Alain Giresse remonté contre les nouveaux dirigeants "Oui, je suis un peu amer"

11/05 - 11:20 | Il y a 7 ans
Alain Giresse remonté contre les nouveaux dirigeants "Oui, je suis un peu amer"

© Iconsport

L’ancien attaquant des Girondins s’est confié lors d’une interview à Goal France aujourd’hui. Il parle du rachat des Girondins et confie sa déception et son amertume de ne pas être plus intégré dans le projet bordelais. Il en veut aux nouveaux dirigeants.

Quand on demande à Alain Giresse s’il aurait aimé être un ambassadeur, il répond avec amertume : "C’est un sujet très sensible et délicat pour moi. Oui j’ai rencontré le nouveau propriétaire américain en septembre dernier, avant le rachat, pour évoquer le club et ce qu’il représentait. Comme chaque club possède son identité et ses racines, je pouvais en parler à quelqu’un qui vient d’un autre pays. J’aurais aimé à titre honorifique devenir ambassadeur comme Papin. Ce n’est pas faire preuve d’orgueil mal placé, ça n’aurait pas changé ma fonction actuelle."

"IL N’A PAS DU LIRE LE BON CV DU JOUEUR QUI A DISPUTÉ LE PLUS DE MATCHES ET A INSCRIT LE PLUS DE BUTS"

"Gigi", comme il est surnommé par le peuple bordelais ne cache pas son incompréhension vis-à-vis des choix des nouveaux propriétaires concernant le développement du club autour de ses légendes : "Je peux vous le dire, je n’ai rien refusé aux Girondins car je n’ai eu aucun retour après cet entretien. Ce titre honorifique... ça flatte toujours. J’ai lu que ce nouveau dirigeant voulait s’entourer d’anciens pour valider l’histoire du club. Il n’a pas dû lire le bon CV du joueur qui a disputé le plus de matches et a inscrit le plus de buts. Je n’ai rien contre Jean-Pierre (Papin) même si pour moi, il représente plus l’histoire de Marseille que de Bordeaux. Oui, je suis un peu amer. Sans réclamer un poste, en me faisant déplacer à Paris pour cet entretien, de le rencontrer puis rien… Quand, par exemple, on voit en Ligue des champions les anciens qui sont autour du club, même s’ils ne marquent pas des buts, c’est une marque de prestige. J’estime qu’à partir du moment que j’ai eu cette rencontre, j’avais aussi le droit à cette reconnaissance."

Une déception d’autant plus grande que Giresse était un habitué des événements des Girondins "Chaque fois que j’allais aux matches, j’étais reçu par les présidents que ce soit Jean-Louis Triaud puis son successeur, Stéphane Martin. Je participais aux présentations de l’équipe, à titre amical. C’était devenu, entre guillemets 'automatique'. À partir du moment où ça change, avec une nouvelle direction, c’est à eux d’aller vers les gens, d’accorder ou non un titre comme forme de reconnaissance. En plus, je suis du coin. Je suis un pur Girondin."

C’est donc déçu qu’Alain Giresse va continuer de suivre Bordeaux dans les années à venir. Peut-être parviendra-t-il à avoir un rôle au sein du club, si l’occasion se présente.

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