 2eme but monégasque où Falcao lui passe devant. Et comme ses relances n’ont jamais été saignantes, son bilan ne peut pas être valorisé par sa qualité technique en défense centrale. Un match raté pour le joueur formé aux Girondins.

 

Diego Contento : Il aura tenu une mi-temps, mais Jocelyn Gourvennec aurait pu opter, comme d’autres entraîneurs peuvent le faire, pour un changement au bout de 20 minutes de jeu tant l’ancien défenseur du Bayern a manqué à ses obligations. Engagé sur les deux buts monégasques en 5 minutes en délaissant constamment son côté où Bernardo Silva et Sidibé ont eu tout le loisir de s’engouffrer sans opposition. De plus en plus inquiétant pour un poste où un réaménagement s’impose du côté des Girondins. Remplacé à la mi-temps par Milan Gajic qui a mis beaucoup de bonne volonté et pris la place de Sabaly qui a glissé à gauche.

 

Jaroslav Plasil (cap) : Le capitaine bordelais a été l’un des seuls bordelais à jouer juste et avec précision. Son activité a été incessante et remarquable. À bientôt 35 ans, le milieu tchèque a montré une débauche d’énergie bien eu dessus de celle de ses coéquipiers de 20 ans. Pas suffisant pour peser sur le jeu, et pour cause : une fois le ballon dans les pieds, les mouvements des joueurs offensifs étaient inexistants ou de piètre qualité. Difficile dans ces conditions, avec des joueurs statiques, de délivrer des passes judicieuses. Remplacé par Valentin Vada à la 72eme minute.

 

Jérémy Toulalan : Un match raté pour l’ancien monégasque qui a manqué beaucoup de relances. Lui aussi a été tributaire des propositions offensives qui lui ont été faites, et dans ce registre, Bordeaux n’a pas existé. L’ex-international français a aussi manqué de jambes pour colmater les brèches.

 

Malcom : Le jeune brésilien n’a pas tenté grand chose et n’a pas réussi ce qu’il a entrepris. Dans la lignée de ses prestations depuis le mois d’octobre. Il a pleinement joué son rôle dans ce quatuor offensif incapable de jouer ensemble, de coordonner ses mouvements et d’exercer un pressing étouffant sur l’adversaire. Sa volonté de jouer les contre-attaques rapidement n’a pas sauté aux yeux, à l’instar de ses coéquipiers offensifs. Remplacé par François Kamano à la 54eme minute.

 

Adam Ounas : Les matchs passent et les défauts du jeune milieu offensif bordelais sont toujours aussi visibles. Trop sûr de sa qualité de dribbles, il n’a pas mis ses capacités au service du collectif en perdant plusieurs ballons plein axe en tentant la percée solitaire au lieu de jouer avec un partenaire. Ces pertes de balle ont été sans conséquence, mais son coup de sang sur Sidibé en deuxième mi-temps, lui, ne l’a pas été. Auteur d’un petit coup de pied après un tacle raté, et ce devant le juge de touche, Adam Ounas a abandonné ses coéquipiers à leur triste sort.

 

Gaëtan Laborde : Son entraîneur avait insisté lors de la séance de jeudi sur la nécessité de sentir les coups offensifs. À l’instar de ses trois coéquipiers offensifs, il n’a pas été dans ce registre. Positionné en pointe, il n’a eu aucune complicité technique avec Jérémy Ménez et a souvent déserté le front de l’attaque au même moment que son partenaire. Ses choix ont souvent été à contre-sens du jeu et son déchet a été important. Malgré une volonté évidente de bien faire.

 

Jérémy Ménez : L’attaquant bordelais a évolué dans son registre habituel : celui du découragement permanent et de la mauvaise humeur envers l’arbitre. Mis à part ça, il n’a jamais mis d’intensité, ni dans ses appels de balle, ni dans ses dribbles, ni dans son jeu de passes, et encore moins dans le pressing qu’il n’a presque jamais exercé. L’adversité monégasque n’a pas réveillé son esprit de révolte. L’image parfaite de l’équipe girondine samedi soir.

 

Jocelyn Gourvennec : Dure soirée pour l’entraîneur girondin qui avait choisi de revenir à un 4-4-2 qui avait plutôt bien tourné jusqu’à la fin du mois de septembre. Il a été contraint de sortir Diego Contento, en pleine faillite, dès la mi-temps, mais n’a pas réussi à susciter l’esprit de révolte chez des joueurs amorphes. Peut-être qu’un changement supplémentaire dès la mi-temps, dans le compartiment offensif, aurait pu changer un peu la donne.

 

Par Florian RODRIGUEZ

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