Landry Nguemo : "Le rachat, c’est une aubaine pour le club"

17/04 - 15:22 | Il y a 5 ans
Landry Nguemo : "Le rachat, c’est une aubaine pour le club"

© Iconsport

Seulement 2 semaines après sa signature en D2 Norvégienne, l'ancien bordelais revient sur son choix, lors d'une interview avec WebGirondins. Il parle aussi du rachat de Bordeaux, de sa période sous les couleurs girondines et de la CAN.

WebGirondins : Comment s’est passé ton transfert à Kongsvinger (D2 Norvégienne) ?

Landry Nguemo : Ça à prit un peu de temps parce qu’il a fallu me libérer mon contrat en Turquie. J’étais à Nancy avec ma famille, je m’entraînais avec l’AS Nancy Lorraine en attendant de trouver un nouveau challenge. Juste avant, j’avais connu une blessure, j’ai passé entre 6 et 8 mois de rééducation. Les choses se sont accélérées lorsque Ali Ahamada m’a appelé il y a un mois, après sa signature en Norvège. Il cherchait un joueur, pour moi c’était découvrir autre chose, retrouver le plaisir de jouer et au final je me suis dit pourquoi pas. C’est allé assez vite ensuite.

Ça va faire du bien de retrouver les terrains ?

En Turquie, j’ai fait 6 mois sans jouer, je m’entraînais justement avec Ali Ahamada. Ça fait plaisir de rejouer, j’ai rejoué le week-end dernier, déjà le week-end avant j’avais joué un petit peu, ça fait énormément de bien.

Qu’est-ce que tu penses des propriétaires américains à Bordeaux ?

Avec les nouveaux investisseurs, il y a une réelle volonté d’amener le club à changer de dimension. J’espère vraiment, le nouveau coach est là, l’équipe a une vraie volonté de jouer. Le rachat, c’est une aubaine pour le club, ça va permettre au club de se hisser dans la première partie de tableau, dans le top 6, car c’est la place de Bordeaux.

Otávio occupe le même poste que toi, que penses-tu de lui ?

Otávio, j’aime beaucoup comme joueur. C’est vrai qu’avant il ne jouait pas beaucoup, mais il apporte un plus. Surtout quand Bordeaux joue à 3 au milieu, devant la défense, il fait un très bon travail.

 

« BORDEAUX N'A PAS PERDU DE SON AURA »

 

Bordeaux n’a plus gagné de trophée depuis la coupe de France en 2013, ça fait loin…

Effectivement, le fait de ne pas gagner de trophée majeur, de championnat, qui est la propriété de Paris pour quelques années encore, ça enlise le club dans le ventre mou du championnat. Postuler pour les coupes est quelque chose d’intéressant. Aujourd’hui, ne pas se qualifier pour les coupes d’Europe est embêtant pour le club. Et malheureusement, pour les joueurs, la fin de saison est plus tranquille, donc ce n’est pas le même investissement.

Penses-tu que Bordeaux a gardé de sa superbe ?

Bien sûr, Bordeaux c’est une marque, c’est un club historique, on ne peut pas dire que c’est n’importe quel club. Bordeaux n’a pas perdu de son aura. J’ai gardé contact avec quelques joueurs et avec des salariés, on a fait un match l’année dernière avec les anciens à Saint-Médard. C’était avec plaisir.

Il y a une différence entre Bordeaux et Saint-Étienne ?

C’est deux choses différentes. La réelle différence, c’est l’engouement qu’il y a autour du club. À Saint-Étienne, c’est extraordinaire, le 12e homme joue pleinement son rôle. Je ne veux pas dire que ce n’est pas le cas à Bordeaux, mais c’est différent.

Tu as côtoyé Francis Gillot à Bordeaux, il était comment ?

C’est vrai qu’il est assez introverti comme coach et ça peut laisser une image triste et calme de lui. Il rigole pas mal, mais de façon réservée. Les entraînements se passaient super bien avec lui, moi, j’ai adoré travailler avec lui. C’était professionnel, carré. Ce n’est pas le coach qui va faire des accolades avec ses joueurs après une victoire, mais il savait savourer. Il avait un discours toujours posé, réfléchi. Il contient ses émotions au maximum.

Tu as gagné la coupe de France avec lui…

Oui, il y avait une belle équipe. Il y avait Jussiê. C’était une très belle période. On a pu gagner la Coupe de France. On aurait peut-être pu faire mieux, mais c’est déjà bien, c’est la dernière équipe de Bordeaux qui l’a fait. Au vu de ce que l’équipe des années 2010 avait fait avant nous, on aurait espéré mieux, surtout avec le potentiel qu’on avait.

 

« METTEZ DE LA FERVEUR AUTOUR DU CLUB »

 

À Bordeaux, tu es aussi connu pour avoir sauvé le record de Gaëtan Huard, en mettant fin à la période d’invincibilité de Vincent Eneyama…

Oui, mon fils me parle de ce but tout le temps (rires). Ça a permis au club de conserver ce record, c’est une bonne chose, on défend les intérêts du club. Pourtant, je ne marque pas tous les jours. C’était pas mal l’accolade avec Gaëtan Huard (lors de la célébration du but, NDLR).

As-tu un mot pour les supporters bordelais ?

Mettez de la ferveur autour du club. Continuez à soutenir l’équipe, même dans les moments difficiles. Ne pas lâcher, aller au stade. Aujourd’hui, il y a un très beau stade à Bordeaux, il faut en profiter.

Un retour en Ligue 1, c’est envisageable ?

Le but c’est de reprendre du plaisir en Norvège, j’ai signé là-bas j’aurai une possibilité de repartir en juillet car ce sera la mi-saison. C’est pour ça que je suis parti aussi, ça me permet de pouvoir rejouer et de pouvoir attendre le mercato.

Un objectif CAN avec le Cameroun ?

Pas forcément, non. On va laisser la place aux jeunes. Je sais que le groupe du Cameroun pour la CAN est assez relevé, mais je ne doute pas de la volonté à aller le plus loin possible. On est tenant du titre, et même si il y a le Ghana, je ne m’inquiète pas. Il y a de très bons joueurs, c’est bien pour le pays, on va suivre ça de très près, en espérant qu’ils fassent un doublé historique.

#AnciensGirondins