Ahmed Kantari : "Pour moi, Bordeaux, c'est la meilleure équipe de Ligue 2"

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Ahmed Kantari après le match sur ARL : "Ce que je disais au joueur à la fin, on ne boxe pas dans la même catégorie que Bordeaux. Ça, ce n'est pas notre championnat. Notre championnat, c'est ce qu'on a vécu la semaine dernière, ce qu'on a vécu la semaine d'avant et ce qu'on va vivre la semaine prochaine.
Je pense que sur cette première mi-temps, on arrive à faire à peu près le jeu égal en termes de stats, en termes de frappes. Le seul regret que j'ai, c'est que j'aurais voulu qu'on ouvre la marque sur ces deux premières situations d'entrée. On doit faire mal, on doit être plus tueur parce qu'on sait qu'on ne va pas en avoir beaucoup contre ce genre d'équipe. Celle qu'on a, il faut faire mal. J'aurais voulu voir le match avec cette physionomie où on ouvre le score. Tous les buts sont évitables. Après, on parle seulement de leur deuxième coup franc du match, coup franc direct.
Après, c'est le talent individuel. Je pense que les passes au-dessus du mur, le pied gauche, il est difficile à aller chercher. Maintenant, on prend ce but à la 69e minute. On a fourni beaucoup d'efforts jusque-là. On peut, avec un manque de lucidité et un peu de fatigue, faire ce genre de fautes.
Les joueurs, dans leur investissement, dans leur débauche d'énergie, il n'y a rien à leur reprocher ce soir. Je pense qu'on a payé physiquement. Comme je l'ai dit, sur les 20 dernières minutes, c'était plus compliqué. On a voulu les empêcher de jouer. On savait que cette équipe, il ne fallait pas laisser développer son jeu.
On savait qu'ils étaient bons dans les ressorties. On a voulu mettre la pression dans le cœur du jeu. On a voulu mettre la pression aussi sur leurs défenseurs pour ne pas laisser dans le confort. Ça a plutôt bien marché. Sur cette première mi-temps, on fait jeu égal avec cette équipe de Bordeaux.
Après, à un moment donné, il faut transformer, comme je disais, le peu d'occasions qu'on a face à cette équipe-là. Mais on savait que cette équipe de Bordeaux, dans l'impact athlétique, dans l'impact elle était supérieure dans ce championnat."
"Je vois Bordeaux monter"
"Je l'avais dit avant le match. Et quand sur le domaine athlétique, le domaine physique, à un moment donné, on sait que dans la virée du match, on va un peu plus piocher, il faut avoir l'intelligence de pouvoir répondre avec d'autres armes. Et notamment sur l'aspect technique. Il faut que l'adversaire soit difficile pour lui de récupérer le ballon.
Et j'ai trouvé qu'on a rendu trop facilement ce ballon à l'adversaire. Notamment les entrants. Je peux accepter que sur la durée, avec la fatigue, on perde des ballons. Parce qu'il y a une grosse débauche d'énergie, je le répète, et un investissement sans faille de la part de tous.
Mais les joueurs qui doivent rentrer doivent impulser cette fraîcheur et cette justesse technique. Une grande partie, je dirais plutôt qu’une partie du maintien se jouera à Nîmes. Comme je disais en préambule, on va rentrer dans notre championnat avec ce match contre
Nîmes, ce match contre Pau. Aujourd'hui, on a tiré à blanc. Parce qu'on a de la chance d'avoir toujours ces trois points devant nous. Mais je pense que ça va être difficile pour tout le monde. Je parle de chance, mais non. Ce sera l'équipe qui sera la plus endurante mentalement. Et formatée pour aller jusqu'au bout.
Une chose que je ne peux pas enlever à mes joueurs aujourd'hui, c'est l'investissement. C'est la rigueur qu'ils ont gardée tactiquement. Et c'est ces ingrédients-là qui nous amèneront à avoir le maintien. J'ai toujours un goût amer avec la défaite. Même si on accepte que l'adversaire soit meilleur et l'emporte, je pense qu'il faut haïr cette défaite. C'est ce que je disais aux joueurs. Il n'y a pas de problème. Je l'avais dit avant le match. Pour moi, Bordeaux, c'est la meilleure équipe de Ligue 2. Donc quand Bordeaux joue à son niveau, forcément, c'est dur pour nous. Mais il ne faut pas accepter cette défaite. Il ne faut pas accepter la défaite.
C'est un goût amer qu'il faut avoir dans la bouche. J'espère qu'on va tous passer un week-end de merde. Parce que quand on perd, on doit passer un week-end de merde. En tout cas, moi, je vais passer un week-end de merde. Mais ça n'empêche pas que lundi, on va repartir avec l'envie de bagarrer, l'envie de travailler pour aller à Nîmes chercher les points. Momo à cette capacité à se projeter dans la surface adverse. Il a cette capacité à se retrouver entre les lignes et à provoquer, on l'a vu sur cette saison, des penaltys. Je pense que c'est un joueur aussi, sur le premier rideau, dans le pressing, comme on l'a fait en premier mi-temps, qui est capable d'aller faire reculer l'adversaire. Et Ju, athlétiquement, c'est un joueur qui est capable de courir beaucoup. Dans ce rôle de sentinelle, il est capable de répéter les efforts. Et aujourd'hui, il l'a montré parce qu'il a fait un grand match dans ce rôle-là. Comment faire mal à l'adversaire ? Il faut qu'on fasse plus mal à l'adversaire."
"Il y a de la qualité et aussi de la quantité. C'est ce qui fait la force de Bordeaux"
"Aujourd'hui, on doit pousser l'adversaire plus sur le reculais. C'est bien, on s'est procuré des actions en début de match, c'est assez franc. Mais la réussite, il faut aller la provoquer. Et pour la provoquer, il faut être encore plus souvent dans la surface adverse, plus en nombre dans la surface adverse.
Dans les choix offensifs, on doit être plus déterminé dans ce qu'on fait pour pouvoir mettre l'adversaire sur le reculais. Après, on n'y arrivera pas tout le temps. Ce soir, il y avait un adversaire de qualité, il y avait des défenseurs avec un impact athlétique de qualité. Mais c'est l'état d'esprit dans lequel on doit être.
À un moment donné, pour se maintenir, il va falloir aller gagner des matchs. Pour gagner des matchs, il va falloir marquer des buts. Pour marquer des buts, il faut être dans la surface adverse. Il faut pousser l'adversaire sur le reculais, comme je l'ai dit. C'est cette envie de faire mal qui va être importante. Je vois Bordeaux monter, oui. Je vois Bordeaux monter parce que, je le disais avant le match, et ça s'est confirmé, quand ils sortent des joueurs et qu'ils en rentrent un autre, ça ne baisse pas du tout le niveau de l'équipe. Ça peut-être même, ça l'augmente parce que ça apporte de la fraîcheur en plus. Mais on sent qu'il y a de la qualité et aussi de la quantité. C'est ce qui fait la force de Bordeaux."
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