Mercato : la faible valeur de l'effectif des Girondins de Bordeaux sur le marché des transferts

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Nous sommes en plein milieu du mercato estival qui cette saison va se terminer le 5 octobre à minuit.  Les Girondins ont été actifs avec 7 départs et aucune arrivée. Les pépites ont toutes été vendues. Quelle est la valeur de l'effectif des Girondins dans ce mercato ? Comment expliquer la chute du capital des Girondins ?

Aucun joueur à plus de 10 M€ 

C’est ce qui caractérise l'effectif des Girondins de Bordeaux. Aucun joueur à une cote supérieur à 10 M€. C’est la première fois depuis longtemps que cela arrive. Le club s’est déjà séparé de ses plus fortes valeurs sur le marché des transferts. Il s'agit de Malcom (41 M€ à Barcelone), Jules Koundé  (25 M€ à Séville), et Aurélien Tchouameni (18 M€ à Monaco). Le total de ces 4 ventes représente 84 M€. Derrière eux, c’est morne plaine.

Aujourd’hui, les joueurs qui sont les plus cotés selon transfermarkt sont Youssouf Sabaly (8 M€), Pablo (8 M€), Rémi Oudin (7 M€), Otavio (6,5 M€), Samuel Kalu (6,5 M€). Outre la crise du Coronavirus qui a une conséquence importante sur la baisse des valeurs transferts des joueurs, plusieurs éléments peuvent aussi l’expliquer.

Bordeaux ne joue plus l’Europe

Après plusieurs saisons sans compétition européenne, l'exposition des joueurs des Girondins de Bordeaux est limitée à la Ligue 1. Vous associez à ce fait des résultats sportifs en dessous des attentes, et vous avez une des explications de cette baisse de valeur.

Jouer des compétitions européennes donne de l’expérience aux joueurs. Cette expérience est valorisée par les recruteurs. Logique.

Une politique sportive défaillante

La politique sportive menée par les Girondins de Bordeaux est coupable. Depuis la saison 2017-2018, les Girondins de Bordeaux se sont distingués par l'incohérence de leur politique sportive. À cette époque, Ulrich Ramé était le directeur sportif du club, Stéphane Martin le Président, et M6 le propriétaire. Le financier a primé sur le sportif. Cette tendance s'est accentuée depuis le rachat par King Street.

Les départs des joueurs-cadres n’ont pas été anticipés dans la constitution de l'effectif. Tous les joueurs à valeur sont partis, nous l’avons vu. Les nouvelles “pépites” se font attendre. Le club est dans un trou d’air sportif.

Malcom le choix de l'argent pour M6 et les Américains

L’exemple qui illustre le mieux ce fait est le transfert de Malcom lors de l’été 2018. Son départ était au coeur de la vente du club de M6 à GACP et King Street. Le prix de vente du FCGB  a été fixé en fonction du transfert de Malcom. Il existait un prix de vente avec le transfert de Malcom, et un prix de vente sans le transfert de Malcom.

Finalement, après le départ de Malcom Bordeaux ne recrutera que Samuel Kalu (8,5M€) pour le remplacer. Le Nigérian est un joueur de côté dont le transfert à Bordeaux aura été un échec. Il est à des années-lumière du niveau du brésilien. Par conséquent, on peut dire que si les caisses du club et des propriétaires se sont remplies avec les ventes de Malcom, Koundé et Tchouaméni, l’effectif lui n’a pas été amélioré, au contraire. D’ailleurs, les résultats sportifs valident ce manque de stratégie et d’anticipation.

Des résultats qui sanctionnent la mauvaise gestion

Bordeaux termine 14e au terme de cette saison 2018-2019, et 12e au terme de la saison suivante. Dans le même temps la balance transfert au terme de la saison 2018-2019 est de + 30 M€. La balance transfert au terme de la saison 2019-2020 est de + 35 M€. Soit en deux saisons plus de 65 M€ (source transfermarkt). Cette saison la balance transfert est pour le moment positif de +14,5 M€. Si les caisses se remplissent, le niveau de l’équipe et les résultats sportifs sont en baisse. C'est un fait.

Au final, cela démontre qu’à trop sacrifier le sportif au profit de considérations financières dans le but d’alimenter le train de vie du club et d’une partie de ses employés, les propriétaires ont épuisé leur mine d’or. Bordeaux est depuis trop longtemps dans un cycle négatif. À vrai dire, on ne voit pas le bout du tunnel.

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