La crise s'installe [Joueur par joueur Bordeaux - Strasbourg]

© Iconsport

Privés de Malcom, blessé et en tribunes, les Girondins recevaient Strasbourg, récent tombeur du Paris Saint-Germain, et se sont une nouvelle fois inclinés. Le score, 0-3, est sans appel tellement les hommes de Jocelyn Gourvennec n'ont pas existé dans cette rencontre. Bordeaux chute, pour la 7ème fois en 10 matchs et n'a pris que 5 points depuis fin septembre.

Benoit Costil : Le gardien Bordelais a encore pris 3 buts, comme à Dijon. Passif sur le premier, mal positionné sur le deuxième. Il installe mal son mur, ouvrant ainsi un angle parfait pour Lienard, et donc logiquement, il a été pris a contre pied sur un coup franc c’est vrai, extrêmement bien tiré. Sur le troisième but, il est battu par Martin Terrier, qui venait de traverser tout le terrain sans opposition. Encore une soirée compliquée pour Costil, laissé seul par ses défenseurs certes, mais pas du tout déterminant à un poste clef où on attend plus.

Youssouf Sabaly : Dans la lignée de ses précédentes prestations. A l’image de l’équipe, à l’arrêt, le latéral droit n’a jamais pu se projeter vers l’avant et était souvent pris à la course en défense.

Thomas Carrique : Lancé en Ligue 1 dans un contexte périlleux, le champion de France U19 a tenté de proposer des solutions en début de rencontre. Contrairement aux autres, lui est bien placé sur le troisième but strasbourgeois, mais ne peut pas, tout seul, compenser les défaillances de ses camarades du centre. Une première difficile pour le jeune homme.

Vukasin Jovanovic et Jérémy Toulalan (Cap) : Sur le premier but strasbourgeois, le serbe a été mis dans le vent par Bahoken qui lui fait un petit point avant d’aller marquer. De manière générale, c’est toute la défense centrale bordelaise qui a été en grande détresse sur ce match. Systématiquement prise de vitesse par les joueurs de Thierry Laurey sur chaque action. Ils finissent par abandonner complètement le combat en laissant partir Martin Terrier sur le troisième but.

Otavio : Une perte de balle qui coûte cher, puisqu’elle amène le premier but de Strasbourg dès la 2ème minute et qui a conditionné le reste de son match. Nerveux, le brésilien a eu une accumulation d’erreurs et de fautes assez inhabituelles de sa part. Un soir à oublier. Sorti à la 35ème par son coach, remplacé par Younousse Sankharé qui, à peine entré, fait une faute qui offre un coup franc à Strasbourg, coup franc que Lienard se chargera de convertir en but. Une entrée ratée pour le sénégalais, bien loin de ses prestations de début de saison.

Lukas Lerager : Absent, comme tous les autres depuis 2 mois. Toujours à contre temps. Les passes, l’orientation du jeu, il a raté tout ce qu’il a tenté et a coulé avec le reste du milieu bordelais.

Valentin Vada : Le milieu argentin a beaucoup couru en début de match avant de retomber dans ses travers et de s’éteindre. Lui aussi a manqué quasiment toutes ses passes, n’a réussi qu’un seul coup de pied arrêté sur tous ceux qui lui ont été offerts. Manque complètement son tir à la 57ème et annihile une occasion de marquer alors que Bordeaux était encore à 2-0. Remplacé par Jaroslav Plasil à la 66ème qui fait une rentrée discrète, l’équipe était déjà en perdition.

Nicolas De Préville : N’a pas existé en début de rencontre, il n’avait touché que 6 ballons après 15 minutes de jeu. Par la suite, il a essayé de faire la décision en récupérant des ballons dans les pieds des adversaires. L’ancien lillois a encore une fois été volontaire et plein de bonne volonté mais trop seul, et maladroit.

Cafu : Comme ses collègues attaquants, il a lui aussi été privé de ballon mais sur les rares occasions qu’il a eu, il a fait des mauvais choix. Rarement dangereux car arrêté, comme le reste de l’équipe. Remplacé par François Kamano à la 51ème, il a amené un peu de percussion mais seul et à 2-0 c’était compliqué.

Alexandre Mendy : Sevré de ballons, tout comme De Préville et Cafu, il n’a pas eu beaucoup d’opportunités de se mettre en avant et lorsqu’elles se sont présentées, il n’a pas cadré. Sorti sur blessure au genou à la 82ème. D’une manière générale, on remarque la nervosité et la précipitation des attaquants bordelais qui ne s’appliquent plus et tentent peu (2 tirs cadrés dans cette rencontre).

Jocelyn Gourvennec : L’entraîneur des Girondins avait choisi d’aligner Thomas Carrique à la place des 4 titulaires disponibles (Pellenard, Gajic, Contento et Poundjé), ce qui en dit long sur nos carences à ce poste. Il sort une nouvelle fois Vada pour faire entrer Plasil, lance Kamano en désespoir de cause à 2-0, il semble à court d’idées et de solutions, sans pour autant être prêt à renier ses principes de début de saison. En effet, il persiste à aligner Jovanovic et Toulalan en défense centrale alors qu’ils prennent l’eau de toutes parts (6 buts encaissés sur les 2 derniers matchs). Le jeune serbe n’y arrive pas et surtout, le capitaine des Girondins manque cruellement dans un milieu de terrain en ruines. Jocelyn Gourvennec va devoir très vite redresser la barre et trouver d'autres leviers pour faire adhérer son groupe, car la Coupe de la Ligue arrive mardi (contre Toulouse au Stadium) et aussi parce que, pour la première fois de la saison, le public a demandé sa démission.

Par Nell