Corentin Michel : "Tchouameni est monstrueux, il ne s'arrêtera pas de progresser"

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Nous vous proposons plusieurs extraits de l'entretien que nous avons réalisé avec lui. La vidéo complète est accessible en bas de page.

Son arrivée à Bordeaux

Corentin Michel : “Tout d’abord, je suis née en Belgique. Ensuite, je suis arrivé en France à l'âge de 4 ans, quand mes parents ont déménagé à Agen. J’ai commencé le foot dès mon arrivée en France, j’ai commencé dans des petits clubs avant d’arriver au SU Agen ou j’ai joué là-bas pendant 2 ans avant que Bordeaux vienne me récupérer à l'âge de 11 ans pour intégrer la préformation en U14. J’ai passé 9 ans de ma vie à Bordeaux, j’y ai fait toute ma formation, je la connais par cœur.”

Pourquoi être devenu gardien de but ?

"J’ai tout de suite été gardien de but, j’ai voulu faire comme mon père qui lui-même occupait ce poste, qui a joué en équipe jeune de Belgique. Donc, je pense que ça s’est transmis et ça m'a tout de suite plu. Je n’ai pas lâché ce poste et j'espère pouvoir en faire mon métier pendant 10 ou 15 ans."

À propos d’Aurélien Tchouameni qu'il a connu en formation

"On était déjà à la préformation avec Aurélien donc je le connais très bien. D’ailleurs son parcours ne me choque pas vraiment. Il a toujours été un bosseur, il a des qualités que beaucoup n’ont pas, depuis tout petit il est impressionnant. Quand il était dans ma catégorie en jeunes, il était attaquant, il marquait but sur but. Après, il est descendu un peu sur le terrain pour devenir un très bon milieu. Ensuite, à Monaco sous les ordres de Niko Kovac, il a pris son envole. Il est monstrueux, il ne s'arrêtera pas de progresser, il est sur une très bonne lancée. De plus, je suis toujours en contact avec lui, il n'a pas pris la grosse tête et je suis fier de lui pour son parcours."

Sur sa formation à Bordeaux

"Jai fait toute ma formation jusqu'à l'équipe réserve et j’ai passé un an et demi dans le groupe pro en tant que troisième gardien. En fait, on va dire que j’ai été jusqu'à la phase terminale sans avoir signé mon contrat pro. C’est véritablement mon seul regret, ça aurait rendu si fiers mes proches, ça aurait été l’aboutissement de tout le boulot fourni. Donc, effectivement je suis passé par toutes les classes chez les Girondins de Bordeaux."

À propos de Paulo Grillo (Entr gardien sous P.Sousa)

"Paulo, c’est quelqu’un de particulier, de super, il est proche de ses gardiens. Il arrive à te faire comprendre les choses, il est humain avant tout. De plus, il mettait toujours de la vie dans ses entraînements, il était toujours de bonne humeur. Après, il y avait un bon groupe, puis sous l'ère Paulo Sousa, il y avait des résultats. En réalité, quand tu arrives chez les pros, il y a tout qui change, l’intensité est plus forte, les prises de décision sont plus rapides, tout va plus vite par rapport à la réserve. Après, il faut tout de suite se mettre au niveau, si tu veux pouvoir suivre."

La sélection belge

"Alors, je suis purement belge, j’ai d’ailleurs fait deux ans en sélection de la Belgique. Après, d’un point vu personnel, j’ai réalisé de très bonnes performances notamment contre l'Angleterre de Jadon Sancho, Phil Foden et Hudson-Odoy, ou je réalise un clean sheet. De plus, comme tout joueur, c’est une fierté de joueur pour son pays, t’es comme sur un nuage et ça te booste à te donner à fond pour y retourner."

Son départ des Girondins de Bordeaux

"Quand j'apprends que le club ne me garde pas, je suis dégouté. Après 9 ans passés au club, je faisais de bonne prestation, il n’y avait aucune raison que tout s'arrête. Quand je suis parti, on m'a dit qu’on n’avait rien à me reprocher. À vrai dire, il y a beaucoup de choses que j’ignore sur les raisons de mon départ. Ensuite, j’ai quand même ce sentiment d’inachevé, j’étais a rien de réaliser le rêve de tous les gosses en intégrant Bordeaux.Puis je suis revenu à Bordeaux avec la réserve, il avait besoin d’un gardien, j’ai donc joué avec sous-licence amateur sans être payé donc. Et puis finalement le coach de Libourne m'a contacté le 31 janvier pour que je finisse la saison avec eux et j’ai accepté. Donc, aujourd’hui je joue à Libourne en National 3.

Comment est Gaëtan Huard comme coach des gardiens ?

"Franchement, il n’y a pas de mots pour définir Gaëtan, il est incroyable. Il a joué toute sa carrière au plus haut niveau, il a joué avec et contre les plus grands. Il transmet sa passion de très bonne manière, on peut discuter de tout avec lui. De plus, c’est quelqu’un qui a marqué l’histoire du poste, il détient d’ailleurs le record d’invincibilité. Donc, d'une part c’est une fierté de se dire qu’on le côtoie tous les jours et d'un autre côté, c’est du pur bonheur de discuter du poste avec lui."

Sur son style de jeu

"Alors, il y a des gardiens qui prennent plus de place dans le but, comme Thibaut Courtois, qui va beaucoup utiliser sa taille et qui le fait très bien d’ailleurs. Mais également, des gardiens plus explosifs, je pense à Anthony Lopes, qui est fou sur les bords, qui a des réflexes monstrueux. Après, il y a plein de style, moi je dirais que je suis un gardien qui essaye d’être le plus moderne possible. J’ai grandi avec Benoît Costil, donc le jeu au pied c’est important, après si je devais citer les qualités, je dirais les face-à-face, les réflexes, ça va être mon domaine. Je suis un gardien vraiment dynamique, en fait je suis l’inverse de Thibaut Courtois, lui il va être dans la prise de place, moi je vais être dans l'anticipation, dans la lecture du ballon."

 

Voir l'entretien complet de Corentin Michel :