Exclu - Savio : "J'ai un amour pour les Girondins"

24/12 - 07:00 | Il y a 7 ans
Exclu - Savio : "J'ai un amour pour les Girondins"

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En exclusivité pour WebGirondins, Savio, triple vainqueur de la Ligue des champions 1998, 2000 et 2002 avec le Real Madrid revient pour nous sur sa carrière et son passage à Bordeaux (2002/2003). Moment teinté de gentillesse et de frissons. Retrouvez un bonus vidéo en fin d'interview. Entretien.

Qu'est-ce que « Savio football » ?

C'est une compagnie de gestion sportive qui prend soin des athlètes du football. Une gestion professionnelle de leur image et leurs finances.

Vous vous souvenez de Bordeaux ?

Oui, beaucoup, j'ai adoré la ville, la structure du Club, j'ai passé un très bon moment à Bordeaux.

Aux Girondins, vous faites 6 premiers mois décevants et puis l'explosion...

Je ne suis pas tout à fait d'accord. J'arrive au club en Septembre et le championnat avait déjà commencé. J'ai mis 3 mois à m'adapter au style de jeu et puis après les choses se sont mises en place.

"Bordeaux a été une fabuleuse expérience"

Vous avez rencontré un autre Brésilien ici. Vous échangez toujours avec Eduardo Costa ?

Eduardo est mon ami, mon « Vezino » (poulet/fraté ndlr) au Brésil, nous sommes toujours ensemble, en plus d'un grand joueur, c'est une belle personne.

Quelles étaient les difficultés du jeu français ?

Je n'ai pas ressenti de difficulté, juste une question d'adaptation, la Ligue espagnole est plus technique, avec plus de cadence et de rythme que le championnat français, mais j'y ai quand même pris beaucoup de plaisir.

Comment vous arrivez à Bordeaux ?

J'avais une saison de plus avec le Real et la proposition de Bordeaux est arrivée, j'ai accepté car je souhaitais quelque chose de nouveau en termes de défi et puis je voulais me retrouver, cela a été une fabuleuse expérience.

Qui a facilité votre adaptation à Bordeaux ?

Je savais que j'allais avoir un peu de mal au début, mais lorsque ma famille m'a rejoint, tout a été plus facile et puis Eduardo Costa a été une pièce maîtresse dans mon adaptation aussi.

Vous suivez Malcom ?

Je sais que c'est un bon joueur et qu'il se débrouille bien.

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"Je n'ai pas compris pourquoi Bordeaux n'avait pas fait de proposition pour que je reste"

Mathieu Béda nous a dit que vous étiez un joueur timide dans les vestiaires. Est-ce un trait de son caractère ?

Je suis de nature calme, c'est vrai. C'est mon style. J'y vais petit à petit dans les vestiaires et avec mes coéquipiers. C'est ma façon de faire.

Vous avez un palmarès impressionnant avec Madrid. Quel joueur vous a le plus marqué ? 

Ce n'est pas évident d'en choisir quelque uns car je m'entendais bien avec tout le monde. Mais j'ai réellement créé des liens d'amitié avec Roberto Carlos et Clarence Seedorf.

C'est un regret de ne pas avoir prolongé l'aventure avec Bordeaux ?

Je n'ai pas compris pourquoi le club n'avait pas fait de proposition pour que je reste à l'époque. Je me sentais bien et la saison avait été de haut niveau. Je suis parti à Saragosse pour vivre l'un des moments les plus importants de ma carrière sportive avec 3 années spectaculaires ponctuées de titres marquant l'histoire du club.  

Vous ne jouez pas dans la Coupe du Monde en France en 98, comment le vivez-vous ?

J'espérais jouer la Coupe du monde, mais ce n'était pas possible. Je n'ai pas de regret. Cela m'a permis de travailler encore plus à l'entrainement.

Devenir un ambassadeur des Girondins au Brésil, est-ce tentant ?

Comme je l'ai dit précédemment, j'ai un amour pour les Girondins. Je n'y ai passé qu'une saison mais j'ai tout donné, et je pense que les gens l'ont vu. J'aurais souhaité gagner la Ligue 1 avec le club car au Brésil, peu l'ont remporté. Je vis ici au Brésil mais je voyage souvent en Europe. Je vais être franc, porter le nom des Girondins serait un immense plaisir surtout qu'au Brésil, ici, il y a de nombreuses opportunités.

Avez-vous des anecdotes sur votre pasage à Bordeaux ?

Oui, la première semaine, je me suis fait piqué la balle 3 fois, et j'entendais « ça vient ! » (« savian » en espagnol dans l'entretien), je pensais que c'était mon nom en Français, alors je suis devenu prudent lorsque je perdais la balle. Et puis Eduardo est venu m'expliquer et j'ai été plus attentif.

Que pensez-vous de Arana, le joueur des Corinthians et de Wellington Silva, celui de Fluminense?

Ce sont des bons joueurs, mais il y en a beaucoup au Brésil.

Nous avons parlé de la rumeur de Ganso à Bordeaux il y a quelque temps, qu'en pensez-vous?

C'est un grand talent qui a eu des problèmes dans l'adaptation au football espagnol, mais il s'améliore chaque année et s'éclate en Espagne.

Avez-vous un joueur à conseiller aux Girondins qui vous a impressionné au Brésil?

Eh bien, le Brésil est empli de grands talents mais avant de parler il faut connaître le profil recherché par le club, la philosophie de l'entraîneur et bien sûr, le budget. C'est une analyse globale très importante.

Les supporteurs gardent un excellent souvenir de vous. Avez-vous un mot pour eux?

J'ai beaucoup d'affection pour eux et une partie de mon cœur est resté à Bordeaux. J'ai essayé de leur rendre leur amour par mon football et j'espère y être arrivé.

Je tiens à vous remercier pour avoir répondu à nos questions pour WebGirondins ainsi que votre entourage pour sa réactivité.

De rien, ce fût un réel plaisir, à très bientôt !

Entretien réalisé par J-A Chazeau

Vidéo bonus avec quelques mots du joueurs pour les supporters et lecteurs de WebGirondins :

 

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