Laurent Crocis : "Les Girondins sont une maison qui brûle à tous les étages"

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Dans notre émission le Talk, Laurent Crocis, journaliste France Football, s’est exprimé sur la situation actuelle des Girondins de Bordeaux. Il explique également comment le club s’est retrouvé dans cette situation.

Nous vous proposons d'écouter dans la vidéo les propos de Laurent Crocis, ou de les lire ci-dessous.

Un montage financier utopique

"Une maison qui brûle à tous les étages et dans beaucoup de secteurs. Depuis la vente le 6 novembre 2018, beaucoup de gens avaient émis des doutes. Notamment sur le montage financer. Quand on a eu les premières pièces du montage financier (NDLR à France Football), on a tout de suite vu que ce n’était pas possible. Le montage financier tel que GACP l’a fait c'est le même que Manchester United en 2005.

Simplement, quand vous axez votre développement sur les produits dérivés, les hospitalités, des loges… Je rappelle juste que dans le business plan présenté par GACP le coefficient multiplicateur de 0.7 là était de 2,7. C’était utopique. Il faut quand même savoir que les Girondins perdaient un million d'euros par an en produits dérivés. Donc comment voulez-vous faire un modèle économique où le club rembourse son propre achat chaque année, et verse des dividendes à son actionnaire avec des produits dérivés dont le bénéfice n'existe pas ? On est passé de 10 millions d'euros en 2010, la meilleure année c'est-à-dire l'année ou les Girondins sortent du titre, là on est à 10 millions euros de produits dérivés. En ce moment, on est à 2.4 ou 2.5 millions.

Je rappelle juste que monsieur Thiodet qui est parti, a fait passer l'équipe des commerciaux de 5 à 33. Il est où le résultat ? Il est catastrophique. Beaucoup de gens avaient émis des doutes vers novembre et décembre 2018 quand qu'on avait commencé à écrire ça".

Un actionnaire qui ne voulait pas du club

"Maintenant on est au pied du mur. King Street doit à chaque fois remettre des lettres de confort. King Street depuis 3-4 mois cherche des partenaires, on le sait. Ils ont même cherché au mois de mai. Juste avant le déconfinement du 11 mai, ils étaient à la recherche de partenaires dans leur propre portefeuille d'investissement. Le problème de ce club c'est que maintenant on a une direction qui est à la tête de ce club qui ne voulait pas de ce club. Qui voulait juste faire de l'argent. Ils ne connaissent rien au football, beaucoup se demandent pourquoi on a gardé Macia, Cissé ? Parce qu’ils n’ont aucune connaissance. Maintenant, Daniel Herman à New York commence à se rendre compte qu’une nouvelle fois, comme en décembre quand ils ont racheté les parts de GACP, siffler la fin de la récré."

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