Les Girondins de Bordeaux peuvent-ils sortir définitivement la tête de l'eau ?
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Depuis quelques semaines et le retour de certains cadres offensifs, Bordeaux va beaucoup mieux dans le jeu. Avec le retour de Guillaume Hoarau et de Cheick Diabaté, les joueurs de vitesse et de percussions comme Saivet et Maurice-Belay peuvent montrer leurs qualités premières. Bordeaux a franchi la première étape haut-savoyarde. L’éternel interrogation reste de savoir si le club au scapulaire peut prétendre à une continuité (de résultats) sur la durée.
Après un mois de janvier des plus morose, Bordeaux commence à retrouver certaines couleurs depuis début février. Outre le match face au Paris Saint-Germain où Bordeaux n’a pu que constater la suprématie francilienne sur le football français si ce n’est européen. Malheureusement, les hommes de Francis Gillot ont vu la foudre médiatique s’abattre sur eux. Une équipe trop frileuse, une équipe qui ne souhaite ni succès européen ni succès en championnat. L’absence (non intentionnelle) de l’entraineur bordelais en zone mixte a pu conforter l’avis de certains médias considérant le football proposé par les girondins comme une « négation », un exemple qu’il ne faut pas suivre.
Mais dans cette spirale, les bordelais ont su faire le dos rond. Tout un club a su s’inspirer du roseau qui plie mais qui ne rompt jamais. Francis Gillot sait mieux que tout le monde que la période charnière démarre dès à présent. Depuis son arrivée sur les bords de la Garonne, le nordiste sait que le salut de son équipe a eu lieu à ce moment de la saison. La première saison, cette période et son succès 5-4 à Villeneuve D’Asq face à Lille. L’année suivante et la longue traversée du désert en Coupe de France pour s’adjuger un titre et sceller un avenir européen.
Alors oui, les girondins ont démarré une saison avec des prouesses pas forcément impérissables dans la mémoire de tous. Mais ils ont su enchainer trois-quatre prestations où le collectif est ressorti pour se hisser à une quatrième place quasi inespérée. Depuis, le mois de janvier et les échecs consécutifs sont passés par là. L’humiliation insulaire a conditionné la lassitude de chaque supporter bordelais.
Le renouveau bordelais passe par les côtés
Toutefois, le club aquitain prépare dans l’ombre son ambition européenne. Elle peut énerver, déranger tant Francis Gillot la dénigre et désagrège l’image de la France sur la scène européenne avec des résultats pour le moins insipide. Mais Bordeaux sait que son salut viendra par le jeu. Et l’équipe bleu marine a vu une étincelle scintiller en Champagne avec des joueurs plus percutants. Le retour de Cheick Diabaté permet au coach bordelais de s’appuyer sur un deuxième joueur de grande taille. Et ça permet également de favoriser toutes les qualités de percussions et de centreurs d’Henri Saivet, de Maurice-Belay et Julien Faubert.
A côté de ça, le nordiste peut profiter de l’éclosion du jeune Pellenard qui peut apporter offensivement à un couloir gauche orphelin de percussions et de dédoublements depuis le départ de Trémoulinas. Le résultat comptable n’était pas là mais de bonnes choses s’étaient présentées face à Reims. Le ressort n’était pas cassé puisque samedi soir Bordeaux renouait avec la victoire après presque un mois de disette.
Aujourd’hui, Francis Gillot et son groupe figurent à une 8ème place à six points d’une sixième place. La Belle Endormie peut se targuer d’avoir un match en moins et trois points à prendre contre Lorient dès mardi. Tout cela avant de se déplacer à Sochaux qui n’est pas dans une situation confortable. Un besoin de résultat pour recevoir une équipe lyonnaise ,en renaissance depuis quelques semaines, dans une optique intéressante. A n’en pas douter, la saison bordelaise se joue dans les quinze prochains jours. Comme le dit si bien le coach bordelais : démarrer une série serait bénéfique pour se lancer définitivement dans ce championnat à deux vitesses.
F.S