Du beurre dans les épinards ?
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AVANT-MATCH, LEAGUE EUROPA, groupe F/MACCABI TEL AVIV - BORDEAUX
Si ce titre peut paraître loufoque, il traduit pourtant bien la situation du déplacement que feront les Girondins ce soir (19h) au Bloomfield stadium de Tel Aviv qui cloturera, quoiqu'il arrive, le bal européen bordelais.
Tout d’abord, une bonne dose de beurre pour l’absence totale d’enjeu, logique prolongement d’une coupe d’Europe bradée en trois actes : le passage au travers dès l’entame à Francfort (0-3) ; le lâcher prise face au Maccabi, à l’aller, après avoir ouvert le score (1-2) ; et enfin la parodie de match réalisée à Nicosie contre un Apoel digne d’une bonne équipe française... de National (1-2). C’est pourtant après avoir cassé leur pipe européenne (depuis leur défaite au retour contre Francfort, 0-1), que les Bordelais semblent avoir pris une bonne boite d’épinards en L1 (format familial, tout le monde s’aime maintenant).
Du muscle et l’envie qui va avec, à l’image des retours en forme des cadres : Nguemo, Maurice-Belay et Sané. Nette amélioration d'un quotidien bien plus en accord avec les qualités de l’effectif. Mais une fois la flamme ravivée par le triptyque des succès crescendo : Ajaccio (18e)-Guingamp (7e)-Lille (2e), inédit cette saison, il va bien falloir l’entretenir, ce soir, pour éviter qu’une très grosse raclée ne fasse retomber le soufflet en L1.
Une dynamique ça se bichonne, surtout quand le pouls bordelais montre depuis quelques années, des signes quasi-inexpliqués de baisse de tension. Même un nul dimanche à Chaban-Delmas contre Valenciennes (18e) serait diagnostiqué comme une forme de rechute, avant que les déplacements à Rennes (8e de finale de la Coupe de la Ligue), et Marseille (L1) ne fassent réapparaître, une énième fois, les symptomes de la dépression post-traumatique de la fin de l'ère Laurent Blanc.