Carnet d’entraînement : entraînement pour attaquants

14/04 - 18:04 | Il y a 10 ans

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Jeudi 14 avril 2016 : Après avoir travaillé à huis-clos mercredi, les Girondins ont retrouvé leur public pour une séance très légère. Jeu face au but pour les attaquants, et toros pour le reste de l’équipe étaient au programme.

Temps frais, la pluie qui fait son apparition très rapidement, et une sortie des joueurs à 10h30 pour un entraînement prévu à 10h. Non, Willy Sagnol n’est pas redevenu entraîneur des Girondins de Bordeaux. Habitués à sortir plus tard que l’horaire prévu, souvent entraînés sous la grisaille, les joueurs ont retrouvé leurs habitudes de ces derniers mois. Ce jeudi 14 avril, une partie de la bâche qui protège le terrain d’entraînement des Girondins des regards indiscrets lors des huis-clos, est tirée. Mais l’entraînement est bel et bien ouvert à un public venu nombreux en cette période de vacances. Comme toujours, les gardiens sont fidèles au poste et sont les premiers à s’entraîner, essentiellement au pied, en travaillant leurs contrôles face à de petits murets. Très ponctuels depuis l’arrivée d’Ulrich Ramé aux commandes, les joueurs se font désirer. À 10h30, les premières têtes sortent des vestiaires, au compte-goutte, et se dirigent vers l’extérieur du terrain, pour pratiquer un footing. Une partie de l’équipe s’oriente vers la forêt attenante au domaine du Haillan, tandis qu’une deuxième partie prend la direction des terrains adjacents. La pluie commence à tomber fortement et contraste avec le calme relatif des joueurs, décontractés. Maxime Poundjé, seul, effectue une sortie en foulées très rapides. Bientôt, Eric Bedouet le succède, trempé par la pluie, donnant l’exemple à ses joueurs. Mathieu Debuchy qui frôle la main courante en compagnie de Pierre Espanol se fait remarquer des nombreux enfants venus décrocher un sourire, un bonjour ou un autographe de la part de leurs idoles. Clément Chantôme passe à côté des bambins sans vraiment prêter attention à cette petite troupe qui l’apostrophe très gentiment. Quant à Ulrich Ramé, il a lui aussi choisi la voie du footing, et rejoint ses joueurs qui terminent leur sortie en trottinant sur le terrain. Il n’y a pas grand chose à se mettre sous la dent d’un point de vue footballistique, mais ces moments permettent d’observer le comportement des joueurs. Mauro Arambarri adresse un bonjour à des supporters présents en bord de terrain, à l’instar de Pablo une semaine plus tôt. Alors que Thomas Touré passe à proximité des enfants, ces derniers ont plus de succès qu’avec certains joueurs. « Bonjour, comment ça va ? » demandent les jeunes. Touré, agréable avec ces petits supporters répond : « Ça va et vous ? ». Il n’en faut pas plus pour ravir les gamins.

« Allez, lève la tête ! »

À en juger les mannequins plantés dans le sol et les coupelles, uniquement placés vers l’entrée du terrain d’entraînement, il est facile de comprendre que la séance ne sera pas chargée, aucun autre atelier n’étant préparé. Alors que les joueurs placent quelques accélérations suivies de freinages en bout de course, Pierre Espanol fait son entrée avec deux sacs de ballons. Très vite, les joueurs se divisent. D’un côté, la majorité de l’équipe rejoint Mathieu Chalmé pour l’organisation de deux toros. Un autre petit groupe composé de joueurs offensifs rejoint Pierre Espanol. Jussiê, Adam Ounas, Enzo Crivelli, Isaac Kiese-Thelin, Cheick Diabaté et Diego Rolan constituent ce groupe. La première déclinaison de l’atelier des attaquants impose un une-deux face-à-face. Le joueur dos au mannequin remise pour son coéquipier qui doit passer entre les mannequins situés en face de lui pour frapper dans le but vide. Pour les premiers galops, Rolan et Ounas ne trouvent pas le cadre. Plus loin, le groupe de Mathieu Chalmé s’anime et les joueurs rient à gorge déployée. Une ambiance qui tranche avec celle des offensifs, plus sobre. « Allez, on attaque le ballon » demande Pierre Espanol. Le système d’attaque change et les joueurs doivent maintenant partir sur un côté au lieu de percuter dans l’axe et frapper après avoir dépassé un mannequin. « Oui c’est bien, une minute comme ça » harangue Espanol. Paul Bernardoni et Franck Mantaux, qui ne participent pas à la séance, amènent de grands mannequins gonflables, stabilisés par une charge à la base, façon jouet culbuto, et placent ces trois éléments imposants dans les cages utilisées par le petit groupe. « Là, allez, lève la tête. Tu te concentres sur tes appuis et ensuite tu lèves la tête » demande Pierre Espanol à Diego Rolan. 

Crivelli et le travail dos au but

Thelin, en forme face au but depuis plusieurs semaines, trouve un angle compliqué entre le poteau et l’une des structures, mais réussit à faire mouche. L’exercice revient ensuite aux une-deux axiaux avec une variante : le joueur dos au mannequin doit effectuer un contrôle orienté en se retournant pour filer au but dans l’axe. L’entraînement n’est pas intense et quelques périodes de flottements prennent place pendant que les toros s’enchaînent dans un coin du terrain. Les enfants présents au Haillan ne s’y trompent pas et préfèrent jouer au ballon et se désintéressent de la séance.
Une nouvelle évolution est demandée aux joueurs pour la fin de l’entraînement. Après une passe en profondeur, courte, l’attaquant a pour mission d’effectuer un contrôle dans sa course pour se mettre en bonne position de frappe. « Oui c’est ça Juss » se satisfait Pierre Espanol. La frappe rasante proche du poteau, sans toucher le mannequin présent dans le but, est très bonne et fait suite à un beau contrôle orienté. Enzo Crivelli imite rapidement son aîné brésilien avec le même type de frappe. Pour terminer, les attaques excentrées sont de nouveau exploitées avec une demande de contrôle orienté pour se défaire du mannequin désaxé, et filer au but. Il est 11h20, et les joueurs ont terminé leurs toros et se dirigent vers le coin réservé à la presse. Les enfants ont décrypté le mouvement, et accourent vers la zone, derrière l’espace attribué aux journaliste, où les joueurs ont l’habitude de signer les autographes. Tandis que la séance de dédicaces débute, Pierre Espanol est toujours sur le terrain, seul avec Enzo Criveilli. Les deux hommes travaillent les contrôles-passes. Mathieu Chalmé vient rejoindre le duo et effectue un travail de harcèlement sur Crivelli. À Chaque ballon reçu, l’ancien défenseur latéral du LOSC et des Girondins effectue un marquage serré sur son attaquant en tirant le maillot, en s’aidant des bras. Crivelli travaille son jeu dos au but et s’efforce de remettre proprement le ballon malgré la pression incessante de Chalmé.
Ulrich Ramé, qui a observé toute la séance d’entraînement de loin, arrête son attaquant de pointe et lui prodigue quelques conseils. Il n’y a plus beaucoup de doutes, Enzo Crivelli devrait être de nouveau l’attaquant de pointe sélectionné par le staff pour affronter la rugueuse défense centrale angevine samedi soir à Bordeaux. 

Par Florian RODRIGUEZ au Haillan

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