Gérard Lopez peut-il encore rester aux Girondins de Bordeaux ?

15/05 - 17:01 | Il y a 2 ans
La descente en Ligue 2 sera officielle le week-end prochain et il ne fait plus aucune illusion que cette saison aura été un fiasco sur tous les plans. Peut-on encore compter sur ce propriétaire pour reconstruire les Girondins de Bordeaux ?
Gérard Lopez peut-il encore rester aux Girondins de Bordeaux ?

© Iconsport

Propriétaire du club depuis le mois de juillet 2021 Gérard Lopez et sa société Jogo Bonito n’ont pas su gérer le club. Que ce soit sportivement avec cette dernière place de Ligue 1, ou dans le management de l’effectif avec des histoires incroyables toute la saison, l’image du FCGB a souffert, le cœur des supporters est meurtri.

Aucun respect pour la formation et de l’identité régionale ?

10 mois plus tard le club est en lambeau sur le plan sportif, de la formation à son équipe première. Depuis le début de l'année 2022, les départs se multiplient au sein de la formation bordelaise. Des joueurs de la région Nouvelle-Aquitaine sont remplacés par des joueurs qui viennent du bassin parisien. L’identité régionale de la formation des Girondins de Bordeaux est balayée au profit d’intérêts économiques.

Un agent de joueur proche du club témoigne : “Pour moi les Girondins de Bordeaux c’est Cap Girondins, c'est la formation. On savait que les joueurs qui sortaient du centre de formation des Girondins été des joueurs fins tactiquement et techniquement parlant. Depuis le rachat en 2018, ils n’ont pas respecté la formation. Cela est fondamental aux Girondins de Bordeaux depuis des années. Aujourd’hui, les responsables gangrènent la formation en plaçant des jeunes joueurs provenant de leurs réseaux d’agents principalement de région parisienne. Cela a commencé sur GAPC et cela s'accélère aujourd’hui.”

Pour illustrer ce fait, nous pouvons vous révéler que toute une classe d'âge a été avertie qu'elle serait remerciée en début d'année. Elle était principalement composée de joueur de la région. Conséquence, les parents et les enfants ne voulaient plus venir s'entrainer, le club a été obligé de supplier les familles et joueurs pour qu'ils terminent la saison.

Gestion financière au détriment des valeurs sportives et humaines ?

Était-il nécessaire de recruter 13 nouveaux joueurs cette saison alors que le club a été repris fin juillet ? Était-il indispensable de mettre de côté les cadres du vestiaire pour les remplacer principalement par des joueurs en prêts ou des joueurs en perte de confiance ou en devenir ?

Empilier les joueurs n'a jamais fait une équipe performante. Au contraire, il fallait de la patience afin de retoucher cet effectif progressivement en s’appuyant sur ceux qui ont permis au club de terminer 12e la saison dernière.

Pourtant, les grandes manœuvres ont commencé rapidement avec 13 entrées et 10 sorties en deux mercatos. L’économie de l’industrie du football et du marché des transferts a fonctionné à plein tube pendant 10 mois. On ne perd pas de temps pour faire transiter les joueurs et les flux financiers. Achats, reventes, prêts, commissions, pression, changement d’agent, etc..

On est même à deux doigts de penser qu’une descente en Ligue 2 va favoriser les mouvements et satisfaire un actionnaire fanatique de transferts, et de paris sportifs et financiers en tout genre. En effet, multiplier les mouvements de joueur permet aussi de faire travailler ses structures et ses scoots. À vous de juger.

De ce fait, les recruteurs historiques des Girondins de Bordeaux ont été remerciés en fin d’année dernière. Pas assez bon sans doute. 

C’est donc ça le trading. C’est tout l'inverse de ce qu'étaient les Girondins de Bordeaux, un club familial, qui s'appuie sur une structure solide avec des valeurs identitaires, de jeu et régionales fortes. D’ailleurs, ce n'est pas incompatible avec le football moderne, au contraire.

Tous ces mouvements ont été faits au détriment de la cohésion et de l'équilibre du groupe de joueurs. De plus, la gestion humaine des cas Benoît Costil et Laurent Koscielny laisse aussi à désirer avec des joueurs et un club qui se parlent par presse interposée. Le vestiaire a été divisé dès les premiers mois après le rachat. La situation a atteint son paroxysme au mois janvier avec la mise à l'écart du capitaine, le départ d’Otavio et quelques mois après avec l'affaire Costil. Jamais Admar Lopes n'a réussi à recoller les morceaux.

 

Des supporters au bout du rouleau

Que dire du traitement des supporters par le club pendant ces 10 mois ? Outre dans le vestiaire, la division a aussi battu son plein sur Twitter entre les “pros Lopez” et les autres. Aujourd'hui, on est passé en 10 mois de Gérard Lopez le sauveur, à la dénonciation hier avec des banderoles des manquements de cette direction.

Nous avons ainsi pu lire lors de Bordeaux-Lorient les banderoles du Virage Sud : “Direction absente, laxiste. Avoir sauvé le club ne peut tout excuser !" ou “Gérard Lopez de la promesse du top 10 à l’enfer”, ou “joueurs staff, direction, tous coupable” ou encore "Nous demandons un président délégué maintenant nous l'exigeons !"

 

L’état de grâce est terminé, il aura duré 10 longs mois. Une fois de plus comme après chaque crise le président des Girondins ne s’est exprimé publiquement que par communiqué. Absent hier de Bordeaux pour assister à la fin des Girondins en Ligue 1, il apparaît bien inconcevable qu’il puisse mener lors des prochaines semaines et prochains mois la reconstruction du club.

C’est maintenant à Fortress et King Street, principaux créanciers du club, de décider s'ils laissent à l’homme d'affaires luxembourgeois continuer sa gestion du FCGB.

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