Les Aiglons, un long vol vers les étoiles

01/04 - 12:52 | Il y a 9 ans

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Distancés dans la course au titre par Monaco, les Niçois restent confortablement installés à la 3eme place avec 14 points d’avance sur Lyon 4eme. De quoi envisager sereinement une qualification pour les barrages de la Ligue des Champions avant le sprint final en L1 malgré une dynamique de plus en plus difficile.

 

La forme niçoise depuis le match aller

Impressionnants de maîtrise et de réalisme lors de la première partie de saison, les Niçois avaient conclu la phase aller par un 0-0 sur le terrain de Bordeaux fin décembre. Un match où les joueurs de Lucien Favre avaient perdu Balotelli et Belhanda sur deux cartons rouges en produisant un match sans grand relief. Une dynamique moyenne qui s’est poursuivie en janvier avec une élimination en Coupe de France à Lorient (2-1) et en championnat avec 4 points récoltés sur 9 face à des équipes de bas de tableau et face à l’outsider guingampais (nuls à domicile face à Metz et sur le terrain de Bastia et victoire à l’Allianz Riviera contre Guingamp). En février, les hommes du président Rivère ont légèrement redressé la barre après avoir dans un premier temps encaissé une rude défaite à Monaco peut-être décisive dans la course au titre. Battus 3-0 à Louis II, les Niçois ont faibli face à leur rival monégasque, avant de péniblement relever la tête face à Saint-Etienne (1-0) et de décrocher un nul inespéré à Rennes (2-2) dans un match qui aura vu Alassane Pléa se blesser au genou et déclarer forfait pour la suite de la saison. Deux victoires par un but d’écart plus tard à Lorient et face à Montpellier - la marque de fabrique de cette équipe niçoise cette saison - l’OGCN a joué une partition fébrile au mois de mars. Victorieux à Dijon (0-1), les coéquipiers de Mario Balotelli ont faibli à domicile face à Caen (2-2) avant de ramener un nul flatteur de Nantes où un pénalty en fin de rencontre aurait dû être accordé aux joueurs de Sergio Conceicao (1-1). Freiné par les blessures de joueurs importants, et logiquement en baisse de rythme après plusieurs mois disputés tambour battant, Nice cherchera à conforter sa 3eme place synonyme de qualification pour les barrages de Ligue des Champions. Même si une victoire face à Bordeaux ramènerait provisoirement l’OGCN à 1 point de Paris et à 4 points de Monaco en raison de la Finale de Coupe de la Ligue disputée samedi soir, le 3eme strapontin pour la grande coupe européenne n’est plus qu’à quelques matchs d’être définitivement conforté, ce qui représenterait une performance pour une équipe que personne n’attendait à ce niveau.

L’effectif niçois

Le groupe professionnel niçois est marqué par une hécatombe de blessures. Le buteur phare de l’équipe, Alassane Pléa (11 buts), s’est donné une rupture des ligaments croisés face à Rennes, suivi par l’homme fort du milieu de terrain, Wylan Cyprien. Victime lui aussi d’une rupture des ligaments croisés du genou, face à Caen, Cyprien devrait cruellement manquer pour la fin de saison de l’OGCN par son empreinte dans le jeu et ses actions décisives (8 buts, 3 passes). La série noire ne s’est pas arrêtée avec l’arrivée du printemps puisque le capitaine Paul Baysse a rejoint l’infirmerie pour plusieurs semaines (retour fin avril) et que Mounir Obbadi, qui s’était parfaitement intégré au projet niçois au milieu de terrain, souffre d’une lésion du quadriceps droit et se retrouve écarté des terrains pour un mois. Les joueurs encore valides et prépondérants dans le projet de jeu initial niçois auront la charge de porter l’équipe jusqu’à la fin de saison. Ces joueurs sont Yoan Cardinale, gardien peu spectaculaire mais auteur d’une grande saison (23 buts encaissés en 28 matchs), et Dante le patron de la défense centrale, pour l’aspect défensif. À leurs côtés les latéraux Ricardo Pereira et Henrique Dalbert sont essentiels dans le jeu d’aspiration niçois mais les deux joueurs, en raison d’une blessure de Pereira et de réorganisations dues aux problèmes physiques de l’effectif, ne sont plus systématiquement alignés dans leurs couloirs respectifs au même moment. Le jeune Malang Sarr (18 ans), en défense centrale pourra remplacer Paul Baysse sans problème au regard de ses 23 matchs disputés avec des promesses, tout comme Maxime Le Marchand habitué du poste avec l’OGCN. Au milieu de terrain, Jean-Michaël Seri a déjà pris la mesure de son nouveau rôle de leader en égalisant à Nantes alors que Nice était mal embarqué. Auteur de 4 buts et 9 passes décisives, Seri est l’homme clef du système niçois, celui par lequel transitent tous les ballons de relance. En l’absence de Cyprien et sans Obbadi, Valentin Eysseric (2 buts 5 passes décisives) devra élever son niveau de performance et Vincent Koziello, beaucoup moins utilisé que lors de la période Puel (19 matchs), pourrait avoir sa chance. L’efficacité offensive, sans Pléa, repose sur un Younes Belhanda un peu juste au niveau des statistiques (3 buts, 4 passes) et sur un Mario Balotelli toujours imprévisible. Auteur de 10 buts, Balotelli reste parfois décrié pour ses absences dans le jeu niçois où chaque élément se doit de travailler pour un collectif bien huilé. Mais Nice n’a plus le choix et devra compter sur l’efficacité de son buteur pour espérer garder un petit espoir de décrocher un titre de Champion de France qui paraît s’être éloigné à 8 matchs du coup de sifflet final de la saison (7 points de retard sur le leader monégasque).

L’équipe possible face à Bordeaux : Cardinale - Souquet - Dante (cap) - Le Marchand - Dalbert - Pereira - Seri - Koziello - Eysseric - Belhanda - Balotelli

 

Trois chiffres avant Nice-Bordeaux

- L’OGCN a basé sa réussite cette saison sur une défense intraitable. 3emes au classement, les Aiglons le sont aussi au classement des défenses avec 24 buts encaissés (ex-aequo avec Saint-Etienne 2eme), avec seulement 3 buts encaissés de plus que Paris. Bordeaux est la 8eme défense en ayant concédé 37 buts (comme Lille et Marseille).

- Pierre angulaire du système niçois, Jean-Michaël Seri domine le classement des passeurs en compagnie de Morgan Sanson avec 9 passes décisives.

- Avec 20 victoires, Nice domine les confrontations face à Bordeaux sur son terrain (17 nuls et 12 victoires girondines pour le reste). La dernière victoire bordelaise en terres niçoises remonte à la saison 2014-2015 (1-3). Bosetti avait ouvert le score avant que Diabaté, Maurice-Belay et Sertic ne viennent plomber le match niçois et offrir la victoire à Bordeaux. La saison passée, Nice avait pris sa revanche en humiliant les Girondins 6-1.

 

Par Florian RODRIGUEZ

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