Girondins. Le drôle de plan de Gérard Lopez pour Bordeaux

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La fin des espoirs de maintien en Ligue 2 ?
Si rien n'est joué avant coup de sifflet final, aujourd’hui plus personne ne parle de l'apport de 40M€ à faire pour maintenir le club en Ligue 2 ce qui sportivement a été acquis.
L'échec est total si la rétrogradation en National est maintenue. De plus, la survie économique paraît impossible économiquement à ce niveau et pourrait entrainer un redressement ou une liquidation judiciaire (voir plus bas), ce qui aurait des conséquences économiques et humaines dévastatrices (pertes de nombreux d'emplois directs et induits, fournisseurs non payés, cout du stade sur les épaules de la communauté, choc émotionnel pour les fans et les habitants de la région, etc.). Ce serait un coup fatal pour ce qui reste de l'identité du club.
Pourtant, L'Équipe laisse un micro-espoir en indiquant que ces dernières heures des contacts ont été noués avec des fonds d'investissements étrangers, en Inde notamment.
Toute fois, un funeste projet se prépare au club et filtre dans deux médias.
Plan en National 2, très incertain en National ...
L'Équipe a donné le ton hier pour faire passer l'info : Bordeaux "vise le National 2" synonyme de perte du statut pro, du centre de formation, et de la fin des contrats des joueurs. Il sont nombreux a avoir signé des contrats de millionnaires (lire ici) sous la présidence actuelle.
France Bleu Gironde a emboité le pas en étant plus précis : "Le club envisage une procédure de redressement judiciaire avec une possible cession dans la foulée"
En résumé, le club veut vendre à la DNCG et aux supporters des Girondins une solution "intermédiaire" qui ne semble totalement pas ficelée.
Tout d'abord le club acte sa descente en National par la DNCG au rendez-vous de mardi 23 juillet, puis se met en cessation de paiement. Alors, le tribunal de commerce de Bordeaux ouvre une procédure collective. Ce sera soit le redressement, soit la liquidation. Charge à Gérard Lopez d'amener les garanties pour éviter la liquidation judiciaire. Rien ne l'y oblige. C'est comme pour la restructuration du club et le plan B pour repartir en Ligue 2 qui semble s'être évaporé depuis octobre 2023. Rien n'assure que l'homme d'affaires le fera.
Donc, si le redressement judiciaire se réalise, il va permettre de geler les dettes (fiscales, sociales, prud’hommes, coût du stade) pendant 6 à 12 mois. Puis, les Girondins devront présenter un étalement de la dette sur 10 ans. Ainsi, le propriétaire du club devra couvrir la masse salariale du club.
Et le terrain ?
Déjà relégué en National par la DNCG, un redressement judiciaire entraine une nouvelle relégation en division inférieure selon l’article 103 de la LFP, c'est à dire en National 2 avec les conséquences que l'on a vues plus haut (perte statut pro, centre de formation, contrats des joueurs cassés).
C'est sur ce point que le club espère pouvoir évoluer en National. Ça reste flou pour le moment, car le club espère que l'article 103 sera interprété pour ne valider qu'une descente de Ligue 2 à National, et cela malgré le redressement judiciaire et la sanction de la DNCG. Donc, Bordeaux risque avec cette procédure une double descente de Ligue 2 à National 2. Rien n'est acquis ici aussi.
Enfin, dans quel stade les Girondins vont-ils jouer si cette procédure se déroule ? Les pouvoirs publics et le club vont devoir s'entendre à nouveau.
Par ailleurs, cette procédure devra être rapide car les championnats de National et de National 2 reprennent mi-août, comme la Ligue 2.
Et Gérard Lopez ?
France Bleu Gironde évoque une cessation du club dans un second temps. Gérard Lopez restera donc à la barre du radeau bordelais.
Un proche du tribunal de commerce de Bordeaux a témoigné dans le média : "Il faudra avoir un dossier très solide en proposant un prix décent pour l'actuel propriétaire. Beaucoup de personnes oublient ce que cette personne a investi dans le club, surtout qu'il n'y avait personne il y a trois ans pour reprendre le club. Il est hors de question de prendre le premier venu ou un truc farfelu." Ce proche semble très soucieux des intérêts de l'homme d'affaires Gérard Lopez.
Rappelons que le tribunal de commerce jouera un rôle majeur dans une cession.
Au final, le chemin de croix ne fait que perdurer pour les amoureux du club au scapulaire. Le calvaire est complet.
N.P
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