Retour sur Bordeaux - Tours
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C’est par une belle journée de septembre que les Girondins de Bordeaux et le Tours FC se sont retrouvés pour ce match amical (pendant la trêve internationale). Nell, supportrice et régionale de l'étape nous a concocté un compte rendu à sa "manière".
Pendant que Rolan, Malcom et d’autres sont avec leurs sélections, les autres s’embarquent donc direction La Rochelle.
Jocelyn Gourvennec convoque un groupe de 20 joueurs :
Carrasso - Mandanda
Contento - Guilbert - Pablo - Pallois - Pellenard - Sabaly
Sertic - Arambarri - Kaabouni - Kebbal - Ounas - Plasil - Traoré - Vada
Menez - Laborde - Boupendza
C’est donc l’occasion pour 3 jeunes de la CFA de faire le voyage avec les pros !
Votre serviteur (et accessoirement régionale de l’étape) débarque sur les coups de midi et profite de moules/frites agrémentées d’un vin blanc (alsacien, les vrais savent) sur le Vieux Port ensoleillé en pensant bien fort à tous ceux qui travaillent et qui donc, ne peuvent pas être là. Mais rattrapée par l’enjeu de la journée c’est sur les coups de 17h que j’arrive au stade François Le Parco.
Autant vous dire que quand on est habitué au Matmut Atlantique ça fait un peu choc culture l
Bien décidée à me fondre dans le paysage je vais me chercher un coca (sans demander de verre, ouais !) et m’installe au bord de la pelouse.
Le pire ? C’est qu’elle a l’air en meilleur état que celle de notre stade…
Environ 30 minutes plus tard, les stars du jour arrivent.
Un peu perdus, certains avancent naturellement vers une porte, qui est en fait celle des sanitaires : « Non monsieur les vestiaires c’est la petite porte sur le côté, oui oui là où il y a un escalier ! » Reconnaissance pelouse pour les joueurs, j’entends au passage un « Oui il est là Diabaté il y a tout le monde j’te dis ! » que je décide d’ignorer. Par contre quand, quelques instants plus tard, c’est un « Mais il est pas là Gourcuff ? » qui résonne à mes oreilles, ni une ni deux, je prends un deuxième coca et fait le tour du stade pour éviter le flots d’injures qui menacent de sortir.
1h15 avant le début du match, les stadiers ont des difficultés à contenir la foule en délire
Au coup d’envoi, le 11 bordelais est le suivant : Carrasso - Guilbert, Pablo, Pallois, Contento - Arambarri, Plasil (cap), Traoré - Ounas, Menez, Laborde Du côté de Tours : Westberg - Gradit, Milosevic, Cillard, Konaté, Belkleba, Maouche, De Almeida, Do Couto, Mafleury, Clémence.
Au bout de 30 secondes, on peut constater un fait qui va se vérifier pendant 90 min, Carrasso n’arrête pas de crier, tout le temps, sur tout le monde ! Si j’avais eu un euro a chaque fois qu’il a dit « Montez ! » « Ca viens ! » ou « Attentifs ! » je pourrais me payer une Bugatti Veyron cash !
(allez voir son prix sur Internet et pleurez mes amis)
J’ai souvent imaginé ce qui pouvait se passer dans la tête de ses coéquipiers… Un truc dans ce genre peut être ?
Au niveau du jeu on est quand même assez loin du Brésil. Nicolas Pallois perd un ballon a quelques mètres de ses buts, face à son but, il tentait de se débarrasser d’un adversaire mais heureusement Carrasso est attentif. Les Girondins n’arrivent pas à avancer, c’est le festival des passes en retrait, des passes latérales, ho puis tient encore une passe en retrait.
Au bout de 10 minutes, le gardien et ses défenseurs ont déjà touché plus de ballons que tout le reste de l’équipe… Pallois, jamais le dernier pour s’intégrer, s’est déjà mis dans l’ambiance locale et a la vitesse d’une cagouille, on va dire que ça fait ton sur ton….
Et puis à la 16ème minute, la lumière arrive enfin. Mauro Arambarri délivre un amour de passe à Gaétan Laborde qui ne se fait pas prier et ajuste le gardien adverse, 1-0 pour Bordeaux
Me croyant au Matmut, je crie et lève les bras, me préparant même à faire une descente et puis…
A partir de là ça pousse, mais encore une fois la finition n’est pas au rendez vous. Dieu lui même est rattrapé par la maladresse ambiante. Sur un dégagement pourtant anodin, il glisse (foire son dégagement au passage, bien sûr) et fini sur les fesses, il faut l’intervention de Pallois pour éviter le but gag.
Et comme en Gironde on est du genre à payer cash notre manque de réalisme, à la 25ème minute, au niveau du point de corner, un joueur de Tours fait de Pablo sa chose avant de centrer pour De Almeida qui trompe Carrasso d’une reprise acrobatique. On se fait aussi une grosse frayeur quand Jérémy Menez reste au sol après un choc avec un adversaire mais plus de peur que de mal et il revient vite sur le terrain.
A côté de moi un groupe d’adolescents s’extasient sur Adam Ounas, « C’est l’avenir mon frère, c’est mon idole lui ! » (respire, les pauvres n’ont jamais vu jouer Zidane, Pirlo ou Ronaldo, ils sont jeunes, soit indulgente) avant de se concentrer sur des choses plus…. terre à terre « Putain il gagne combien a ton avis ? ». Blasée, je préfère aller chercher des frites et changer de place par la même occasion.
A l’approche de la mi-temps, Gourvennec envoie Vada et Sertic à l’échauffement, ils rentrent d’ailleurs dès la reprise. Il ne se passera plus grand chose sur le terrain, les bordelais essayent mais ne mettent pas réellement en danger le gardien de Tours. De parpaings en drop, les tirs ne sont pas cadrés, ou alors juste aussi puissants qu’une vieille dame asthmatique.
Sur un corner de Tours, Valentin Vada percute violemment un adversaire et reste au sol quelques minutes. Discrètement, je me renseigne sur le joueur en question histoire de le retrouver plus tard… Mais l’argentin se relève, je laisse donc tomber les projets de vengeance.
Le coach Bordelais en profite pour donner un peu de temps de jeu a deux jeunes de la réserve, Boupendza et Kebbal (le seul sur qui le maillot ne moule pas, il flotte littéralement dedans !) qui sont loin d’avoir été ridicules ! Il fait largement tourner sur la fin de match, histoire de faire jouer tout le groupe.
Au moment de la rentré de Ramos (pour Tours), un groupe de gamins devant moi s’écrie « Waaahhhhh Sergio Ramos tu te rends compte ! » La drogue fait des ravages de nos jours, même chez les plus jeunes, prenez en conscience messieurs dames.
Le match se conclue donc sur un nul 1-1, les 29 degrés de l’après midi sont loin, le soleil aussi et votre envoyée ne sent plus rien, ses mains, ses pieds, son nez, quedalle. Au coup de sifflet final quelques enfants se ruent sur Carrasso afin de prendre une photo avec lui et le gardien Bordelais joue le jeu des supporters (avec patience)
Difficile d’établir clairement des tops et des flops sur ce match mais, on va dire que dans le cercle vertueux on y mettrait :
- Laborde, le buteur, jamais avare d’efforts mais j’ai un peu flippé en le voyant régulièrement se tenir le dos tout au long du match…
- Arambarri, auteur de la passe décisive, un caviar, un vrai, toujours disponible, un des seuls à essayer d’aller de l’avant, à revoir !
- Sertic, appliqué, entretien une bonne communication avec son gardien, serein dans un poste qui, on le rappelle, n’est pas le sien (a au passage envoyé un caramel à Menez, ça se voulait être une passe, heureusement que notre recrue est solide, Greg ne sent pas sa force)
- Boupendza et Keball, ils ont tous les deux fait une bonne entrée et se sont mis direct dans le tempo du match, se sont même payés le luxe d’avoir des occasions !
- Ounas, très en jambes, percutant, n’a pas semblé souffrir physiquement, de bonne augure avant d’aller défier les lyonnaises.
Du côté des « flops » :
- Pallois, trop lent, t’es trop lent ! Compense par une bonne anticipation mais devrait arrêter de vouloir systématiquement dribbler son adversaire (t’es pas Neymar ma poule) et plutôt se contenter de dégager loin devant, même si ça va en tribunes on s’en fiche…
- Contento, ha bon ? Il jouait ?
- Vada (punaise ça me fait mal rien que de l’écrire…), ne sait toujours pas gérer ses efforts et se crame en courant pour essayer de rattraper ses propres erreurs. Partout et nulle part à la fois. Après il était positionné (encore une fois) très bas, et il ne pouvait pas s’empêcher d’aller vers l’avant. A collé une praline qui est allée se perdre quelque part dans l’Atlantique (pas loin du péno de Sergio Ramos) mais sinon…
- Pablo, alors je sais, il revient juste de blessure et c’était ses premières minutes mais… sur le but de Tours il se fait balader comme un chiot devant une ba-balle, t’as pas le droit de te faire fumer de la sorte !
Prochain rendez vous pour les Marine et Blanc, sur les terres de Jean-Michel Aulas contre Lyon, au Parc OL, on espère qu’ils auront le bonne idée de revenir avec une victoire ! (être les premiers à faire tomber les lyonnaises dans leur nouveau stade… #InstantFantasme)
Nell