Jonathan D’Agostino : “Ce qui me gêne dans le projet Martin, c’est Williams, un agent de joueur"

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L'ancien président des Girondins, Stéphane Martin (2017-2018),  porte le projet de Pascal Rigo pour racheter les Girondins de Bordeaux. En cas de succès, il sera à nouveau président des Girondins.

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"Son but ultime était de rendre le bébé joli pour favoriser la vente"

Jonathan D’Agostino : “Je suis dans le même cas que Djino, voire même un peu plus négatif. Je me rappelle quand il a nommé Gourvennec manager général, il s’est retrouvé un peu coincé parce que c'était compliqué de le mettre dehors alors que les résultats étaient catastrophiques depuis 3-4 mois. Quand il a fallu le mettre dehors, je me rappelle que plusieurs joueurs voulaient partir. D’ailleurs, un était parti, notre capitaine à l'époque Jérémy Toulalan, Sankharé a failli suivre. On a failli perdre 4-5 joueurs importants de l’effectif. Je ne sais pas comment on s’en est sorti.

Surement parce que Poyet est arrivé et qu’il a réussi à remettre de l’ordre dans tout ça et à remotiver les joueurs. Il y a aussi un mercato en janvier, l'arrivée de Koundé et le retour de Pablo qui ont stabilisé la défense. Il y a eu des choses qui l’ont un peu aidé. Mais je me souviens du cataclysme à ce moment-là. Moi, j’avais eu très peur."

"Il était là au moment de la vente"

"Je n'ai pas oublié non plus la nomination de Ricardo. On recrute un coach qui n'a pas les diplômes pour coacher. Ça fait beaucoup d’erreurs quand même. Moi ce que je n’oublie pas, c’est que quand il est arrivé à Bordeaux. Son but ultime était de rendre le bébé joli pour favoriser la vente. Il était là au moment de la vente, certes, il n'était pas décisionnaire, mais il était là. Je suis désolé, mais on constate aujourd’hui que c’est un club qui a été vendu beaucoup trop cher, 4 à 5 fois son prix.

À ce moment-là, le club devait valoir 20 à 30 millions d’euros à tout casser. Parce que le club est endetté depuis des années, même si sa dette était bien moins élevée qu’aujourd’hui. Il y avait quand même des dettes qui s'accumulaient chaque saison. On vivait clairement au-dessus de nos moyens. Le Haillan ne nous a jamais appartenu, le stade non plus. Je ne vois pas comment ce club pouvait valoir 100 millions d’euros. Et si King Street maintenant pose autant de problèmes, c’est aussi parce qu’ils ont dépensé beaucoup d’argent et qu’ils ne veulent pas partir sans rien. Si le club avait été vendu 20 ou 30 millions d’euros, la vente aujourd'hui serait sûrement déjà faite." 

"Si on fustige Quillot, je pense que Martin a aussi des explications à donner" 

"Moi, Stéphane Martin, il n’y a pas de soucis s'il veut revenir, il revient, je ne serais pas le premier à être à fond dedans. Mais on fustige Quillot qui a fait de grosses erreurs par rapport à Mediapro, même si les sommes ne sont pas les mêmes, quand tu vends un championnat de Ligue 1, 2 à 3 fois son prix et que tu vends un club 4 à 5 fois son prix. Je me dis qu’il y a un problème de jugement par rapport à ces personnes-là. Donc si on fustige Quillot, je pense que Martin a aussi des explications à donner." 

Un agent de joueur dans l'organigramme ?

"Maintenant, les Ultras l’ont eu, et ils sont les représentants des supporters, mais nous, on n'a pas d’informations. Ce qui me gêne en plus dans son projet, c’est Williams, un agent de joueur. On a vu ce que ça a donné. Un projet, ou il y a dans l'organigramme un agent de joueur, on connaît déjà l'intérêt de Williams à venir au club. Sachant qu’il est déjà dans un autre projet avec Amiens, et que Martin regarde aussi au Havre. Ça fait beaucoup de choses qui me font dire que l'intérêt n’est pas que les Girondins de Bordeaux."

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