Olivier Girault : "Au moment où ils ne sont pas payés, ils sont tous au chômage"

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Le budget prévisionnel, une problématique selon Girault

Pour Les Grandes Gueules du Sport, Olivier Girault explique le fonctionnement de la DNCG et des règles à respecter pour l'équilibre d'un championnat. Il revient notamment sur la problématique des budgets prévisionnels et des risques que cela engendre.

Olivier Girault : "La DNCG évalue ton budget, et le budget, c'est un budget prévisionnel. Cela veut dire que pendant très longtemps ta tante, elle arrivait, elle faisait un chèque en bois, et avec ce chèque qui était en bois, tu pouvais payer. Ça passait, et tu arrivais en pleine saison, et le chèque de tata, il était en bois. On arrivait avec les budgets prévisionnels. Mais ça, c'est l'argent de l'audiovisuel qui a créé cela. Les clubs anticipaient des budgets sur l’argent qui allait arriver. Ils anticipaient des constructions de stades sur de l’argent qui n’était pas arrivé.

Ils ont commencé en plus à spéculer sur la valeur des joueurs en arrivant à des sommes ou la valeur du joueur n'est plus récupérable. Un club ce n'est pas seulement du prévisionnel, ce n'est pas seulement de l’anticipation. Dans un club comme Bordeaux, il y a des choses qui sont factuelles, ou il y a 300 personnes qui travaillent, et que c'est comme une société, au moment où ils ne sont pas payés, ils sont tous au chômage."

"Tu ne peux pas fournir les pièces qui vont pouvoir éponger cette dette"

"Il y a des règles, chaque club, quand il débute, toutes les ligues mettent une règle, avec un cahier des charges. Si tu veux participer à la ligue 2, il faut que sur ton compte, il y ait un certain budget, le problème, c'est que quand tu as de la dette, comme eux (Bordeaux) l'ont actuellement, tu ne peux pas fournir les pièces qui vont pouvoir éponger cette dette. À ce moment il y a un équilibre entre tous les clubs, et le club qui ne le respecte pas, et bien c'est dans les règles, c'est dans les statuts, et bien il ne peut pas rester dans la division."