Montpellier, une saison de mousson

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Montpellier, une saison de mousson Englués à la 13eme place du classement, les Montpelliérains, dirigés par Jean-Louis Gasset depuis le départ de Frédéric Hantz, voguent entre périodes d’embellies et morosité.

La forme montpelliéraine depuis le match aller

Quelques semaines après avoir fait plier Paris (3-0), Montpellier remettait ça et humiliait une équipe de Bordeaux au plus mal (4-0). Une semaine plus tard, le MHSC ne réussissait pas à enchaîner et ramenait une défaite de Nantes (1-0). Le mois de janvier, décisif pour se relancer sur la deuxième partie de saison, aurait pu être porteur d’espoirs pour une équipe classée 11eme mais capable de faire plier les grosses cylindrées. Mais une cinglante défaite en Coupe de France à Lyon (5-0) est venue lancer un mois de janvier catastrophique. Auteur d’un match nul face à Dijon à la Mosson (1-1), défait à Metz (2-0) et étrillé à Marseille (5-1), le MHSC s’est retrouvé dans une position délicate de 16eme du classement. Une situation d’urgence dont le point culminant a été la mise à l’écart de Frédéric Hantz et de son adjoint Arnaud Cormier au profit de Jean-Louis Gasset assisté de Ghislain Printant. Avec son nouveau staff, Montpellier a connu un mois de février plus prolifique et a pu sortir la tête de l’eau. Avec 3 victoires au compteur et 2 défaites, la nouvelle équipe de Jean-Louis Gasset a su se tirer une première épine du pied. Vainqueurs de Bastia pour le premier match de leur nouvel entraîneur (2-1), conquérants à Nancy (0-3), et solide face à Saint-Etienne (2-1), les hommes de Louis Nicollin n’ont échoué que face à Monaco (1-2) et Nice (2-1) dans des matchs qui auraient pu tourner en leur faveur. Après cette embellie de février, des doutes subsistent sur la capacité à poursuivre la marche en avant et à ne pas retomber dans la morosité. Tenus en échec sur leur pelouse face à Guingamp (1-1) et défaits par Nantes sur leur deuxième match consécutif à domicile (2-3), les Pailladins se sont remis dans la difficulté avant de se déplacer à Bordeaux. Avec 5 points d’avance sur le barragiste pour le maintien, Montpellier joue avec une marge de manoeuvre encore restreinte et fragile.

L’effectif montpelliérain

L’équipe montpelliéraine souffre de l’absence d’un gardien titulaire en puissance. Laurent Pionnier (17 matchs) et Geoffray Jourdren (12 matchs) se partagent un poste où la stabilité est primordiale. La défense montre plus de régularité avec l’inamovible Vitorino Hilton qui poursuit sa carrière de footballeur professionnel de façon impressionnante avec 26 titularisations sur les 26 matchs disputés… À 39 ans. À ses côtés, Daniel Congré est toujours un élément fiable et Jérôme Roussillon ainsi que Mathieu Deplagne tiennent les ailes défensives. Le milieu de terrain, qui a perdu Morgan Sanson au mercato d’hiver (départ à Marseille), repose sur la créativité de Ryad Boudebouz qui tient son équipe à bouts de bras avec 9 buts et 7 passes décisives. À ses côtés, Stéphane Sessegnon avec un seul but en 18 matchs, n’apporte pas le soutien offensif qui permettrait à Montpellier de varier les sources de danger. Plus en retrait, Paul Lasne, qui sera absent à Bordeaux, (17 matchs, 3 buts et une passe), et surtout Ellyes Skhiri (28 matchs 1 but, une passe) ont pour mission de faire la transition entre le jeu défensif et offensif. En attaque, tout le poids repose sur Steve Mounié en l’absence de Casimir Ninga qui avait effectué un début de saison canon (5 buts et 2 passes en 9 matchs) mais s’est blessé au genou en octobre (ligaments croisés). Mounié, auteur de 13 buts, est une belle surprise de la saison des Héraultais avec son jeu fait d’opportunisme mais aussi d’une présence physique qui gêne les défenseurs adverses. Derrière, ni le jeune Jordan Ikoné (18 ans), ni Isaac Mbenza arrivé de Valenciennes au mercato (21 ans, 2 buts), ni Keagan Dolly (5 matchs) arrivé en provenance de l’Ajax Cape Town, également au mercato (Afrique du Sud), n’ont réussi à émerger. L’effectif montpelliérain travaille sur un fil et joue sur un équilibre précaire, à l’image de sa saison.

L’Équipe possible face à Bordeaux : Pionnier - Mukiele - Hilton (cap) - Congré - Roussillon - Skhiri - Boudebouz - Sessegnon - Mbenza - Dolly - Mounié

Trois chiffres avant Bordeaux-Montpellier

- Avec 49 buts encaissés, Montpellier est la 18eme défense de L1. Bordeaux est la 9eme défense avec 36 buts contre.

- Avec ses 7 passes décisives, Ryad Boudebouz et le 5eme meilleur passeur de L1, à 2 passes de Jean-Michaël Seri et de son ancien coéquipier Morgan Sanson qui dominent le classement avec 9 passes chacun. Le premier bordelais est François Kamano, 31eme du classement, avec 3 passes décisives.

- Bordeaux domine allègrement Montpellier dans les confrontations en Gironde avec 18 victoires pour 4 nuls et une seule victoire du MHSC. La victoire montpelliéraine remonte au 9 août 2003 (0-1, but d’Habib Bamogo).

Par Florian RODRIGUEZ