Que faut-il retenir après la victoire des Girondins face à Brest ?

07/12 - 13:01 | Il y a 4 ans
On vous livre nos enseignements à l'issue de cette victoire bordelaise à domicile face au Stade Brestois.
Que faut-il retenir après la victoire des Girondins face à Brest ?

© Iconsport

Les Girondins ne sont pas tombés dans le piège brestois

Il ne faut absolument pas se méprendre : Brest n’était pas un adversaire facile. Cette équipe est arrivée au Matmut Atlantique sur une série de trois victoires consécutives, dont une remarquée face à un Lille (3-2) actuellement deuxième du championnat et prochain adversaire des Girondins.

Le plan de jeu brestois était prévisible : laisser Bordeaux s’endormir avec le ballon et sanctionner à la perte de balle. Les Marine et Blanc se devaient d’être solides. Autant derrière qu’en phase de possession. Car avoir le ballon c’est bien, mais en faire quelque chose c’est mieux. Or, s’il y a des certitudes en défense, même avec un Koscielny absent de dernière minute, dans l’entrejeu et les phases offensives, l’interrogation était toujours de mise.

Néanmoins, Bordeaux est venu confirmer ses récentes prestations face à Rennes et face au PSG. Si le score n’est pas particulièrement flatteur (1-0), il cache en vérité un Bordeaux bel et bien dominateur dans le jeu. 59% de possession, 91% de passes réussies, 21 tirs dont 6 cadrés. Au-delà des stats, on a pu observer des phases de jeu fluides, trop rares en ce début de saison, et qui se sont souvent concrétisées par des opportunités devant le but.

L’enjeu était de taille, confirmer la dynamique, et Bordeaux a été au rendez-vous. Jean-Louis Gasset semble avoir trouvé sa formule et son équipe se retrouve désormais dans la première partie de tableau (NDLR 10e au classement). Son équipe a su enchaîner et est en train de gagner en confiance dans l’optique d’un mois de décembre à priori plus abordable (Sainté, Strasbourg, Reims).

Le coach bordelais avait également souligné en conférence de presse d’avant-match que son équipe était « physiquement en train de passer un cap ». C’est le moment ou jamais pour Bordeaux de surfer sur leur dynamique et de véritablement accrocher le bon wagon au classement dimanche face au Losc.

Une Hatem Ben Arfa dépendance ?

Un débat est en train de naître et il est parfaitement légitime : Bordeaux est-il en train de devenir dépendant de Hatem Ben Arfa ?

Il est tout simplement impliqué sur les quatre derniers buts bordelais ! C’est lui qui délivre son équipe à Rennes et face à Brest. De manière plus globale, toutes les actions bordelaises passent obligatoirement par lui. Hier Ben Arfa c’est : 98% de passes réussies (dont 5 passes clés), 77 ballons touchés, 5 dribbles réussis sur 6 tentés (actuellement meilleur dribbleurs européen)...

Mais pourtant, ce n’est pas lui qui a eu hier les meilleures opportunités d’ouvrir le score.  Gasset rappelle ainsi : « Mehdi Zerkane a tapé sur le poteau, Josh Maja s’est procuré une occasion, Hwang Ui-Jo aussi ». Il ne faut pas oublier que si les Girondins se reposent beaucoup sur Ben Arfa, ce dernier sublime aussi ses coéquipiers même s'ils peinent encore à être décisifs. « Un jour ou l’autre, ce sera quelqu’un d’autre que Hatem qui fera la différence. Je l’espère en tout cas » conclut le coach bordelais.

Ainsi, la réponse à cette question est assez simple : oui les résultats de Bordeaux dépendent beaucoup de l’ancien international français, et oui sans lui les résultats ne seraient probablement pas les mêmes.

Mais en même temps, ne faut-il pas profiter d’avoir en sa possession la qualité d’un joueur de la trempe de Ben Arfa ? N’est-ce pas lui qui permet aux Girondins de redynamiser leur saison ? N’est-ce pas lui qui ramène un peu de lumière sur une équipe en perdition depuis des mois ? De plus, tout cela est le fruit d’un travail d’équipe. L’équipe s’organise autour de lui et Hatem Ben Arfa le leur rend bien.

L’entrée de Yacine Adli fait des étincelles

S’il y en a bien un ces derniers matchs qui profitent de l’arrivée de Ben Arfa, c’est bien son compère Yacine Adli ! Rentré en cours une nouvelle fois hier, le jeune milieu de terrain fait office de joker de luxe pour Jean-Louis Gasset. Très propre techniquement, il commence à prendre de l’épaisseur dans le jeu et ses actions balle au pied sont souvent tranchantes. A l’image de ce ballon renversé très propre à l'opposé pour Hatem Ben Arfa qui conclura l’action. Son entrée en jeu aura été une nouvelle fois décisive.

Cette entrée est d’autant plus remarquée qu’il remplace un Toma Basic encore transparent. Celui qui est censé être le tampon de cette équipe bordelaise n’a touché que 49 ballons hier. Pire total avec Hwang Ui-Jo et Josh Maja. A titre de comparaison, le jeune Mehdi Zerkane, qui n’a pas joué beaucoup plus, a touché quant à lui 72 ballons mais surtout qui a semblé plus mature et efficace que son coéquipier… Peu de projections vers l’avant pour le milieu croate, qui semble être en retrait sur le terrain.

La question pour Jean-Louis Gasset est désormais de savoir si Yacine Adli doit prendre la place de Toma Basic dans le onze. À priori, on serait tenté de dire que non. Toma Basic doit profiter de la spirale positive des Girondins pour retrouver son jeu et s’imposer dans cet effectif.

De plus, le rôle de joker pour Yacine Adli semble bien lui correspondre, lui qui a souvent du mal à finir les matchs une fois titulaire… Mais si le jeune international croate veut continuer à être appelé en sélection et surtout ne pas se retrouver sur le banc avec son club, il va devoir désormais redoubler d’efforts.

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