Bordeaux, en course… pour son rôle dans “Psy-cause”

09/03 - 07:02 | Il y a 12 ans

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AVANT-MATCH, 28e journée de L1/BORDEAUX - LYON

Et le grand bluff girondin prît fin… Ames sensibles s’abstenir. Pour le César de l’équipe plus frustrante de L1, sont nominés : le FC Nantes pour avoir brûlé son jeu au fond de ses casseroles. Le Stade Rennais avec son président milliardaire fan des joueurs hard discount. Et les Girondins de Bordeaux, experts dans l’art d’éveiller l’excitation des supporters pour mieux la doucher.

Et le grand gagnant est ?... Les Girondins de Bordeaux ! Il faut dire que les Bordelais ont mis le paquet. En un peu plus d’un mois, les Marine et blancs ont sabré leur saison en lâchant la Coupe de la Ligue face au PSG (1-3), leur trophée de Coupe de France à… l’Ile-Rousse (CFA2, aux penaltys), la 3e place qualificative à la LDC et probablement le dernier strapontin d’Europa League. Rappelons qu’avant Noël, les partenaires de Cédric Carrasso étaient 4es du championnat et menaient 2-0 (72e) au Vélodrome. Vous connaissez la suite (2-2, …74e). A ce moment précis, les vieux demons sont ressortis de leur boite.

Bordeaux et ses inexplicables chutes de tension ont fini par lasser le monde du football français. Sujet à la dépression avec ses moments euphoriques lardés de périodes d'insupportable apathie, Bordeaux nage dans une sorte de marasme autistique depuis trois ans. Coupons court aux discussions de café du commerce. Non, Bordeaux ne manque pas de bons joueurs (pas plus que Marseille, Lille ou Lyon). Non, Bordeaux ne recrute pas mal (pas plus que d’autres). Non, Bordeaux ne manque pas d’ambition (pourquoi en manquerait-il maintenant plus qu’avant ?)

Bordeaux n’a tout simplement pas, en son sein, d’élément mobilisateur, fédérateur. Un fer de lance, rôle qu’endossa Laurent Blanc pour sublimer tout un club et son collectif mentalement faible avec un titre de champion de France à la clé. Pour preuve, ils font quoi, aujourd’hui, les anciens cadres de Blanc à Bordeaux ? Tous à la rue, ou presque. Diarra, Diawara, Gourcuff, Chamakh, Planus… Il n’y en a pas un seul qui ait retrouvé son niveau.

Techniquement, Gillot est un bon coach mais humainement, il n’impulse rien et n’a pas de joueur capable de le faire dans le vestiaire ou sur le terrain. Voilà, le mal bordelais. Tous les joueurs s’entendent bien. Mais aucune aventure humaine ne s'est construite malgré les années d'un effectif quasiment jamais renouvelé. La motivation ? elle est indéniable mais reste individuelle et trop souvent à la porte de la conf’ de presse d’avant-match. Sur le terrain, elle semble diluée, tout comme les responsabilités des mauvais résultats.

Les formes des uns et des autres s'entrecroisent. Si Bordeaux a la chance que quelques joueurs cadres soit bien au même moment, ça donne 2, 3, 4 victoires de rang et puis… le soufflet finit par retomber. Rien ne cimente ce groupe, à l'image de sa déplorable et consternante animation offensive. ça fait combien de temps que Saivet, Diabaté, Maurice-Belay etc jouent ensemble ? En allant à Sochaux, Bordeaux restait sur deux succès de rang et pouvait même viser la LDC en cas de victoire dans le Doubs et contre Lyon. Mais à Bonal, Bordeaux a erré, comme trop souvent, à la recherche d’un sens à ses objectifs, à sa saison, à sa vie de groupe.

Battre Lyon, ok. Mais pour quoi faire ?… Aller perdre dans la foulée à Valenciennes, Ajaccio ou Evian ?...

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