Aux abonnés absents [joueur par joueur Bordeaux-Caen]

17/01 - 00:04 | Il y a 7 ans
Aux abonnés absents [joueur par joueur Bordeaux-Caen]

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Devant un stade qui sonnait creux, les Girondins se sont de nouveau écroulés, contre Caen cette fois (0-2). L’expulsion d’un très bon Paul Baysse après avoir reçu un premier coup de Santini et s’être vengé et des joueurs incapables de créer le moindre danger sont à retenir au milieu d’une nouvelle soirée catastrophe.

Benoît Costil : Le gardien bordelais a détourné un premier coup-franc caennais de façon peu académique mais efficace, d’une manchette. Le reste de son match aura montré un gardien désireux de vite relancer, dirigeant sa défense avec beaucoup de nerfs et cherchant à impulser la même envie à ses coéquipiers parfois amorphes au moment de tenter des contres. Dans l’esprit, le gardien girondin semble revenir, malgré un pénalty encaissé et un deuxième but dans une cage délaissée après être monté et avoir tenté le tout pour le tout sur l’ultime corner girondin.  

Youssouf Sabaly : Généreux mais très brouillon dans ses offensives, il s’est souvent marché sur les pieds avec Malcom. Rarement mis en danger, à l’image d’une défense qui encaisse deux buts dans un match qu’elle avait pourtant très bien géré.

Jules Koundé : Vif, souvent bien placé, beaucoup dans l’anticipation, le jeune joueur bordelais a aussi continué à soigner sa relance. Un troisième bon match de rang malgré un contexte collectif extrêmement difficile.

Paul Baysse : Patron de la défense, globalement serein dans les relances malgré une petite remise plein axe en première période qui aurait pu offrir une situation de tir, il avait rayonné et imposé son charisme derrière. Une belle performance gâchée par son expulsion à la 89eme minute. Après avoir reçu un coup de coude dans le visage de la part de Santini, l’ex-Niçois s’est fait justice lui-même avec un petit coup de coude sur son adversaire qui s’est écroulé au sol dans la seconde. Seul sanctionné d’un carton rouge, causant un pénalty contre son équipe, le coup est rude pour l’ancien défenseur de Malaga.

Maxime Poundjé : Combatif à l’image de son match à Troyes, il n’a pas réalisé une prestation probante offensivement alors que les Girondins avaient de l’espace en contre dans les couloirs. Remplacé par Zaydou Youssouf à la 84eme minute.

Jérémy Toulalan (cap) : Très présent à la récupération, mettant le bout du pied lorsqu’il le fallait, l’ancien milieu monégasque a été un dernier rempart très sûr. Avec Baysse et Koundé, l’édifice semblait assez solide pour terminer un deuxième match sans encaisser de but, mais l’action de la dernière minute et l’oeil de l’arbitre assistant uniquement attiré par la vengeance du défenseur bordelais en décida autrement. Au grand damn d’un capitaine girondin courroucé.

Lukas Lerager : Une nouvelle prestation en forme de point d’interrogation pour l’international danois qui ne parvient plus à redonner de la consistance à son jeu. Multipliant les déplacements étranges - un mélange entre pressing et course de fond - il n’a jamais apporté un plus à l’équipe dans le domaine offensif alors que de l’espace se libérait devant lui et que Toulalan assurait le travail de récupération. Inexistant sur les corners où son physique pourrait lui permettre d’exister.

Soualhio Meïté : À l’image de son coéquipier Lerager, l’ancien lillois n’a rien apporté dans la conduite du jeu offensif. Pas plus que dans la tenue du ballon, mettant beaucoup de temps à jouer après le contrôle et faisant preuve de trop de lenteur pour apporter du panache à son équipe. L’abattage de Toulalan et la bonne tenue de l’axe central, associés à une équipe caennaise peu dangereuse sur ses actions offensives, aurait dû lui permettre de peser sur le jeu et de s’insérer dans le jeu offensif avec détermination. Remplacé par Younousse Sankharé à la 58eme minute.

Malcom : Une première période marquante où le milieu offensif brésilien fut le seul joueur à sembler vouloir créer le danger offensivement en bougeant sans cesse, renforçant l’image figée donnée par ses partenaires. Malgré des corners trop enroulés et facilement captés par le gardien, le jeune brésilien eut au moins le mérite d’essayer avant de sombrer et de se mettre au niveau de ses coéquipiers en deuxième mi-temps.

Nicolas De Préville : Tétanisé à l’idée de frapper sur une action dans la surface où le but s’ouvrait à lui et où il décida de remiser, l’ancien lillois a rendu une copie ratée à l’image de cette action. En ne donnant jamais l’impression d’être décidé à s’arracher à son sort d’attaquant très décrié et en ayant souvent un temps de retard, il n’a pas aidé une équipe en pleine torpeur offensive. Remplacé par François Kamano à la 67eme minute.

Gaëtan Laborde : L’attaquant de pointe des Girondins a lutté. C’est tout. Optant parfois pour le décrochage, cherchant à être généreux, il s’est peut-être éparpillé alors que le rythme lui manquait et n’a pas réussi de bons appels en profondeur.

Jocelyn Gourvennec : La présence du duo Lerager-Meïté très décevant devant Toulalan, n’aura pas arrangé les affaires de l’entraîneur girondin qui attendait sûrement plus de capacités de projection de ces deux joueurs. Une rectification au milieu avec l’entrée de Sankharé à la place de Meïté (58eme minute) qui n’aura pas donné de résultats, tout comme l’entrée d’un Kamano une nouvelle fois fantomatique. Le choix de titulariser Laborde trois jours après sa première titularisation et plusieurs mois de blessure devrait également faire discuter même si l’effectif offensif des Girondins est en perdition. 

Par Florian RODRIGUEZ

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