Didier Tholot : "Éric il n'a jamais demandé à être numéro 1"

14/02 - 23:00 | Il y a 6 ans
Didier Tholot : "Éric il n'a jamais demandé à être numéro 1"

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Invités du Talk WebGirondins mardi soir sur O2 Radio, nous avons pris des nouvelles de l'entraîneur Didier Tholot, légende des Girondins. Il évoque son présent, ses envies et la situation particulière des coach des Girondins avec son oeil de professionnel.

Comment ça va Didier ?

Mon aventure à Nancy s'est arrêtée plus tôt que prévu. On peut voir qu'aujourd'hui ce n'est pas l'apothéose là bas. J’ai été débarqué à la 12e journée on avait 4 points de retard sur le premier non relégable, aujourd'hui il y en a huit.  Ce n'est pas extraordinaire. Je vais attendre le mois de juin tranquillement, je réfléchis a ce que je peux faire. Peut-être que je peux être utile dans une région qui me plaît bien. Je suis en pleine réflexion.


"ÉRIC N'A JAMAIS DEMANDÉ A ÊTRE LE NUMERO 1"

 

Tu as une grosse expérience, comme entraîneur principal, et aussi comme adjoint. À Bordeaux on a du mal à marquer des buts, est-ce qu'un poste comme coach des attaquants ça peut t'intéresser ?

C'est quelque chose qui devra être mis en place dans les clubs, que ce soit dans la formation jusqu'aux pros. Il y a des courses des appels et des dribles qui sont importants. C'est la répétition qui peut-être bénéfique pour tout le monde. MJ'ai beaucoup bougé en tant qu'entraîneur, j'ai été loin très longtemps. Il y a des priorités qui vont peut-être changer dans la vie. Quand vous voyez vos enfants deux à trois par an, c'est plus facile.

Quel est ton regard sur la situation d'Éric Bedouet qui n'est pas le coach et qui doit communiquer devant les médias.

Je vais complètement le dédouaner, Éric il n'a jamais demandé à être numéro 1. Il est en paravent parce que Ricardo ne peut pas parler. Il est un peu entre deux chaises, parce qu'entre son ressenti à lui et celui de Ricardo, il y a des certainement quelques fois des divergences. Il y a des personnes qui sont faites pour être numéro un, d'autres personnes qui sont faites pour être adjoints, ou préparateurs physiques. Aujourd'hui, on le prend un peu en otage, je pense qu'il a rendu de nombreux services au club, et il ne faut pas tenir compte de sa communication.
J'ai énormément de respect pou Ricardo. Ce qu'il a fait à Paris et à Bordeaux c'est très fort. Maintenant, pour un groupe, et pour un public cette situation n'est pas viable. Il y a plusieurs paroles, il y a une communication qui ne peut pas être faite sur le bord du terrain. Il y a une communication qui ne peut pas être faite vis-à-vis de la presse. Ce n'est pas une situation qui est des plus claire. Quelque part ce n'est pas très logique qu'on ne lui donne pas le diplôme après ce qu'il a fait à Paris et à Bordeaux. 

 

"AUJOURD'HUI LA LOGIQUE FINANCIÈRE DES AMERICAINS, ON NE LA CONNAÎT PAS ENCORE"

 

 

Est-ce que tu t'imagines vivre la situation Ricardo et de ne pas pouvoir interagir avec tes joueurs pendant les matchs ?

C'est impossible. Je ne peux pas m'asseoir, ce serait difficile. De tous les côtés, la frustration doit être importante. Chez Ricardo, chez Éric Bedouet, par rapport aux joueurs aussi. C'est quelque chose qu'il ne faut pas minimiser.

Que penses-tu de la politique de recrutement du club cet hiver de prendre des joueurs d'avenir ?

Il y a un exemple type c’est Lille. En prenant de jeunes joueurs, vous vous engagez à vivre des débuts compliqués. J'ai moi aussi eu l'exemple avec Nancy où j'ai eu que des jeunes joueurs. On devrait prendre trois anciens pour les encadrer, et on ne l'a pas fait, car financièrement ce n'était pas possible. Si vous ne partez pas bien, vous avez du mal à renverser la tendance. Lille a fait un recrutement différent à l'intersaison en prenant des joueurs expérimentés, et à ce moment-là on a mis les jeunes en valeur. Il ne faut pas prendre que des jeunes.

N'ont-ils pas sacrifié le présent ?

Aujourd'hui la logique économique des Américains, on ne la connaît pas encore. Ils ont dit qu'on en verrait un peu plus dans un mois. La reprise a été faite il n'y a pas longtemps, il faut le temps de mettre des gens en place. Le plus gros regret est cette Coupe de la Ligue. J'ai vu qu'ils en sont au même point que nous en 1995/96 en championnat, même si nous avions la Coupe d'Europe.

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