Alain Anziani : "Il n’est pas encore tant de pleurer, mais il est temps de s'alarmer"

20/05 - 10:31 | Il y a 2 ans
En ouverture du conseil de Bordeaux Métropole ce vendredi matin, Alain Anziani président de Bordeaux Métropole a fait un point complet sur la situation des Girondins de Bordeaux.
Alain Anziani : "Il n’est pas encore tant de pleurer, mais il est temps de s'alarmer"

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"Il y aura un plan drastique de la réduction de la masse salariale"

Alain Anziani, président de Bordeaux Métropole : “Nous allons faire un point sur les Girondins. Comment ne pas commencer en évoquant notre inquiétude et notre tristesse sur ce club qui est centenaire et qui va vivre un épisode douloureux samedi prochain. Il pourrait être dramatique courant juin selon le verdict de la DNCG. Cela nous touche tous. Les Girondins et l’UBB font partie de notre patrimoine.

J’ai une pensée sur les salariés. Dans les différents scénarii qui sont évoqués, il y aura un plan drastique de la réduction de la masse salariale. Je crois que Bordeaux a besoin d’un club de football professionnel et d’une équipe féminine qui doit disposer des moyens."

"Gérard Lopez m’a confirmé qu'il resterait aux commandes du club en Ligue 2"

Alain Anziaoni poursuit : "J’ai eu Gérard Lopez hier soir à la sortie de son conseil d'administration (NDLR CA des Girondins qui s'est déroulé hier à 18h).

Premier point, Gérard Lopez m’a confirmé qu'il resterait aux commandes du club en Ligue 2. Il me l'a dit et répété. Il travaille à présenter à la DNCG un budget qui puisse être accepté. Cela veut dire beaucoup de négociations avec les créanciers qui sont King Street et Fortress. Ces négociations ne sont pas achevées, mais il avait pour espoir qu’elles peuvent l’être dans les prochains jours.

Il faut voir la réalité qui est brutale. Ce sont eux qui détiennent en grande partie les clés de la décision. Soit ils veulent être remboursés en totalité et là ça posera beaucoup de difficultés. Soit ils veulent être remboursés en partie et ce sera difficile, soit ils acceptent de ne pas être remboursés et de perdre une partie de leurs créances. Ce sont eux qui détiennent la clé, et à la fin c’est une question d’argent. Nous sommes un peu dans la même situation que l’année dernière. Qui peut apporter les fonds ? L’année dernière il n’y avait pas grand monde. On retrouvera à peu près cette même situation dans les jours qui viennent."

Quelles conséquences pour Bordeaux Métropole ?


"Nous sommes liés par convention. Les Girondins nous versent une redevance annuelle de 4,97 M€ pour la mise à disposition du stade et la participation aux charges annuelles d'entretien. Ce partenariat et cette convention ne prévoient pas une modulation de baisse de la redevance en fonction de la situation sportive du club. Nous avions anticipé cette situation en étalant une partie du versement des loyers. Cela s’appliquera en Ligue 2."

Que se passe-t-il si les Girondins ne peuvent pas payer ?


"La société de Mr Lopez, Jogo Bonito Group a fourni des garanties de paiement de loyers conformément à la lettre d'intention qu’il nous a remise. On a cette garantie.


Il y a deux hypothèses. La première est que la DNCG valide le budget. Dans ce cas, rien ne bouge. En 2025, le renouvellement du naming du stade est aussi prévu. La deuxième hypothèse est que le club n'apporte pas de garantie financière suffisante et que la DNCG ne valide pas. La sanction sera une rétrogradation National 3 et une liquidation du club. C’est l’hypothèse la plus dramatique et nous n’en sommes pas là. C’est une mise au point factuelle, il n’est pas encore tant de pleurer, mais il est temps de s'alarmer. La question est qui va combler le déficit d’ici le 15 juin ?”