Data Girondins : analyse de la première d'Albert Riera avec Bordeaux

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On pourrait presque dire que cela ressemble à un Data Girondins à la sauce David Guion, car les statistiques avancées qui se dégagent du match ressemblent fortement à celles des matchs contre Grenoble et Laval. Bordeaux avait perdu à deux reprises. Mais il existe deux différences notables

Dans Data Girondins, nous regardons autrement les performances en mettant en avant des données au travers d'une infographie, accompagnée d'explications. Il s'agit ici de données avancées. Voici notre analyse.

Intensité défensive : plus le chiffre est petit, meilleur c'est. Bordeaux avait le temps de faire 17 passes en moyenne avant que Caen ne tente une intervention défensive. Alors que Caen avait le temps de faire 11 passes avant que Bordeaux ne tente une intervention défensive. "L'agressivité" défensive est donc une nouvelle fois du côté bordelais. Bordeaux a joué en bloc médian et dans le camp adverse. C'était la même chose contre Laval, Caen et Grenoble. Une fois de plus, l’adversaire, ici Angers, avait décidé d'attendre Bordeaux en bloc bas et de lui laisser la possession. C'est la formule gagnante employée par les adversaires des Girondins depuis plus d’un mois.

Expected Goals : cela permet de mesurer la qualité d'une occasion de but. C'est la probabilité qu'un tir soit converti en but. C'est un outil statistique permettant d'évaluer la qualité d'une occasion, et donc le nombre de buts qu'un joueur ou une équipe aurait dû marquer pendant une période donnée. Ici, on a une différence notable versus les derniers matchs. Auparavant, Bordeaux se crée plus d'occasions de qualité que ses adversaires mais ne marquait pas. Or, contre Angers, Bordeaux se crée des occasions intéressantes (0,99 XG), mais son adversaire est plus dangereux et a dominé Bordeaux dans la qualité des occasions de but (1,71 XG). c'est une nouveauté vs l'équipe de D.Guion qui n'est pas au bénéfice des Girondins car l'efficacité reste au point mort.

Pourcentage de contre pressing, domination dans les 30 mètres adverse : % de fois où dans le camp adverse l'équipe a tenté une récupération de balle sur le porteur du ballon dans les 6 secondes de la perte. Bordeaux est encore supérieur dans ce secteur de jeu pour récupérer haut le ballon. De plus, 63% des touches totales dans les 30 mètres adverses se font par Bordeaux. C'est encore une fois énorme, et c'est stérile, car si les Girondins sont performants dans l'occupation du terrain et une nouvelle fois comme face à Grenoble, Laval et Caen c'est inefficace à l'approche de la surface adverse.

Infographie :

Conclusion : face à Bordeaux, Angers a appliqué la même méthode que celle des adversaires des Bordeaux depuis 1 mois. À savoir laisser la possession à Bordeaux qui affirme qu'il la veut. Le bloc Angevin est resté médian (48m) et a bloqué les espaces aux Bordelais à l'approche de son but. L'équipe angevine a dominé largement les duels au sol (60-40). Bordeaux dans cette nouvelle organisation a donc flanché dans les duels, ce qui n'était pas le cas lors des matchs précédents où les Girondins rivalisaient. On connait leur importance en Ligue 2. Bordeaux a aussi concédé des occasions plus franches à son adversaire et s'est mis en danger.

De plus, Bordeaux ne touche que 23 ballons dans la surface adverse alors que sa domination dans les 30 mètres adverses est importante (63%). C'est le signe d'un manque d'idée à l'approche du but.

Au final, Albert Riera s'est appuyé sur ce que l’équipe faisait déjà avec David Guion (possession, domination dans les 30 mètres adversaires, intensité défensive) en créant plus de déséquilibre dans son bloc ce qui fait que Bordeaux a concédé plus d'occasions franches. L'entraîneur espagnol n'a donc pas révolutionné l'organisation de l’équipe et ses résultats lors de ce premier match.

N.P