Mercato : les Girondins de Bordeaux ajustent leur stratégie avec les joueurs en prêts

26/01 - 07:23 | Il y a 1 an
Depuis le rachat du club par Gérard Lopez en juin 2021, ce dernier et son équipe de direction ont appliqué la stratégie de la multiplication de prêts lors des mercatos. Bonne ou mauvaise idée ?
Mercato : les Girondins de Bordeaux ajustent leur stratégie avec les joueurs en prêts

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Mutplicité des prêts aux Girondins en quelques chiffres

 

Sur la saison 2021/2022, l’équipe d’Admar Lopes (Directeur Sportif des Girondins de Bordeaux) a tenté la stratégie du prêt lors des mercatos d’été et d’hiver. Sur les 14 recrues convoitées sur l’ensemble de la saison dernière, neuf d’entre elles sont venues sous la forme d’un prêt, soit 64%.

Liste des joueurs prêtés aux Girondins sur la saison dernière :

Ahmedhodzic : prêt avec option d’achat (valeur du prêt : 1 M€)
Adli : prêt sans option d’achat
Pembélé : prêt sans option d’achat
Mangas : prêt avec option d’achat
Ignatenko : prêt avec option d’achat (acheté en 2022 pour 1 M€)
Mensah : prêt avec option d’achat
Elis : prêt avec option d’achat (acheté en 2022 pour 6 M€)
Dilrosun : prêt avec option d’achat
Guilavogui : prêt sans option d’achat

Sur l’ensemble de ces neuf joueurs, seuls deux ont été conservés par le club à la suite de la descente en Ligue 2 : Alberth Elis et Danylo Ignatenko

Après la débâcle subie lors de la saison précédente et la rétrogradation du FCGB en Ligue 2, la direction bordelaise a activé trois prêts cette saison : Davitashvili, Badji et Michelin. Cela représente 50% des arrivées lors du mercato d’été puisque Bordeaux totalise trois joueurs recrutés sous la forme de transferts libres : Barbet, Straczek et NSimba.

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Mais pourquoi faire autant de prêts ?

 

Il y a plusieurs raisons, mais dans le cas de Bordeaux, c’est surtout le manque de moyens financiers qui est la cause de la multiplication des prêts. S’ajoute à cette absence d’argent, la limitation du risque financier pris en recrutant un joueur sous la forme d'un prêt plutôt que d'un transfert sec. En effet, si le club mise sur le mauvais cheval, c’est là que le prêt tient son avantage. Le club n'est pas dans l'obligation de conserver le joueur.

Ainsi, la direction peut tenter sa chance sur des joueurs sans se ruiner. Dans le cas où ils sont convaincants, les joueurs peuvent être recrutés définitivement si une option d’achat est présente. Dans le sens contraire, le club peut décliner cette option d’achat. Ce système permet aux dirigeants de mettre les joueurs à l'essai avant de les engager.

Bonnes ou mauvaises conséquences ?

 

Dans le cas du club des Girondins de Bordeaux, il y a eu du bon et du moins bon. Avec nouveaux 9 joueurs en prêts dans l'effectif sur la dernière saison, la cohésion du groupe a été mise à mal lors de la lutte pour la survie en Ligue 1.

En effet, avoir trop de joueurs prêtés dans son effectif peut rendre les joueurs désintéressés quant au sort du club. Car, la plupart de ses joueurs retournent dans leur club d'origine si ce drame survient. Nous pouvons donc considérer que l'investissement des joueurs en prêt est moins important qu'un joueur sous contrat avec le club. Ce dernier sera impacté directement par une descente, à l'inverse du joueur en prêt. C'est le premier effet pervers.

Aussi, avec une majorité de joueurs prêtés, il est presque impossible de faire fructifier son actif joueur. Certes le club ne dépense que peu d’argent (NDLR Uniquemement salaire et avantages), mais il ne retire aucun bénéfice économique au terme du prêt.

Cette saison, Admar Lopes a ajusté en partie sa stratégie en diminuant la part des joueurs en prêt dans le recrutement. Cependant, nous remarquons à la mi-saison que Badji et Michelin ne seront pas encore imposés dans le 11 de David Guion. Au contraire, Davitashvili se met un peu plus au diapason de l'équipe.

Finalement, le faible total de recrues (6) et les nombreux départs (19, tout type de transfert compris) ont permis à la nouvelle génération du centre de formation d’éclore au fil des matchs cette saison. C'est peut-être ça construire un effectif de qualité, faire un amalgame entre les recrues sous contrat, les joueurs du club, ceux du centre de formation et les joueurs prêtés.