Carnet d’entraînement : Pas encore les vacances

24/03 - 19:01 | Il y a 10 ans

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Jeudi 24 mars 2016 : Une séance d’entraînement longue et complète, un grand soleil et un peu de douceur, et un effectif concerné ont dressé le tableau de cet entraînement de trêve internationale.

« Oui Maxime. Oui Isaac. C’est très bien. Une bonne orientation du corps. Le rythme est bon, n’en mettez pas plus. Pied gauche, pied droit ». Pierre Espanol commente sans relâche le travail de ses hommes. Face au grillage qui borde le terrain d’entraînement, côté vestiaires des équipes de jeunes, les Girondins travaillent les contrôles et les passes en mouvement rapides. Une passe, un contrôle dans le mouvement pour éviter un mannequin, et une deuxième touche de balle pour rendre le ballon à son coéquipier. Le staff technique insiste sur la nécessité d’aller chercher le ballon et d’amener du dynamisme. Grégory Sertic fait partie des joueurs présents sur l’atelier, lui qui travaillait de son côté ces dernières semaines. « Appuie ta passe Diego, on ne fait pas de passes de bébés » demande Pierre Espanol. Mathieu Chalmé lui emboîte le pas : « Claquez les passes les gars ». Ulrich Ramé, en retrait et observateur, ne se prive pas pour distiller quelques conseils et demander de l’exigence à ses joueurs. Après une courte pause, l’atelier prend une autre tournure. Ulrich Ramé, la voix cassée, exprime sa volonté : « Changez de rythme sur la prise de balle ». Les joueurs ont pour mission de se libérer de l’adversaire représenté par le mannequin en deux touches de balle. Pendant que les joueurs présents mettent du rythme dans l’exercice, Nicolas Pallois effectue des tours de terrain à tout petit trot. Pierre Espanol met fin à la session. Les joueurs sont haletants. Isaac Kiese-Thelin, les mains sur les hanches, souffle à plein poumon. L’atelier, qui paraît simple en tant qu’observateur, est pourtant gourmand en énergie car il demande une répétition des efforts de la part des joueurs. « En fin de match face à Bastia on était dans le rouge. C’est là où il faut avoir la lucidité de garder le ballon » explique Mathieu Chalmé à ses joueurs en train de s’hydrater. La troisième et dernière session de cet exercice varie légèrement. Les joueurs doivent intercepter le ballon entre deux mannequins, et passer ensuite à droite ou à gauche afin de relancer. « Il y a trop de déchet les gars » déplore Pierre Espanol. 

« On est sereins, on sait ce qu’on veut »

Mathieu Debuchy, qui travailler individuellement avec le kiné David Das Neves, voit le reste du groupe le rejoindre. Le temps de quelques aller-retour, les joueurs travaillent l’explosivité. Certains évitent des barres posées au sol avec de petits appuis et accélèrent à la fin. D’autres sautent au dessus de plots avant de sprinter. Nicolas Pallois continue ses tours de terrain, mais cette fois-ci balle au pied, sans forcer. De l’autre côté du terrain, à l’opposé des vestiaires, des cages ont été mises en place. Et les joueurs ont mis leurs chasubles sur le dos. Les jaunes sont composés de Frédéric Guilbert, Maxime Poundjé, Robin Maulun, Jaroslav Plasil et Enzo Crivelli. Les oranges sont Jules Koundé, Isaac Kiese-Thelin, Diego Contento, André Poko et Thomas Touré. Les blancs, eux, sont représentés par Jussiê, Baba Traoré, Mauro Arambarri, Pablo et Valentin Vada. Deux équipes s’affrontent sur un terrain réduit. Les joueurs de la troisième équipe, placés de chaque côté des buts, à l’extérieur, servent de remiseurs. Grégory Sertic, lui, ne fait plus partie des joueurs concernés par cet entraînement. L’opposition est sérieuse sans être spectaculaire. Touré trouve le petit filet de Brucato. Thelin serre le poing. Sur l’action suivante, Frédéric Guilbert reste au sol après avoir reçu un coup sur le nez. Ulrich Ramé s’inquiète rapidement de la santé de son joueur qui se relève sans encombre. Le jeu reprend et Pablo colle Thelin dans une idée de marquage individuel. Les deux joueurs tentent de s’imposer physiquement mais sans heurt. Diego Contento, de son côté, réédite son geste face à Bastia en déclenchant une frappe lointaine du pied gauche, rasante, qui surprend Lucas Bobe. Thomas Touré, toujours aussi combatif pendant les entraînements, enroule un ballon bien sorti du cadre par une claquette de Bobe. Valentin Vada y va de son but en lucarne et confirme ses bonnes dispositions de buteur entrevues dans plusieurs séances d’entraînement. Pablo, lui aussi, marque d’un tir rasant. Venu de nulle part, le jeune Sofiane Valla arrive en courant des vestiaires, et remplace numériquement Enzo Crivelli. 

« Oh, il a fait trois touches »

Les joueurs ont désormais pour consigne de ne jouer qu’à deux touches de balle. Sur la première action, Maxime Poundjé déborde et centre en retrait pour Valla qui ne tremble pas et marque. Les spectateurs sont assez nombreux, attirés par ce soleil que l’on n’attendait plus, et poussent une légère clameur lorsque Jérôme Prior marque d’une frappe lointaine. Jaroslav Plasil râle et conteste la validité du but : « Oh, il a fait trois touches ». Le nombre de touches de balle fait encore débat lorsque Contento marque d’un extérieur du pied gauche. Malgré beaucoup de bonne volonté, le jeu est brouillon, et l’exercice prend fin. Les entraîneurs se réunissent et observent un morceau de papier tenu par Ulrich Ramé. Les joueurs se réunissent également et échangent. Grégory Sertic, qui les rejoint, facétieux, est applaudi par ses partenaires. Le groupe se rapproche de nouveau des vestiaires, et les joueurs mettent en place des cages sur le sens de la largeur. Le dernier exercice s’apprête à être lancé. « Tout est libre dans l’opposition sauf la passe en retrait qui se fait en une touche » explique Pierre Espanol. « Il y a des hors-jeu » précise Ulrich Ramé. Deux équipes s’affrontent. D’un côté Koundé, Poko, Touré, Plasil, Sertic, Poundjé Valla et Maulun, et de l’autre Pablo, Guilbert, Traoré, Contento, Vada, Thelin, Arambarri et Jussiê. « Une touche, une touche » crient régulièrement les joueurs pour se souvenir de la règle pour la passe en retrait. Pendant que les équipes jouent, Mathieu Debuchy travaille individuellement, avec et sans ballon. Le petit match est animé mais décousu. Les latéraux sont souvent démarqués à l’opposé du jeu, mais les équipes ont des difficultés à renverser le ballon. Sofian Valla fait une entrée remarquée et se propose souvent, avec une belle qualité de pied. Thomas Touré, à deux doigts de marquer place une grosse frappe proche du sol contrée par Pablo venu tacler. Le bruit du ballon sur la cheville et le crampon claque fort. La séance se termine après plusieurs actions sans éclat. Pablo s’assoit et se tient la cheville en grimaçant. Après quelques instants au sol, le grand gaillard brésilien se relève non sans boiter légèrement. Tandis que Mathieu Debuchy fait quelques tours de terrain, avant de rejoindre ses partenaires, l’équipe est invitée à faire des étirements sous la houlette de David Das Neves. Fait nouveau sous le commandement d’Ulrich Ramé et de son staff. « C’est bien c’était une bonne séance » conclut Pierre Espanol. 

Par Florian RODRIGUEZ au Haillan

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