Le calice jusqu’à la lie [joueur par joueur Granville-Bordeaux]

07/01 - 17:48 | Il y a 7 ans
Le calice jusqu’à la lie [joueur par joueur Granville-Bordeaux]

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Tombés dans un traquenard et incapables d’assommer leur adversaire en menant au score, les Girondins ont été éliminés par Granville en 32eme de Finale de Coupe de France (2-1 AP). De petites erreurs individuelles en petites erreurs individuelles, les joueurs Girondins se sont exposés à une égalisation de dernière minute puis à une défaite, dans un match où l’arbitrage aura beaucoup pesé (3 cartons rouges et deux pénaltys contre les Girondins).

Benoît Costil : Impassible sur la frappe lointaine de Martinet qui termine dans son petit filet droit et offre l’égalisation à Granville, il serait injuste de résumer le match du gardien girondin à ce but de dernière seconde. Car l’ancien rennais avait arrêté un pénalty de Douniama en première période et sorti deux frappes dangereuses de Granville lors de la même mi-temps, maintenant Bordeaux dans un match mal débuté.

Youssouf Sabaly : Volontaire mais limité dans la précision de ses centres, l’ancien joueur du PSG a poursuivi sa lente descente de niveau en étant expulsé. Si le premier carton jaune pour une poussée suite à un pressing très agressif sur Malcom peut se comprendre, le deuxième pour un tacle de face d’abord sur le ballon paraît sévère. Quoiqu’il en soit, le joueur professionnel des Girondins aurait pu faire preuve d’anticipation en évitant de s’exposer via un tacle en ayant déjà un carton jaune.

Jules Koundé : Au milieu du marasme bordelais et de la météo tempétueuse sur Granville, il aura été le rayon de soleil girondin. Très attentif, prompt à sortir à bon escient sur les adversaires, rapide pour intervenir et habile de la tête, le jeune joueur girondin aura saisi sa chance avec la manière. 

Théo Pellenard : Auteur d’une faute peu évidente sur le premier pénalty de Douniama, le défenseur central gauche des Girondins aura eu le tort de ne pas ralentir sa course alors que son adversaire était excentré dans la surface et isolé ce qui laissa une possibilité de chercher le contact au latéral droit adverse qui s’était projeté. Il se mit aussi le feu à quelques reprises en mettant trop de temps à sortir le ballon.

Maxime Poundjé : Pulvérisé en première période sur chacune des accélérations du latéral droit de Granville et maladroit sous le vent de Normandie avec des ballons mal ajustés. Sa deuxième mi-temps fut anecdotique.

Jérémy Toulalan (cap) : Positionné devant la défense, le capitaine girondin a réalisé un match sérieux. Sous un vent qui demandait une application technique plus importante, ses passes bien dosées furent précieuses. Il ne donna jamais l’impression de lâcher le match, même lorsque son équipe fut réduite à 8.

Lukas Lerager : Capable de presser très haut en début de match, l’international danois s’est éteint avant de se réveiller en délivrant une passe décisive pour Sankharé sur un centre au deuxième poteau. Le reste de son match fut fidèle à ses dernières copies : terne, sans impact, dans le mauvais tempo. 

Soualiho Meïté : Le milieu de terrain prêté par Monaco a fait preuve d’une très grande discrétion et s’est contenté de jouer très près de lui. Paradoxalement, c’est à partir de sa sortie que Bordeaux a commencé à se montrer plus fébrile.

Malcom : Le jeune brésilien a manqué la majorité de ses coups de pieds arrêtés et s’est enfermé dans des dribbles très compliqués même si l’un d’eux décanta un peu le couloir droit et permit à Lerager de centrer sur le but. À sa décharge, le milieu offensif bordelais eut droit à un traitement de faveur avec quelques tacles par derrière sévères à l’image de ceux reçus par quelques uns de ses coéquipiers. Remplacé par François Kamano à la 77eme minute. L’international guinéen n’a pas apporté de sang frais à son équipe qui avait bataillé contre le vent pendant 90 minutes et s’est contenté de courir à un rythme de confort qui devient habituel.

Younousse Sankharé : Titularisé comme milieu offensif côté gauche, l’ancien lillois a eu de grandes difficultés à se mettre dans le rythme n’apportant rien offensivement et ne revenant que très peu aider un Poundjé en souffrance. Son but d’une tête plongeante lui a permis de rentrer dans le match, même s’il s’est dispersé via quelques joutes verbales avec l’entraîneur adverse. Une deuxième mi-temps plus intense avec une volonté plus importante et plus d’impact offensif. Remplacé par Thomas Carrique à la 87eme minute. Le jeune girondin entré en jeu suite à l’expulsion de Sabaly a été logiquement expulsé pour un plaquage sur Douniama.

Nicolas De Préville : L’attaquant girondin a fait preuve de combativité et n’a pas été protégé par l’arbitre en prenant des béquilles et coups par derrière de la part de ses adversaires. Mais son match ne peut se résumer à cette guerre des tranchées car l’attaquant bordelais eut deux occasions nettes de creuser l’écart en deuxième période via une frappe trop enlevée seul à l’entrée de la surface et une percée où Malcom aurait pu aussi être servi. Une nouvelle prestation stérile pour un attaquant qui continuera d’interroger.

Jocelyn Gourvennec : En faisant confiance à Jules Koundé, en replaçant Toulalan au milieu de terrain, et en tentant Sankharé à gauche pour ses qualités de finisseur au bout des phases offensives, le coach bordelais avait vu juste et aurait pu faire mouche. Mais le choix de faire entrer un Plasil en fin de course à la place de Meïté est peut-être le point noir de la soirée. Avec trois expulsions, deux pénaltys contre son équipe dont un transformé, et une égalisation à la dernière seconde, l’entraîneur girondin aura aussi connu une avalanche d’évènements contraires difficiles à encaisser.

Par Florian RODRIGUEZ

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