David Gluzman : "Je suis absolument sidéré du statut de sauveur de Gérard Lopez"

05/05 - 17:30 | Il y a 2 semaines
Invité du Talk ce lundi, le banquier spécialiste en financement structuré , David Gluzman a détaillé les solutions financières qui se proposent aux Girondins de Bordeaux. Détails.
David Gluzman : "Je suis absolument sidéré du statut de sauveur de Gérard Lopez"

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Prêt bancaire, investisseur, ou Gérard Lopez qui comblent le déficit. Voici les trois solutions exposées.

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La survie du club est en jeu

David Gluzman dans le Talk  : "En cas de défaut, ce n'est pas le banquier avec sa petite mallette qui va venir gérer les Girondins de Bordeaux. Je serais surpris si un prêt bancaire est fait. Mais on peut s'attendre à tout.

Concernant un investisseur, les parts du club valent zéro. À partir du moment où tu as quasiment 50M€ de dette incompressibles, plus une somme estimée à une trentaine de millions pour participer à la saison prochaine, tu n'as pas envie de rémunérer Gérard Lopez. La valorisation c'est ce que Gérard Lopez en veut, et la valeur est ce qu'un investisseur est prêt à mettre. Je serai aussi très surpris par un investisseur qui viendrait pour laisser Gérard Lopez en gestionnaire.

Ou alors, on va faire un billard à deux bandes, on va prêter de l’argent à Gérard Lopez pour investir dans le club. Et, au premier défaut, on va sortir Gérard Lopez et prendre le contrôle du club. Ce serait un peu gagnant-gagnant. Il se sauverait la face un peu comme son départ de Lille. D'ailleurs, c'est comme ça qu'Elliott a pris le contrôle de l'AC Milan.

Je suis absolument sidéré du statut de sauveur de Gérard Lopez. 99% des actionnaires en France, quand ils ont créé un déficit, ils s’assurent que le club puisse fonctionner l'année d'après, comme l'exemple lensois. Je suis choqué que cela ne soit pas la solution évidente. Qu'il assume le fiasco et sa responsabilité. Soit il peut assurer la survie du club et il finance, soit il part, et il vend le club à sa valeur c'est-à-dire 0. King Street est parti avec rien. Je ne comprends pas, car d'un côté il ne veut pas financer et de l’autre il ne veut pas vraiment vendre."

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