La 12e place des Girondins est-elle méritée ?

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À l’heure où le championnat est arrêté, les Girondins occupent la 12e place du classement. L’homogénéité de la Ligue 1 permet aux supporters de rêver de remontée dans la première partie de tableau (seulement 3 points les séparent de l’OL, 7e) en cas de reprise. Explications. 

UN DÉBUT DE SAISON SURPRENANT

En début de saison, rien ne prédestinait les Girondins à une 12e place à la 28e journée de championnat. Avec un départ sur les chapeaux de roues, les hommes de Paulo Sousa occupent une flatteuse 3e place (à 5 points des Marseillais, 2e) début décembre. Quelques bonnes performances sont à mettre à l’honneur, comme un solide match nul ramené sur la pelouse de Lyon à la 4e journée (qui réalisait un début d’exercice en trombe avec 9 buts inscrits lors des deux premières journées).

Notons aussi de bonnes victoires à domicile contre des candidats à l’Europe (Monaco et Nice). Le 8 décembre sonne alors comme une date charnière dans la saison des Marines et Blancs. Un déplacement à Marseille et une défaite 3-1 après avoir mené au score durant toute la première mi-temps grâce à Yacine Adli.

UN CHANGEMENT TACTIQUE EN QUÊTE DE PRAGMATISME

Cette rencontre démontre les difficultés de Paulo Sousa à mettre en place son système. Alors que les Marseillais venaient d’égaliser, les Girondins s’entêtent à jouer court depuis leur surface et concèdent deux buts suite à des pertes de balles. Après ce déplacement, les hommes de Sousa enchaîneront trois défaites consécutives et compteront seulement deux victoires en 11 matchs depuis. Si les résultats peinent à être au rendez-vous, Bordeaux pratique bel et bien un jeu plus pragmatique qu’en début de saison.

Un passage en 4-2-3-1 plus adapté à son effectif. Florent Toniutti, analyste vidéo pour la sélection djiboutienne et supporter girondin, revient sur ce changement de tactique au micro de Sud-Ouest. Il prend comme exemple les difficultés à la relance de Pablo : « On va arrêter de relancer court, on va faire courir les 4 de devants pour faire maintenir un bloc haut. On va essayer de marquer comme ça. Pour le coup, ça fonctionne. ». Il revient sur les difficultés de relance du brésilien (comme face à Marseille) et pointe du doigt les manques de joueurs pouvant évoluer pistons dans l’effectif.

UNE EFFICACITÉ EN PERDITION

Si selon Florent Toniutti, l’équipe semble « aller mieux collectivement », elle peine cependant à retrouver son efficacité du début de saison. En effet, selon un classement basé sur les expected points (valeur qui correspond au nombre de points que l’équipe aurait dû marquer), l’équipe aurait dû ramener 5 points supplémentaires depuis cette défaite à Marseille.

Ces données démontrent que si les Marine et Blanc se portent mieux collectivement, ils n’arrivent cependant pas à se montrer aussi efficaces qu’en début de saison. Un système de jeu qui correspond davantage aux profils qui composent l’effectif et qui devrait découler sur des résultats positifs d’ici la fin de saison. Cette 12e peut aussi être le reflet de plusieurs lacunes des Bordelais. Tout d’abord le manque de régularité et ensuite des difficultés à s’imposer devant son public. Bordeaux est la 18e équipe de Ligue 1 à domicile avec 17 points pris sur 39 possibles.

En conclusion, la saison pourrait donc être décomposée en deux parties bien distinctes. Une première ou l’efficacité (notamment offensive) était au rendez-vous. Une deuxième où Paulo Sousa fait preuve de pragmatisme, mais durant laquelle l’équipe se montre moins efficace. Il restera 10 journées aux hommes de Paulo Sousa pour remonter la pente en championnat, à condition que ce dernier reprenne.