Rafal Straczek, un numéro un désormais fiable pour les Girondins ?

02/09 - 10:10 | Il y a 9 mois
Le gardien polonais reste sur trois matchs d’affilés sans encaisser de but. Malgré l’arrivée d'une doublure d’expérience, le portier de 24 ans va continuer à assumer son tout nouveau statut.
Rafal Straczek, un numéro un désormais fiable pour les Girondins ?

© Iconsport

C’est une toute nouvelle vie pour Rafal Straczek aux Girondins de Bordeaux. Après le départ de Gaëtan Poussin perçu comme un indésirable aux yeux de la direction, le gardien polonais s’est installé comme le titulaire depuis le début de la préparation. Recruté l’an dernier au Stal Mielec, le portier de 24 ans a connu des débuts contrastés avec les Marine et Blanc. Propulsé en Ligue 2 à la suite d’une expulsion à Metz, il avait connu des débuts difficiles avec trois buts encaissés et une défaite sèche 3-0. Mais derrière, il avait tenu son rang en enchaînant deux matchs sans encaisser de but face à Grenoble (3-0) et Valenciennes (2-0).

Johnsson, une arrivée sans incidence

 

Dans sa tenue de numéro un, Straczek a eu un sentiment de déjà-vu : une soirée très compliquée face à Pau (0-3) avant de réaliser trois cleansheets d’affilée contre Concarneau, Ajaccio et Amiens. Pour Frédéric Roux, ancien portier des Girondins et désormais entraîneur des gardiens à Molenbeek, le Polonais a trouvé ses repères au Haillan comme il l’indique à WebGirondins. “Il s’est montré plus rassurant, dans sa communication, sa gestuelle et ses attitudes. Sur le match de Pau, on ne l’avait pas trop senti dans son sujet. Aujourd’hui, il est différent, on peut mettre ça sur le temps de jeu gagné, cette dynamique va encore davantage le renforcer.”

Même si le gardien de 24 ans part dans la peau d’un titulaire, la direction bordelaise a tout de même tenu à sécuriser le poste en cas de coup de mou. Karl-Johan Johnsson s’est engagé pour deux saisons avec les Girondins. L’ancien gardien de Guingamp arrive au FCGB pour être avant tout une doublure, comme l’a indiqué David Guion en conférence de presse. "Pour moi, les choses sont claires. On cherchait un gardien numéro 2 d’expérience. Karl remplit ce profil. Il a du vécu, il connaît le championnat français, il parle français. C’est ce que je souhaitais. Je voulais aussi que le statut de numéro 2 soit chez lui intégré pour que l’on continue la progression de Rafal comme prévu en début de saison. La hiérarchie est établie."

La situation entre un numéro un et sa doublure est toujours à part dans le microcosme des gardiens. Si la plupart des cohabitations se passent bien, la compétitivité reprend parfois le dessus. “C’est toujours bon pour le club de disposer de deux gardiens de qualité, ça peut mettre encore plus de pression à Straczek, car cette doublure voudra jouer et gagner sa place. On peut aussi voir cette arrivée comme un coup de boost pour l’inciter à aller encore plus loin dans ses performances. Si les rôles sont bien définis avec le nouveau venu, ça ne peut que le motiver”, affirme Frédéric Roux.

"Je le sens bien dans ses baskets"

 

Avec 75% de tirs arrêtés depuis la reprise, Straczek prend ses aises et n’hésite pas à communiquer énormément avec ses défenseurs pour affirmer son autorité. Le portier d'1m88 continue de prendre des cours de français et compte bien s’imposer sur la durée aux Girondins. “Les entraînements étaient très difficiles les premiers jours. Je me suis heurté à un mur. Mais j’aime travailler, donc c’était bénéfique pour moi (…) En Pologne, je pense que les footballeurs ne travaillent pas aussi dur qu’en France. Je pense que la différence vient de la vitesse du jeu. Vous devez réfléchir rapidement, réagir rapidement, et en permanence”, avait-il expliqué sur le site du club en septembre 2022.

Pour la première fois au XXIe siècle, les Girondins de Bordeaux font confiance à un gardien étranger pour garder leurs buts. Frédéric Roux estime en tout cas que Straczek ne s’est pas renié pour se démarquer. “C’est un gardien avec un style qui est assez différent de ses prédécesseurs : il est très efficace sur sa ligne. Il peut jouer peut-être un peu plus comme un défenseur, être encore mieux sur le jeu au pied, mais il est sur la bonne voie, je le sens bien dans ses baskets. C’est une bonne surprise, je m’étais demandé à l’époque pourquoi les dirigeants étaient allés le chercher, mais finalement ils ont eu le coup d’œil.” Un avis sceptique que beaucoup de supporters bordelais partageaient à la base, mais Straczek est en train petit à petit de faire son nid et de prouver qu’il mérite sa place aux Girondins.

Adrien Mathieu

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