D'anciens bordelais prennent la défense du Haillan

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Après les propos tenus par Willy Sagnol sur le centre d'entraînement des Girondins, SoFoot est allé interroger d'anciens pensionnaires du Haillan et ils ne partagent pas l'avis de leur collègue.
C'est par exemple le cas de Francis Gillot (entraîneur des Girondins de 2011 à 2014) :
"Peut-être parce qu'il n'est pas parti en bons termes de Bordeaux. De nombreux clubs ont récemment construits de nouveaux centres d'entraînements, donc le Haillan n'a plus la même saveur qu'avant, mais il reste compétitif, il ne faut pas exagérer. Le Haillan, c'est tout de même un mythe (...) Il trouve le vestiaire trop petit ? Cela dépend de l'effectif dont on dispose. Il y a trente casiers, donc c'est sûr que s'il y a trente-cinq joueurs, ça fait petit (...) C'est comme dans votre maison, il y a toujours des trucs à améliorer. Mais au Haillan, j'ai travaillé dans des bonnes conditions, c'était sympa (...) Un outil de travail, c'est aussi à l'entraîneur de le ménager pour ne pas trop subir de conséquences par la suite. Quand il pleut trop, on va sur le synthétique pour ne pas trop abimer le terrain. On peut toujours tout améliorer, mais franchement, je n'ai jamais eu à me plaindre. Quand Willy Sagnol a signé à Bordeaux, il savait dans quelles conditions il allait travailler. Il a connu le Bayern et Clairefontaine, c'est sûr que c'est autre chose"
Avis partagé par Michaël Ciani (joueur aux Girondins de 2009 à 2012) :
"En arrivant de Lorient, j'ai été impressionné par le Haillan. J'étais fier de jouer dans une grande équipe comme Bordeaux, avec de bonnes conditions d'entraînement. Je ne suis pas d'accord avec Willy Sagnol, lorsqu'il dit que Le Haillan est le pire endroit pour un footballeur. Après, c'est sûr que quand on vient du Bayern, la comparaison est compliquée. Mais le Haillan est tout à fait convenable pour travailler et progresser. "
Même son de cloche chez David Bellion (joueur aux Girondins entre 2007 et 2014), à part pour les terrains :
"Quand je suis arrivé aux Girondins, j'avais conscience de faire partie des joueurs les plus gâtés par rapport aux infrastructures. Lorsqu'on m'a fait visiter, j'ai été épaté. C'est quand même un château, planté au milieu d'un domaine, où à midi, tu as le droit d'aller manger au restaurant en étant super bien reçu. J'étais très reconnaissant de pouvoir profiter de ces installations. Au cours de ma carrière, j'en ai connu des largement plus vieillottes. Beaucoup de joueurs aimeraient venir à Bordeaux, parce qu'ils n'ont entendu que du bien du Haillan (...) Effectivement, dès que l'hiver arrive, et qu'il y a un peu de pluie, le terrain d'entraînement principal devient très galère pendant trois ou quatre mois. À ce moment-là, on changeait souvent de terrain pour ne pas trop les abimer. Mais on ne pouvait pas jouer au sol, ce qui était vraiment une galère, surtout pour mon style de jeu. J'en pouvais plus. C'est vrai que les terrains ne sont pas toujours au top. C'est la chose qu'il faudrait améliorer. On s'entraîne toujours sur le même, donc il n'est pas en très bon état."
Carlos Henrique déclare :
"Au Haillan, il y a tout ce dont un joueur de foot a besoin pour travailler de la meilleure manière. Willy Sagnol, il faut le laisser parler."
David Bellion conclue simplement :
"Quand tu es au Haillan, tu te rends compte que tu es dans un des plus grands clubs de France, tu n'as pas le droit de te plaindre."
LE HAILLAN EST-IL VRAIMENT LE PIRE ENDROIT DU MONDE POUR UN FOOTBALLEUR ?