Jérémy Livolant seul au milieu du médiocre [Joueur par joueur Canet-Bordeaux]

18/11 - 11:48 | Il y a 9 mois
Bordeaux s'impose au terme des tirs au but face à l'équipe de National 3 de Canet-en-Roussillon. Voici le détail des performances joueur par joueur, ainsi que le match du coach Albert Riera.
Jérémy Livolant seul au milieu du médiocre [Joueur par joueur Canet-Bordeaux]

© Iconsport

Jérémy Livolant marque des points

 

C’est le seul joueur des Girondins de Bordeaux à tirer son épingle du jeu dans ce match de 7e tour de Coupe de France. Auteur de la passe décisive avec un centre en première intention pour Cassubie sur l’égalisation bordelaise, il a été déterminé, et déterminant dans ses actions. Avec du jus, il a percuté et obtenu de bonnes situations de jeu. Malheureusement, il était trop seul avec cet état d’esprit et ce niveau d’engagement physique.

Ils ont perdu des points

 

Harisson Marcelin : il a fallu 5 minutes aux adversaires des Girondins pour afficher la lenteur et la passivité de l’ancien Monégasque. Il s'est fait déposer sur l’ouverture du score de Canet-en-Roussillon. Axe droit en première mi-temps, il passe l’axe gauche en seconde période. Il se montre plus à l'aise par la suite.

Jacques Ekomié : passif sur l’ouverture du score, il perd son duel et montre une étonnante apathie. Il a perdu de nombreux ballons de relance et s’est fait bouger dans les duels en première mi-temps. Il avait un rôle de 3e défenseur central sur les phases offensives des Girondins.

Alexi Pitu : il n’a jamais fait la différence ou presque que ce soir dans les duels ou techniquement dans des uns contre un. Relégué sur le poste à gauche du terrain, il a lui aussi eu des difficultés à servir le jeu bordelais.

Aliou Badji : la faiblesse de sa prestation entre maladresse, nonchalance, technique défaillante et placement sans conviction. Il a coché toutes les cases du joueur à côté de ses pompes. Pourtant, Albert Riera lui fait jouer tout le match.

Issouf Sissokho : il court beaucoup, mais au final s’il récupère peu de ballons, son jeu vers l’avant est limité ainsi que son placement sans ballon parfois hasardeux. Enfin, on attend encore qu’il soit décisif dans le jeu offensif. Son apport au collectif est réduit au minimum.

Ils n’ont rien montré de plus

 

Gaëtan Weissbeck : il livre une prestation comme celle qu’il produit depuis le début de saison avec Bordeaux. Toujours dans une position de milieu offensif derrière l'attaquant. Il s’efface pendant de longues minutes où on ne le voit plus. De plus, sa détermination et son engagement ne donnent pas l’impression qu’il se dépasse sur le terrain. C’est encore décevant.

Yohan Cassubie : capitaine en qualité de 4e dans la liste des capitaines désignés. Sa première mi-temps est catastrophique. Il est dominé dans les duels, l'engagement et le placement. Il se reprend en deuxième mi-temps en mettant plus d’intensité et il marque le but égalisateur de la tête.

Rafal Straczek : encore la tête et le corps dans le vestiaire sur l’ouverture du score de Canet, le gardien des Girondins n’est presque pas sollicité le reste du match. Il fait la différence sur la séance de tirs au but avec un arrêt, et apparaît étonnement décontracté. Il rigole et plaisante avec les adversaires. C’est certainement une façon de se concentrer en décompressant. D'autres peuvent l'interprêter comme un manque d'humilité.

Malcom Bokele : étonnement en position de piston droit, lui dont le jeu offensif et la qualité de centre ne sont pas ses qualités premières. Néanmoins, il fait le job et tente d’apporter offensivement en multipliant les centres.

Emmanuel Biumla : hors de position sur l’ouverture du score, il a souffert en première période en position de central gauche. Aligné central droit en seconde mi-temps, il a été plus à son aise. Rappelons qu’il est milieu défensif de formation et que c’est à ce poste qu’il évolue en National 3.

Et le coach ?

Albert Riera a utilisé ce match afin de réaliser une revue d’effectif en mode compétition. Il a pu mesurer les qualités et les manques de son effectif pour imposer le jeu qu’il souhaite. Il a prévenu ses joueurs à la mi-temps sans doute pour les forcer à réagir et à trouver des solutions, qu’il ne ferait pas de remplacement dans ce match. En effet, il a attendu la 88e pour faire entrer Ignatenko et Barbet. C'est un risque qu’il a pris, car David Tebili aurait pu remplacer Aliou Badji en pointe, et il ne l’a pas fait au risque de pénaliser son équipe. Cela lui a souri.

N.P