La réponse de Stéphane Martin à Willy Sagnol

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Après les déclarations de Willy Sagnol sur SFR Sport à propos du centre d'entraînement des Girondins de Bordeaux (les terrains, les salariés, etc.), le Président Martin lui a répondu sur les ondes de Gold FM.
Sur les installations du Haillan et le manque de structures pour faire rester les joueurs entre deux entraînements :
"Je ne pense pas qu'aujourd'hui le problème des Girondins soit l'état des terrains ou des installations qui ne permettraient pas aux joueurs de passer toute la journée au club. Peut-être que dans certains très très grands clubs il y a effectivement des résidences hôtelières qui font que les joueurs peuvent passer la journée, mais enfin soyons réalistes : je pense qu'on est dans la fourchette haute en termes de qualité des installations. Les terrains ne sont pas parfaits, on n'est peut-être pas dans la fourchette haute mais on est dans la bonne moyenne et sur les 14 clubs qui nous précèdent en Ligue 1 je ne suis pas persuadé qu'ils aient tous un meilleur outil de travail que le Haillan. Donc je ne pense pas que ce soit ça aujourd’hui le problème des Girondins."
Stéphane Martin a-t-il été déçu par les propos de l'ancien de la maison :
"Déçu ? J’ai surtout été surpris sincèrement. Après, je ne le connais pas Willy Sagnol, donc je ne connais pas l’histoire. J’ai été assez surpris. Encore une fois je manque de recul par rapport à la qualité des installations parce que je ne connais pas d'autres clubs mais on discute quand même beaucoup, et les joueurs qui arrivent ici ils sont plutôt bluffés positivement, que le contraire, par la qualité du site. Pour ceux qui viennent ici je pense ça serait un peu obscène de critiquer l’outil de travail par rapport à la moyenne nationale."
Le Président a surtout été dérangé par les propos qui discréditent le personnel du Haillan:
"Après sur les 35 heures ça me dérange un peu plus, c’est peut-être une formulation malheureuse mais ce qui me gêne un peu plus c’est que c’est envoyer en pâture les employés du club, qui sont, pour le coup en moyenne, il peut y avoir des exceptions, très dévoués aux Girondins. Très très dévoués aux Girondins. Il faut comprendre que l’organisation de l’équipe professionnelle est compliquée, par définition, il n'y a pas beaucoup d’horaires. Il y a des déplacements le week-end en dehors des heures légales et en tant qu'employeur on se doit de respecter la loi. Aujourd’hui le problème c’est plus un problème par rapport à la loi que de volonté des employés. Je pense que beaucoup d'employés du club, et en particulier ceux qui gravitent autour de l'équipe pro, seraient prêts à travailler 48 heures d’affilée, à ne pas prendre leur jour de repos. Si on regarde avec le nouveau DRH (directeur des ressources humaines), globalement les gens ne prennent pas leurs vacances aux Girondins. Maintenant évidemment il y a la loi et on ne peut pas priver des gens qui ont travaillé jusqu'à 2 heures du matin pour revenir de déplacement à 9 heures du matin, de leur récupération légale. Je n'ai pas vu l'émission, mais d’après les retours et tel que c'est présenté, ça tend à donner l’idée que les gens, que les employés, rechignent à travailler et ce n'est pas du tout le cas. Alors que ponctuellement, il ait été fait comme réponse à Willy Sagnol que, sur un décrassage, on ne pouvait pas avoir le nombre de kinés qu'il désirait parce qu’il y avait les 35 heures, probablement que ça a dû arriver. S’il y a quelque chose à critiquer là dedans c’est peut-être qu'on devrait en avoir un de plus (un kiné). Mais ce qui me dérange c’est la présentation qui en est faite qui discrédite les individus, et je trouve ça injuste parce qu’encore une fois, je pense que si on demandait aux kinés de revenir au Haillan à 7 heures du matin après un match, ils le feraient, mais la loi est la loi. On n'est pas au-dessus d'elle car on est un club de football professionnel. Encore une fois on peut entendre qu’en termes d’organisation, il faudrait deux fois plus de kinés, mais il y a aussi des logiques budgétaires. En tout cas, moi je tiens juste, par rapport à ça, à réagir sur la qualité et la réalité de l'engagement des salariés du club derrière l'équipe première."