Défaites, jeu stéréotypé, individualisme : les maux actuels des Girondins ?

© Iconsport

Bordeaux vient d'enchaîner sa troisième défaite consécutive avec les matchs à Montpellier, au Zénith, et face à Nice. Pire, sur les 5 derniers matchs, Bordeaux a perdu 4 fois, ce qui ne rassure pas avant le déplacement à Lyon samedi prochain. Entre un collectif qui se cherche et trop d'individualisme, la crise n'est pas loin. Explications.

BILAN COMPTABLE NEGATIF

Ricardo depuis son arrivée affiche un déficit en termes de résultat. En 10 matchs, le technicien brésilien a gagné 3 fois, réalisé deux nuls et perdu 5 fois. Bordeaux n'a plus gagné un match depuis le 7 octobre face à Nantes (3-0).

Résultats de l'équipe depuis l'arivée de Ricardo

PEU DE CERTITUDES DANS LE JEU

Cela va faire deux mois que Ricardo a pris la direction de l'équipe. S’il n'a pas bouleversé ce qui avait été mis en place par son prédécesseur, il a eu le mérite de relancer Otavio qui est devenu la plaque tournante du milieu de terrain. Il a également décidé de s'appuyer sur les joueurs qui sont à sa disposition, à savoir sur le plan offensif, des ailiers. Bordeaux ne surprend plus ses adversaires, et son jeu qui s'appuie sur des attaques rapides qui passent sur les côtés est en perte d'efficacité. De plus, le milieu de terrain est déséquilibré avec deux joueurs très défensifs et peu techniques (Otavio et Lerager) complétés par Younousse Sankharé. Ce dernier s'octroie beaucoup de liberté oubliant parfois le replacement défensif, jouant quasiment en neuf et demi face à Nice. Il était décisif certes, mais il n'est pas exempté des tâches défensives. En conséquence, l'équipe est déstabilisée par se manque de cohésion dans l'entrejeu, encaissant régulièrement des buts en contre-attaque ( face au Zénit et Nice notamment). 

DEVANT, L'INDIVIDUALISME PRIME

L'individualisme au service du collectif. Ce devrait être toujours le cas en football. Pourtant si Kamano, Kalu et Karamoh ont été décisifs pour l'équipe au mois de septembre et début octobre, c'est aujourd'hui terminé. Lors des derniers matchs, le sentiment qui prédomine c'est que chacun de ces joueurs essaye de faire la différence seul, en oubliant parfois leurs partenaires. Cela a été flagrant face à Nice, combien de fois, Kalu, Karamoh et Kamano ont voulu forcer la décision sans être en position favorable, plutôt que de faire jouer leurs coéquipiers ? Ce sont des ballons d'attaque gâchés par excès d'individualisme. L'effectif est jeune et il manque d'automatisme certes. Mais il faut remettre les têtes à l'endroit, il n'y a pas de Messi, ni de Ronaldo à Bordeaux. Le collectif doit primer au détriment de la performance individuelle. C'est par cette voie que viendront le salut, et les résultats.

La rédaction vous conseille : Joe DaGrosa dévoile sa stratégie pour le marché hivernal