Niort-Bordeaux : le stade René Gaillard aux couleurs des Girondins ?

10/02 - 12:12 | Il y a 3 ans
Ce jeudi 9 février avait lieu l’émission 100%Girondins sur France Bleu Gironde. Était présent Martial Debeaux, journaliste sportif spécialisé sur le club des Chamois Niortais.
Niort-Bordeaux : le stade René Gaillard aux couleurs des Girondins ?

© Iconsport

“Niort va devoir jouer à domicile mais à l’extérieur à la fois”

 

Ce samedi à 19h a lieu la réception des Girondins de Bordeaux dans les Deux-Sèvres par les Chamois Niortais. Ces derniers, malgré une récente victoire sur Dijon (1-0), restent à la dernière place du classement de Ligue 2 avec 20 points. Bordeaux se situe toujours à l’ultime marche du podium avec 39 points.

Martial Debeaux, journaliste à la Nouvelle République sur France Bleu : “Pour commencer, le stade est vétuste et les spectateurs ne viennent pas forcément voir une équipe qui n’a pas de résultats. Contre Bordeaux, ça sera différent parce que, au-delà du parcage visiteur, il y aura beaucoup de monde dans les tribunes qui seront supporters de Bordeaux, comme c’était arrivé pour Saint-Étienne ou Lens à l’époque.

Ce sont des gros clubs français qui ont des supporters partout et Bordeaux n’est pas très loin de Niort donc il y aura des bordelais dans la ville ou des gens installés ici. C’est une donnée qu’il faudra maîtriser car ils vont devoir jouer à domicile mais à l’extérieur à la fois. C’est assez rare et ça peut peser sur la rencontre en faveur de Bordeaux.

Je suis d’accord avec David Guion sur ce qu’il a dit à propos des individualités niortaises, comme Boutobba par exemple. Ça peut être un moyen de mettre une pression sur certains joueurs niortais. Boutobba aura tous les regards sur lui car c’est lui qui amène le danger dans cette équipe. C’est lui qui frappe de loin, qui déborde, qui dribble, c’est lui qui est capable d’amener cette folie offensive. Malheureusement, il n’y a un peu que lui qui est capable de ça donc j’imagine que Bordeaux à prévu une sorte de plan anti-Boutobba. Les équipes qui ont réussi à le contenir ont fait une bonne partie du chemin pour ne pas perdre la rencontre. Le danger offensif, hormis lui, ne vient de quasiment personne."

Les Chamois Niortais dans la tourmente

 

Martial Debeaux poursuit : “Mathématiquement, on est obligé d’y croire encore. Le classement est très serré (NDLR 2 points entre le premier non relégable (16e) et le 20e). Il reste encore des matchs à jouer, il reste beaucoup de points à prendre. C’est vrai que sur le contenu des rencontres, c’est assez fluctuant. Avant cette victoire à Dijon, il y a eu une série de matchs qui était cruciale avec un déplacement à Nîmes qui a été perdu ainsi que la réception d’Amiens qui a également été perdue. Cela aurait pu permettre de se mettre un tout petit peu devant la zone de relégation.

Ce qui est compliqué cette saison c’est qu’il faut laisser quatre équipes dernières. Avec un championnat plus classique, on aurait pu imaginer cette équipe de Niort réussir à accrocher un barrage voire la dernière place de non relégable."

"Cette saison, c’est les montagnes russes"

 

On est dans une saison qui est typique des autres clubs de Ligue 1 et Ligue 2 avec les autres descentes où on a l’impression que la rationalité dans les choix est effacée au profit de l’urgence car il faut des points très rapidement, on n’a pas le temps de laisser un coach durant 15/20 matchs pour qu’il réussisse à redresser le navire. Ce sera sans doute déjà trop tard à ce moment-là. Cette saison, c’est les montagnes russes.

Le premier coach avait apporté un vrai cadre tactique aux joueurs mais il y a aussi eu le départ de certains joueurs comme Sissokho à Sochaux. Pour moi, il est un des meilleurs attaquants de Ligue 2. Je pense aussi à Louiserre parti à Guingamp, quand tu es Niort, ce sont des joueurs qui sont du haut niveau de Ligue 2 et quasiment impossible à remplacer. Tout ça a plongé le club dans un début de saison très compliqué dont il n’a pas su se relever.

Je pense que c’était une des pires rencontres (NDLR Dijon - Niort) que j’ai pu voir depuis très longtemps. C’était clairement deux équipes qui étaient malades et il y avait énormément de déchets. Je pense que les attaquants n’ont pas eu un ballon potable à jouer. Au milieu de terrain, c’était très compliqué à regarder."