Bilan : les 3 premiers matchs d’Albert Riera avec Bordeaux

08/11 - 14:39 | Il y a 6 mois
L’entraîneur espagnol est arrivé il y a un mois aux Girondins avec des promesses et une communication huilée, pourtant sur le terrain ça grince. Explications.
Bilan : les 3 premiers matchs d’Albert Riera avec Bordeaux

© Iconsport

Chute au classement

 

Un mois après sa prise de poste, Albert Riera a dirigé 3 matchs de Ligue 2 avec les Girondins de Bordeaux : à Angers, contre Rodez à domicile et à Bastia. Le bilan comptable est mauvais, car sur 9 points possibles, il n’en a pris qu'un seul, face à Rodez (2-2). Son équipe a perdu à Angers 2 buts à 0 et à Bastia 3 buts à 1.

Avec lui, Bordeaux a encaissé au minimum 2 buts par matchs, soit un total de 7 buts pris en 3 rencontres.

Sur le plan offensif, seulement 3 buts ont été marqués. Il est impossible dans ces conditions de gagner un match, car le déséquilibre est trop important.

Enfin, Bordeaux au classement est passé de la 13e à la 17e place de Ligue 2. Le club au Scapulaire se retrouve en position relégable. L’antidote est devenu pour l’instant devenu un poison.

Une impression de fouillis sur le rectangle vert et de nouveaux postes pour les joueurs

 

Albert Riera et son staff, il a amené dans ses valises deux adjoints, n’a pas bouleversé l’effectif et s’appuie sur les mêmes joueurs à l’exception de De Lima qui a démarré le match à Bastia. Pour le reste, ce sont les mêmes. Ce qu’il a changé c’est l’organisation et les attentes envers ses joueurs.

Il veut repartir en passes courtes et avoir la possession. Il a aussi changé 3 fois d’organisation de jeu en 3 matchs. Certains joueurs évoluent dans des positions inhabituelles : Clément Michelin en défenseur central droit, Nsimba en central gauche, Pedro Diaz en milieu excentré ou encore Davitashvili dans le cœur du jeu dans une sorte de numéro 10. Il a aussi changé le gardien de but en donnant sa confiance à Johnsson.

Au final, l’effectif bordelais a des difficultés à sortir le ballon proprement à cause du déficit technique et du manque de confiance. L’équilibre de l’équipe si cher à David Guion a volé en éclat, Bordeaux encaisse plus de buts qu’il n’en marque. Nous avons vu les chiffres plus haut.

Un choc psychologique négatif

 

Un changement d'entraîneur en cours de saison apporte lorsqu'il est positif un “choc psychologique”. L’effectif et le club se remettent en question et un souffle nouveau est apporté avec des résultats positifs dès les trois premiers matchs. Souvent, si une nouvelle dynamique n’est pas insufflée rapidement par les résultats, ça tourne à l’échec. Par exemple, quand David Guion succède à Vladimir Petkovic, il n'a pas réussi à insuffler une nouvelle dynamiqu. Ainsi, il a fallu attendre 2 mois pour voi une victoire. On connaît la suite et la descente en Ligue 2.

Aujourd’hui, il reste à affronter Annecy ce samedi avec un succès nécessaire pour sortir Bordeaux de la zone de relégation. Albert Riera et ses joueurs ont clairement la pression du résultat. Un succès apporterait un peu de calme et de confiance. Pourtant, l'attitude des joueurs ne laisse rien présager de positif : manque de leadership, de solidarité et de cohésion.

Enfin, c’est la première fois depuis qu’il exerce le métier d’entraîneur que le coach espagnol est dans une situation aussi critique avec son club. Jusqu’à présent, il avait connu le succès plus rapidement que ce soit à Celje ou à Olimpija.

N.P

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