Les Girondins peuvent-ils intéresser des investisseurs étrangers ? (1/2)

19/10 - 20:10 | Il y a 9 ans

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Cela fait plusieurs mois que les investisseurs étrangers injectent de l'argent dans les clubs français, que ce soit en Ligue 1 ou en Ligue 2. Mais les Girondins, eux, ont-ils une chance d'attirer l'un d'eux ?

Paris, Monaco, Nice, Lille ou encore Marseille il y a quelques jours. Ces clubs ont tous un point communs, ils ont tous reçu de l'argent venant d'investisseurs étrangers. Ils viennent seuls, en groupe, et de partout.

Christophe Lepetit, responsable des études économiques au Centre de droit et d'économie du sport de Limoges, analyse : "Au départ, les étrangers ne cherchaient pas à se positionner ici, car la France n'a pas les marques et l'économie les plus développées du foot pro. Mais le ticket d'entrée en Angleterre en a refroidi certains ; l'Espagne et l'Allemagne ont un système particulier qui rend difficile d'avoir les coudées franches. En étudiant le rapport coût-bénéfice, ils se sont rendus compte que les clubs français étaient abordables et, s'ils sont déficitaires, très peu endettés."

D'après les spécialistes, les Girondins ont tout pour être une cible, d'abord grâce à la renommée de la ville et du club. Mais également avec un propriétaire (M6) qui a couvert depuis plusieurs années, des exercices déficitaires.

La position du propriétaire dans l'affaire ?

Les Girondins ne sont pas dans le cas dans lesquels étaient Marseille, Sochaux, Le Havre, ou encore Lens. C'est-à-dire en vente, au moment du rachat. Loin de là. Les plans de Bordeau, en cas d'investissements extérieurs seraient plus des plans de relance que des plans de débarras rapides de la part de l'actionnaire. Christophe Lepetit ajoute : "En consentant une avance (20 millions d'euros) pour le stade, une mise en vente a été un peu mise en parenthèse ces dernières années."

Nicolas de Tavernost, patron de M6, rappelle toujours à quel point l'attachement du groupe envers le club Girondin est important : "Nous ne sommes pas en recherche de partenaires financiers. Nous avons toujours dit que si des investisseurs étaient prêts à assurer un développement pérenne pour le club, nous les écouterions. Nous avons reçu des offres de reprise, d'horizons différents, parfois financièrement intérressantes. Notre intérêt financier à court terme eut été de les accepter mais nous ne les avons pas retenues parce qu'elles n'étaient pas suffisamment solides, nous a-t-il semblé, pour préserver l'avenir du club."

Une position qui ne devrait pas changer d'ici mars 2018

Mars 2018 sonnera la fin du mandat de Nicolas de Tavernost à la tête du groupe M6. Ce sera donc à son successeur d'assurer les affaires qui se passent au conseil d'administration de M6. De son côté, le président du FCGB Jean-Louis Triaud indique : "Des gens qui téléphonent directement, il y en a très peu. J'ai beaucoup d'appels d'intermédiaires. Je leur dit d'abord que je ne suis pas chargé de vendre. Et ensuite, que s'ils ont une proposition, leurs clients doivent la faire directement auprès de M6 avec une lettre d'intention claire. A ma connaissance, ça n'a jamais dépassé ce stade." A noter que selon RMC, Franck McCourt (racheteur de Marseille) et Gérard Lopez (en négociations pour le rachat de Lille) se seraient penchés sur le dossier des Girondins, d'après Nicolas de Tavernost.

Source : SudOuest.fr

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