Canal+ et beIN SPORTS veulent-ils affaiblir la Ligue 1 ?

© Iconsport

Depuis maintenant 1 mois, l'ensemble des spectateurs et amoureux de la Ligue 1 sont orphelins. Dans un contexte de crise sanitaire sans précédent, un débat occupe une place prépondérante dans les médias sport : le versement des droits TV. 

UN CONTEXTE INÉDIT

Aux micros d'Europe 1, Maxime Saada, directeur général de Canal +, revient sur la décision du groupe de ne pas verser la totalité des droits TV à la LFP et aux clubs de ligue 1. "Canal + n'a pas à assurer la trésorerie des clubs français" balance-t-il au micro de Philippe Vandel. L'homme d'affaires français ajoute qu'il n'existe aucune corrélation entre le nombre de matches joués et le paiement des droits TV. De son côté, la Ligue de Football Professionnelle demande 35 M€ supplémentaire aux 375 déjà versés. Pour tenter de trouver une solution, 4 présidents de club de ligue 1 (Marseille, Nice, Paris et Toulouse) ont été mandatés pour négocier un accord. 

L'IMPACT SUR LES CLUBS DE LIGUE 1 

L'ensemble des clubs de ligue 1 devraient être impactés en cas de non-versement des droits TV. Ils ne sont cependant pas tous égaux face à l'importance de ces recettes. "Pour les petits clubs, c'est une question de vie ou de mort", a balancé le journaliste Daniel Riolo dans l'After Foot de ce lundi 6 avril. Pour les Girondins, le manque à gagner serait évalué à 10M€ à cause du non-versement des droits TV sur la fin de saison. Ainsi, cette somme va s’ajouter au déficit estimé à hauteur de 30M€ pour le club girondin. Si King Street est engagé à combler le déficit à la fin de l'exercice, le fonds d'investissement américain pourra faire le choix de se séparer de nombreux joueurs pour couvrir ces pertes. 

UNE STRATÉGIE À MOYEN TERME POUR CANAL ? 

Les droits de diffusion de la prochaine saison de Ligue 1 ayant été rachetés en grande partie par Mediapro, Canal+ pourrait bien mettre en place une stratégie sur le moyen terme. En effet, si la saison n'arrivait pas à son terme, certains clubs de Ligue 1 devraient vendre de nombreux talents pour combler le manque à gagner lié aux droits TV. Les clubs ne seraient alors plus impactés que financièrement, mais également sportivement. La Ligue 1 perdrait en attractivité. Dans cette hypothèse, un nouvel appel d'offres pourrait voir le jour et profiter au groupe Canal en rachetant les droits à un prix inférieur. Ce n'est pour l’instant que de la fiction.

Nul ne peut imaginer à quel dénouement ce bras de fer aboutira, mais la priorité aujourd'hui pour les clubs et la Ligue 1 est de terminer la saison en cours.