Les Girondins cherchent des solutions financières pour passer la crise

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L'annonce de la suspension du football jusqu'en septembre a plongé les Girondins de Bordeaux dans la crise. Pour ne pas craquer et tenir, le club et sa direction s'activent pour trouver des solutions.

DES PERTES HISTORIQUES 

Le manque à gagner pour Bordeaux de l'interdiction de jouer décrété par le gouvernement français s'élève à 30M€ selon L'Équipe. À cette somme s'ajoute le déficit d'environ 30M€ hors mutation, soit une facture à presque 60M€ pour Bordeaux. Les conséquences de la décision du gouvernement de stopper purement et simplement le football sont bien là, c'est la double peine pour les Girondins.

RENONCEMENT DE SALAIRE DE LA PART DES JOUEURS

La première solution serait de négocier avec les joueurs des renoncements de salaires. La masse salariale des Girondins est très importante et représente plus 60% des charges du club. Si des reports ont été négociés, cela sera insuffisant. Les joueurs pourraient renoncer à une partie de leurs salaires pour sauver le club, à l’image de ce que les joueurs de la Roma ont fait en renonçant à 3 mois de salaires. À Bordeaux, cela représenterait plusieurs millions d'euros d’économie. Les joueurs sont-ils assez concernés par la situation pour faire cet effort et sauver leur club ? La question est posée. Nous ne savons pas aujourd'hui si le club a effectué cette démarche.

Dans le rapport individuel de la DNCG de la saison 2018-2019, la rémunération du personnel chargé est de 60,4M€. Cette saison, le budget du club est annoncé aux alentours des 70M€, cherchez l'erreur.

DES SOLUTIONS BANCAIRES POUR NE PAS MOURIR

Si aucune information n'a filtré du côté de négociations avec les jours, la direction du club a demandé un prêt garanti par l'état pour subvenir aux charges et continuer à rémunérer le personnel. La LFP qui a échoué dans sa capacité à garantir une reprise du football sur les terrains a réalisé des démarches pour obtenir des prêts pour les clubs. Pas certain que cela soit suffisant, car un prêt, ça se rembourse. Il va aussi falloir revoir à la baisse le niveau de vie du club et réduire la voilure.

UNE REPRISE IMPÉRATIVE DE LA SAISON EN AOÛT

Enfin, les Girondins doivent espérer que la saison prochaine redémarre dans de bonnes conditions ce qui signifierait le versement des droits TV de Mediapro et une manne financière de 10 à 20M€ supplémentaire. En effet, il faut savoir que plus de la moitié des revenus du club dépendent du versement des droits audio visuels (43M€ lors de l'exercice 2018-2019).

Vous l'avez compris, ces prochaines semaines et mois seront cruciaux pour l'avenir des Girondins de Bordeaux. À défaut de se jouer sur le terrain, l'avenir du club s'écrira en coulisses. L'actionnaire principal, le fonds d'investissement King Street a le destin du FCGB entre ses mains.