Rien [joueur par joueur Nice-Bordeaux]

17/12 - 19:46 | Il y a 7 ans
Rien [joueur par joueur Nice-Bordeaux]

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Apathiques, amorphes, incapables d’opérer un semblant de révolte avant les dix dernières minutes du match, les Girondins ont de nouveau perdu, à Nice cette fois-ci (1-0).

Jérôme Prior : Le gardien bordelais du soir a souffert dans les airs et aurait pu coûter un but sur une sortie ratée devant Balotelli. Deux arrêts sans grande sérénité, dont un sur une frappe étrange de Lees-Melou en déséquilibre en deuxième mi-temps, ne suffiront pas à donner une meilleure impression. 

Youssouf Sabaly : Le défenseur droit des Girondins a joué à son niveau habituel cette saison en manquant de précision sur beaucoup de centres. Mal à l’aise techniquement dès que les Niçois décidaient de le presser au moment de la relance.

Vukasin Jovanovic : Le jeune défenseur central serbe a souvent donné l’impression d’être épuisé après avoir subi les attaques adverses, remontant trop lentement à l’instar de Toulalan. Ses longues passes en force en direction de personne auront aussi été trop abondantes. 

Jérémy Toulalan (cap) : Le capitaine bordelais semble couler avec le bateau, n’ayant jamais cherché à impulser une relance d’une passe vive ou à avancer balle au pied pour faire sortir son équipe. Ses remontées en marchant ont posé des problèmes autant que son placement qui remet Balotelli en jeu sur l’unique but niçois.

Théo Pellenard : Titularisé en tant que défenseur central côté gauche dans une défense à cinq, le joueur formé aux Girondins n’aurait pas démérité s’il n’avait pas été impliqué directement sur le but niçois. Ses couvertures pour Maxime Poundjé auraient distingué une partie correcte s’il n’avait pas eu les pieds coulés dans le béton, ne sautant pas assez sur le centre de Le Marchand remis de la tête par Lees-Melou. Une action caractérisant le manque de caractère collectif. Remplacé par Malcom à la 62eme minute.

Maxime Poundjé : Sorti du Haillan pour retrouver les pelouses depuis deux matchs, le nouveau titulaire du poste de latéral gauche a fait preuve de combativité pour empêcher Saint-Maximin de se retourner dès la prise de balle. Exerçant un pressing dans le bon tempo, il a été le seul bordelais a donner l’impression de pouvoir défendre en avançant sur ses adversaires.

Otávio : Positionné au centre du milieu à trois, le jeune brésilien a beaucoup couru sans forcément mettre un impact digne d’un match de temps de crise. Pas forcément noyé à la récupération, il a cherché à aérer le jeu ensuite sans beaucoup de réussite avec des transversales trop bombées obligeant les joueurs de côté à des prouesses techniques dont ils furent incapables pour enchaîner.

Jaroslav Plasil : Joueur de grande expérience, le milieu tchèque des Girondins a beaucoup couru. Mais son temps de retard sur chaque mouvement lui a fait connaître une soirée très difficile où les joueurs adverses, plus jeunes et plus saignants, se sont facilement débarrassés de lui pour faire avancer le jeu de leur équipe. Remplacé par Younousse Sankharé à la 71eme minute.

Lukas Lerager : Au four et au moulin, mais sans effet ni impact sur le jeu. Des courses à retardement pour tenter un semblant de pressing perdu d’avance et des passes parfois dangereuses pour ses coéquipiers. L’international danois n’a pas été capable d’assurer un rôle de transition de qualité entre la défense et l’attaque

Nicolas De Préville : Si seulement François Kamano l’avait trouvé sur une opportunité de contre extrêmement prometteuse en début de match… Mais l’international guinéen, optant pour la solution personnelle, n’a pu voir son coéquipier. Une erreur qui aurait pu être rattrapée un quart d’heure plus tard, mais l’ancien lillois, auteur d’un contrôle trop long, ne put enchaîner correctement en filant seul au but. Deux actions qui sont le film du match d’un De Préville qui délivra une copie frustrante faite de courses dans la vide non-récompensées et de gestes techniques malheureux à l’image de ses coups-de pieds arrêtés mal frappés, ou d’un contre vendangé en fin de match au lieu de chercher Malcom seul côté opposé.

François Kamano : Sans impact, absent dans le pressing, il ne fut pas le premier défenseur essentiel pour une équipe dans le dur. Son jeu offensif n’a pas non plus été irréprochable, oubliant régulièrement ses partenaires. Ce fut le cas sur une première course assez lente, sans chercher De Préville, seul sur sa droite, alors que Bordeaux s’était ouvert le chemin d’une action prometteuse en début de match. Ce fut aussi remarquable en deuxième mi-temps sur un débordement tonique de Maxime Poundjé, sollicitant en vain le ballon pour poursuivre un contre. L’international guinéen n’aura pas senti le jeu dimanche soir. Remplacé par Jonathan Cafù à la 76eme minute.

Jocelyn Gourvennec : Malcom peut-être pas encore assez fringuant pour tenir un match complet et son équipe encaissant trop de buts, le coach girondin avait opté pour une tactique plus rigoureuse. Mais une défense à cinq ne fait pas tout et le manque d’impact des Girondins a été flagrant sur le seul but niçois. En bougeant son sytème pour revenir à un 4-3-3 avec l’entrée de Malcom, le coach bordelais a tenté de réveiller ses joueurs mais en vain malgré un semblant de mieux dans le dernier quart d’heure. La tactique change, mais les maux sont toujours les mêmes pour des joueurs girondins incapables d’assurer techniquement et de montrer un impact suffisant sur le terrain, ce qui rend la tâche de l’entraîneur bordelais de plus en plus ardue. 

Par Florian RODRIGUEZ

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