Sans percussion pas de victoire  [joueur par joueur Lille-Bordeaux]

08/09 - 21:55 | Il y a 9 ans
Sans percussion pas de victoire  [joueur par joueur Lille-Bordeaux]

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À 11 contre 10 pendant plus d’une heure, Bordeaux s’est contenté d’un match nul à Lille (0-0) dans un match où la majorité des joueurs n’auront jamais haussé le niveau et changé de rythme.

Benoît Costil : Solide sur les rares occasions lilloises à l’image de cette frappe d’El Ghazi à l’entrée de la surface claquée puis récupérée dans la foulée, il a aussi bien dirigé sa défense et alerté ses joueurs pour s’emparer des ballons passant dans sa zone.

Youssouf Sabaly : En retard sur les premiers duels avec Araujo, il semblait parti sur son rythme assez lent du début de saison. Et l’ancien joueur parisien s’est transfiguré en montant en puissance et en redevenant le Sabaly de la saison dernière. Sa deuxième mi-temps est le symbole de ce renouveau avec des gestes offensifs de classe à l’image de tacles évités grâce à des ballons piqués ou de crochets et quelques interventions défensives judicieuses. Un des rares bordelais à avoir tenté de percuter.

Jérémy Toulalan (cap) : Le capitaine girondin n’a jamais été inquiété et a coupé quelques trajectoires lorsque Jovanovic était battu. Sa première mi-temps a été émaillée de ballons presque systématiquement perdus tant dans le jeu court que dans le jeu long avant de mieux gérer la distribution en deuxième mi-temps.

Vukasin Jovanovic : Complémentaire avec Toulalan, il a bien couvert son capitaine en première période mais une grosse semelle à la 44eme minute sur une mauvaise lecture du ballon aurait pu lui porter préjudice avec un carton jaune dans la besace. À noter un excellent ballon dans la surface pour Lerager qui aurait pu faire mouche.

Théo Pellenard : Rigoureux face à El Ghazi, il a retenu les leçons du match à Lyon où il avait laissé trop d’espaces à Traoré. Dribbleur invétéré, El Ghazi n’a pas eu le loisir de jouer son jeu face au latéral gauche bordelais. Quelques regrets sur l’utilisation du ballon en phase offensive et un manque de percussion dans le couloir et d’appels de balle pour étirer la défense lilloise. 

Lukas Lerager : L’international danois a semblé fatigué. Outre les nombreux coups reçus qui l’ont marqué physiquement, son engagement a semblé limité. Souvent en retard lorsque Bissouma ou Amadou tentaient des percussions ravageuses plein axe, il a aussi pâti techniquement en étant très imprécis dans le jeu de passes. Un jeu très latéral ballon au pied, à l’image de ses coéquipiers du milieu de terrain.

Otavio : Pénalisé dès la 5eme minute pour un tacle par derrière sur Benzia, il aurait pu prendre un carton rouge et s’en sort très bien avec un simple avertissement. Il a ensuite récupéré quelques ballons mais ses rares prises de risques vers l’avant ont souvent été des échecs. Des passes mal ajustées et deux frappes dévissées à l’entrée de la surface font partie de son bilan. Remplacé à la 59eme minute par Valentin Vada

Younousse Sankharé : Il aurait pu donner le but de la victoire à Bordeaux sur un ballon en or de Cafù. Seul face à Maignan, à la 70eme minute, il ouvre trop son pied gauche et manque le cadre. Avant cette occasion, le milieu à tout faire des Girondins avait multiplié les aller et retour entre la défense et l’attaque mais avait manqué de vitesse d’exécution dans ses gestes. Remplacé à la 76eme minute par Gaëtan Laborde

Malcom : Une première période mi-figue mi-raisin avec des coups de pied arrêtés vendangés mais aussi quelques percussions dont il a le secret. Sa deuxième mi-temps aura été du même acabit avec de bons ballons hauts et fuyants dans la surface à l’image d’une belle offrande pour Sankharé, mais un jeu dos au but souvent arrêté qui lui aura porté préjudice en se faisant souvent devancer par ses adversaires plus saignant.

François Kamano : Battu dans tous les compartiments du jeu par Malcuit en première période : dans le duel physique, dans la vitesse et la percussion mais aussi dans la précision technique. Sa deuxième mi-temps n’aura pas été meilleure avec un jeu lui aussi à l’arrêt et une prise d’initiative minimum. Remplacé à la 65eme minute par Jonathan Cafù.

Nicolas De Préville : Le nouvel attaquant girondin n’a pas été régalé de bons ballons pour son premier match. Parfois alerté dans les airs, il n’a logiquement pas pu lutter dans ce domaine. Sa première période a été intéressante avec une présence importante dans la surface adverse et sa tête plongeante de la première période suite à un centre passe de peu à côté d’un Maignan battu. Ses 45 autres minutes n’auront pas été du même niveau avec un nombre très important de ballons perdus malgré une combativité importante.

Jocelyn Gourvennec : Le coach bordelais avait décidé de faire confiance à Kamano dans le trident offensif même si De Préville, nouvel arrivant bordelais, avait plus de temps de travail dans les jambes avec Cafù et Malcom du fait de la trêve internationale. Toujours soucieux de garder un certain équilibre, l’entraîneur des Girondins a mis du temps avant d’accepter de passer à deux attaquants de pointe en choisissant Gaëtan Laborde pour accompagner un De Préville bien seul depuis un long moment (76eme minute). Des choix qui auront sécurisé le match nul mais pas permis d’obtenir plus. Au grand désarroi de l’entraîneur qui pestait devant le manque de danger amené par ses joueurs devant le but lillois.

Par Florian RODRIGUEZ

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